Une famille presque normale

Par Aufildesplumes
Une famille presque normale de MT Edvardsson, Sonatine

Pour résumer:

Faites connaissance avec la famille Sandell. Le père, Adam, est un pasteur respecté dans la petite ville de Lund, en Suède. Sa femme, Ulrika est une brillante avocate. Leur fille, Stella, dix-neuf ans, s’apprête à quitter le foyer pour un road trip en Asie du Sud-Est. C’est une famille normale, une famille comme les autres. Et comme toutes les autres familles de la ville, les Sandell sont horrifiés quand un important homme d’affaires, Christopher Olsen est retrouvé assassiné. Ils le sont plus encore quand, quelques jours plus tard la police vient arrêter Stella. Comment pouvait-elle connaître Olsen, et quelles raisons auraient pu la pousser à le tuer ? Il ne peut s’agir que d’une erreur judiciaire.

Ce que j’en pense:

Fan du genre policier, vous allez être ravis ! Une famille presque normale regroupe toutes les caractéristiques d’un bon policier. Nous sommes donc plongés dans une histoire de famille. Le père est pasteur, la mère avocate et l’adolescente un peu beaucoup rebelle. Sous leurs apparences lisses et parfaites, la famille cache de profonds dysfonctionnements. Le vernis craque le jour où Stella la fille est emprisonnée pour meurtre.

Le récit se divise en trois parties. La première est racontée du point de vue du père. Celui-ci est sous le choc suite à l’arrestation de sa chère fille. Son récit fait des allers retours entre passé et présent, permettant aux lecteurs de mieux appréhender le profil de la famille. Très vite, on comprend qu’Adam vit dans un univers fantasmé où son but ultime est de sauver à tout prix les apparences. Tout le long de son récit, il crie haut et fort l’innocence de sa famille. Très vite, le personnage devient agaçant car on a l’impression qu’il vit avec des œillères.

La deuxième partie met en avant le point de vue de Stella. Cette dernière est en prison. Le lecteur assiste impuissant à son calvaire. Nous pénétrons dans son esprit et ses pensées les plus intimes. À travers son récit, on découvre un autre pan de la vie de famille. Les doutes qui germaient dans la partie une prennent racines plus profondément et l’innocence de Stella semble plus probable. La lumière commence à faire jour sur l’affaire. La tension est palpable et le suspens monte en puissance.

L’ultime partie se consacre à la mère. Cette dernière paraissait transparente tout au long du récit et soudain, elle apparaît en pleine lumière. Le lecteur découvre alors le dernier pan de la vie de cette famille qui s’avère tout sauf normale. Très vite, les difficultés relationnelles entre les membres de la famille sont mises en avant. On comprend également que la mère est la clé de tout. Depuis le départ, elle connaît le coupable. Sa partie se consacre au procès. La vérité nous est révélée petit à petit. Finalement, quelques pages avant la fin le coupable nous est dévoilé sans trop de surprise pour ma part. Mais…finalement, un ultime turn over dans les cinq dernières lignes fait tout basculer. Tout le roman prend une autre dimension et on referme le livre bouche bée par le machiavélisme de M.T Edvardsson.

Par son choix de narration, l’auteur crée un suspens soutenu. Le style est simple et efficace. C’est agréable à lire. La fin vient nous cueillir complètement, nous laissant pantois.

Bref:

Une lecture passionnante.

Si je devais le noter: