» – Et vous me détestez encore?
– Je crois que non. Plus maintenant.
– Tant mieux, grommela Thorn entre ses dents. Parce que je ne me suis
jamais donné autant de mal pour ne pas être détesté de quelqu’un. «
Aloooooors.
De ce deuxième tome, j’en attendais pas mal. Souvenez-vous : dans ma chronique des Fiancés de l’Hiver, le tome 1 (dont vous pouvez retrouver mon avis complet ici), je disais avoir trouvé le début un peu long. J’avais peur que Les Disparus du Clairedelune commence de la même manière. Néanmoins, je ne l’ai pas attaqué avec appréhension, mais plutôt avec envie. J’avais quitté cet univers depuis quelques jours et je ne me languissais qu’une seule chose : y retourner.
Eh bien quelle surprise ! L’histoire reprend là où elle s’était arrêtée, ce qui est un très bon point pour ce début, la fin du tome 1 laissant penser à des scènes assez importantes ! J’avais peur que l’autrice passe sous silence cette « grosse » scène, que j’attendais avec impatience, et n’en fasse qu’un résumé du point de vue d’Ophélie, mais pas du tout. C’est un commencement haut en couleur, pour le plus grand plaisir des lecteurs et des lectrices, qui laisse présager pleins de choses pour la suite.
Christelle Dabos prend le temps de nous montrer plus de détails encore de ce monde particulier qu’est le Pôle et, comme dans le premier tome, on a droit à des explications claires et parfois mystérieuses. On découvre de nouveaux lieux, de nouvelles règles, de nouveaux personnages et de nouveaux mystères aussi ! Certains sont finalement éclairés, d’autres amplifiés et c’est un vrai régal de jongler entre toute ces informations, essayant de résoudre le puzzle en même temps que notre héroïne animiste.
En parlant d’Ophélie, je dois dire qu’elle subi dans ce deuxième tome une forte pression ! Pas facile de mener la vie de la fiancée de Mr Thorn, l’intendant du Pôle. Mais volontaire et motivée, elle ne se laisse pas abattre. Son évolution se fait en douceur et je pense qu’elle nous réserve quelques surprises pour la suite ! Je l’ai beaucoup plus aimé dans Les Disparus du Clairedelune que dans le tome précédent, la connaissant un peu mieux déjà qu’au début de l’histoire. C’est un personnage qui nous surprend par son courage et sa fidélité envers ses amis et qui aurait beaucoup à nous apprendre, même si elle se cherche encore.
Dans ma chronique des Fiancés de l’Hiver, quand j’ai parlé de Thorn, je disais avoir ressenti de l’antipathie à son égard et que j’attendais beaucoup de son personnage. Eh bien là encore, la sublime plume et la merveilleuse imagination de Christelle Dabos ont frappé. Tout en gardant un brouillard de mystère et de questions autour de Thorn, l’autrice nous dévoile un peu plus qui il est, son caractère profond et même…son passé ! Je suis une de ces lectrice qui est passionnée par le passé des personnages. En apprendre plus sur eux est déjà très plaisant mais, en se plongeant dans ce qu’ils ont vécu, parfois on les comprend mieux en eux-même, parfois on comprend mieux leurs actions. Alors, même si Christelle Dabos reste tout de même très discrète (pour ne pas redire mystérieuse, haha) sur le personnage de Thorn, ce qu’on apprend dans ce tome, le rôle qu’il y joue, tout le concernant est absolument époustouflant ! Il m’a fait passer par diverses émotions : le choc causé pour une mauvaise raison, le choc causé pour une bonne raison, la surprise, bonne et mauvaise, la colère, l’énervement, l’antipathie encore une fois, mais aussi, la douceur et même la tristesse.
Je parle beaucoup d’Ophélie et de Thorn mais j’en aurais aussi à dire sur Berenilde, Archibald, la tante Roseline, qui est un peu moins présente dans ce tome-ci, et d’autres personnages qui nous réservent pleins de surprises ! Des nouveaux personnages sont introduits, comme Eric le conteur, la Rapporteuse et Farouk lui-même. D’autres reviennent pour le plus grand plaisir mêlé d’angoisse pour Ophélie, aka sa famille. Je dois dire qu’elle a une famille haute en couleur. De part leur animisme, ils sont déjà encombrant, mais quand ils arrivent à vingt et qu’ils sont de nature envahissante, il y a de quoi se faire du souci ! Pour ma part, je ne les aime pas trop hormis son grand-oncle, sa tante Roseline et son petit frère Hector. Sa mère est assez particulière, son père effacé (même s’il trouve les bons moments pour être là) et sa sœur Agathe tout simplement in-su-por-ta-ble (ceux qui ont lu le livre comprendront :P). Néanmoins, ils apportent un profond décor à l’histoire, qui serait tout de même un peu plus fade sans eux.
Berenilde est la grande révélation de ce tome ! Ophélie en apprend plus sur elle ici que dans le tome précédent et c’est un personnage qui remonte dans mon estime. J’espère qu’elle sera aussi présente dans les prochains tomes. Je trouve qu’elle est tout de même importante à l’évolution d’Ophélie, en plus d’être un repaire essentiel et fiable pour elle dans un monde où la jeune femme a encore tout à apprendre.
Archibald est tout aussi mystérieux et surprenant que dans le tome 1. Moins présent ici, j’espère également le retrouver dans la suite de l’histoire. D’autant plus que son personnage promet d’être différent pour tout pleins de choses ! Ce sera comme réapprendre à le connaître alors qu’on n’en sait pas non plus énormément sur lui. Je me demande quelles sont ses motivations et j’imagine qu’avec les événements du tome 2, ce personnage a de quoi se questionner.
Le petit plus de ce roman : un joli graphique représentant les clans du Pôle et une illustration pour nous aider à resituer correctement la Citacielle. De plus, si vous aviez lu le tome 1 quelques temps avant de vous plonger dans le 2, vous serez contents d’apprendre que l’on retrouve un résumé des événements des Fiancés de l’Hiver dans les premières pages !
Je vous souhaite de bonnes lectures et vous dis à bientôt,