Publié aux éditions Pocket,
Pas plus que sa jeune acolyte, le profileur Brolin ne pense que les serial killers reviennent d'outre-tombe. Fût-il le bourreau de Portland qui étouffait et vitriolait ses victimes avant de les découper. Mais le bourreau est mort et le carnage se poursuit. Le nouveau tueur agit-il seul ou fait-il partie d'une secte? Pure sauvagerie ou magie noire?
Brolin a peur. Cette affaire dépasse tout ce qu'on lui a enseigné. S'immerger complètement dans la psychologie d'un monstre, le comprendre afin de prévoir ses crimes, devenir son double, tels sont les moindres risques de son métier. Peut-on impunément prêter son âme au mal?
L'Âme du mal avait tout pour me plaire. Des meurtres sordides, un tueur en série insaisissable, une enquête bien menée et pourtant, ça ne l'a pas vraiment fait.
Brolin, jeune profiler, travaille pour la police de Portland. Quand on découvre un premier cadavre de femme atrocement mutilé, on fait appel à ses services. Grâce à ses talents d'enquêteur, Brolin arrête le tueur mais un an plus tard, la série de meurtres continue avec la même signature. Comment cela est-il possible? Le tueur serait-il revenu d'entre les morts? Cette histoire qui dépasse complètement Brolin va l'amener aux frontières du Mal absolu.
J'ai d'abord adoré la première partie du roman qui permet à l'auteur de déployer toute l'étendue des talents de Brolin qui parvient à neutraliser in extremis le tueur tant recherché. Lorsque la seconde partie démarre, j'avais tout aussi hâte d'en savoir plus. Alors oui, Maxime Chattam sait faire dans le sensationnel. Il maîtrise bien les arcanes du mal, flirtant même avec l'ésotérisme, bien que cette piste ne soit pas suffisamment exploitée. Il connaît sur le bout des doigts les procédures policières. C'est même parfois un peu too much à mon goût. J'ai, certes, beaucoup aimé cette manière de nous faire pénétrer au cœur des techniques policières mais l'exercice tourne parfois à l'étalage de tout ce que l'auteur sait.
J'ai trouvé que dans l'ensemble, l'enquête traînait en longueur. Brolin s'enfonce dans des considérations bavardes qui ne mènent nulle part. Mais surtout, je n'ai pas ressenti de peur, à aucun moment. C'est là que le bât blesse. Je m'attendais réellement à avoir la frousse et rien....Pas un seule petite frayeur. Tout est trop bien maîtrisé par le personnage de Brolin. C'est vraiment dommage car j'aurais aimé connaître le frisson de l'angoisse.
Seule la fin me console un peu car je l'ai trouvée assez bien amenée même si je me suis douté de pas mal de choses.
Au final, je sors déçue de ma lecture. J'attendais plus de frissons et d'adrénaline de ce premier tome qui me laisse bien mitigée.