Élise Fontenaille – Alcatraz Indian Land ****

Par Laure F. @LFolavril

Oskar Jeunesse – 2018 – 80 pages

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Un matin, Marylin alias Little bird, reçoit une lettre de la mairie de San Francisco, lui soumettant une bien intrigante demande… Venir réaliser à nouveau les graffitis qu’elle a réalisés à la fin des années 60 sur le château d’eau de l’île d’Alcatraz.

Cette lettre plonge la vieille femme dans ses souvenirs. Elle se retrouve en 1969. Elle a seize ans. Le charismatique Richard Oakes vient la sortir de sa réserve et l’emmène à San Francisco. Elle se souvient de Richard, Yvonne, No Name… L’exaltation de cette époque l’envahit, sa fougue, leurs espoirs et leur sentiment de liberté… Le récit de Marylin prend la forme d’une lettre à sa petite-fille Eden, qui a l’âge qu’elle avait en 1969 ; elle lui raconte ce qu’elle a vécu sur l’île.

À la fin des années 60, un groupe de jeunes activistes amérindiens, mené par Richard Oakes, rêve de transformer Alcatraz, la célèbre prison abandonnée depuis quelques années, en un territoire indien – un Indian Land – et d’y créer une université pour toutes les tribus indiennes. Ils choisissent la date symbolique de Thanksgiving pour envahir l’île. Une centaine d’étudiants amérindiens se retrouvent ainsi sur l’île et célèbrent un Unthanksgiving.

Dévoré en une soirée, ce récit très court (peut-être un peu trop) m’a fascinée et emportée. Un roman fulgurant et émouvant ; on y ressent toute la fougue de cette époque et l’espoir qui anime cette jeunesse amérindienne. Un combat qui mènera à la naissance de l’Indian Pride.