Lou s’est toujours sentie invisible aux yeux des autres. Elle vit loin du village, avec sa mère et sa grand-mère, près d’une route que jamais personne n’emprunte. Au lycée, elle n’a pas d’ami et subit les brimades de ses camarades. Lou ne rêve que d’une chose : qu’on vienne la chercher. Elle voudrait partir, découvrir Paris, s’envoler vers de nouveaux horizons. Elle voudrait qu’on la voie, tout simplement.
Un soir, l’incroyable se produit : Phoenix, le garçon sur qui elle fantasme depuis des semaines, la raccompagne chez elle. Ce même soir, un homme célèbre frappe à la porte et chamboule lui aussi son quotidien. Ils sont là, et alors qu’ils s’apprêtent à repartir tous les deux, sans elle, Lou décide de forcer le destin. Elle braque sur eux la seule chose qui pourrait les retenir : un fusil.
Cette prise d’otages, c’est un geste désespéré. La célébrité désabusée, le garçon idéaliste et la turbulente révoltée peuvent-ils réussir à s’écouter ou les balles siffleront-elles plus fort ?
⋅ Sortie le 29 janvier 2020
⋅ Contemporain
1/5, abandon –
Ce qui m’a attirée chez La fille et le fusil, c’est le côté un peu absurde du résumé de ce roman dans lequel une jeune fille décide de prendre en otage deux personnes pour des raisons obscures. Je m’attendais à lire un roman percutant sur le mal être d’une ado, à pleurer même, mais malheureusement rien ici ne m’a plu et j’ai laissé tomber un peu avant d’arriver à 130 pages.
La protagoniste qui s’appelle Lou est probablement la protagoniste la plus insupportable que j’ai pu voir ces dernières années en jeunesse, et je ne rigole même pas. Elle est constamment dans le patho, à se plaindre de tout et de rien (ça va du fait qu’elle habite à la campagne et pas les autres, au fait que tout le monde a ses règles et pas elle, si si), ça n’arrête tout simplement JAMAIS. Lou a des réflexions et des actes qui sont honnêtement à la limite de la stupidité parfois, notamment celle de prendre en otage 2 personnes pour la simple et bonne raison qu’elle ne voulait pas que le beau gosse du lycée parte de chez elle, tu te rends compte on sait pas peut-être qu’il voudra jamais revenir… Un peu extrême de pointer un fusil sur lui (et un inconnu qui a pas eu de bol) quand même je pense, surtout vu les circonstances : elle est complètement irréfléchie, impulsive et ça aurait pu marcher si cette part de personnalité était bien exploitée mais ce n’est absolument pas le cas ici.
J’ai vite compris qu’elle allait me filer une migraine et je ne pouvais déjà plus la supporter après quelques chapitres, c’est dire. Car quand Lou ne se plaint pas, elle parle constamment du mec populaire du lycée, inatteignable parce qu’elle est pas sublime et blablala… elle est tellement résignée sur tout que ça la rend imbuvable et je l’aurais bien secouée comme un prunier. Et même là, pas sûre que ça change quoi que ce soit vu l’ampleur de la situation.
Concernant l’intrigue il faut être honnête je ne suis pas allée assez loin pour juger, mais je trouve l’idée de la prise d’otages un peu perchée avec tout le contexte autour : l’idée rendait bien mieux dans le résumé et l’amener d’une autre façon plus développée aurait pu tout changer. Là, ça sort un peu de nulle part et on connaît tellement peu les personnages que leurs actes n’ont juste pas de sens, ce qui fait qu’on est pas du tout touchés par eux.
Je ne suis pas arrivée jusqu’à la fin mais on me l’a racontée (merci Inès), et très clairement je suis bien contente de ne pas avoir continué vu ce que l’histoire devient. Si jamais tu n’as pas peur des spoilers, n’hésite pas à me contacter pour que je t’explique tout ça, mais bon…
En plus de tout ça, l’écriture n’a rien arrangé parce que je l’ai trouvée très rigide voire froide, mais ça dépend vraiment de l’interprétation de chacun puisque d’autres l’ont trouvée très poétique et jolie. Ça n’a juste pas fonctionné avec moi, du début à la fin, et ça m’a bloquée assez vite.
Bref, la première grosse déception de l’année.
Merci à Albin Michel pour l’envoi !