La plus mauvaise équipe Task Force X jamais réunie pour une superbe série ?

Fin 2019, DC Comics lance une nouvelle série Suicide Squad avec aux commandes le scénariste Tom Taylor qui, fort de son succès commercial avec DCeased, va remodeler le titre à sa manière avec Bruno Redondo aux dessins.

Je ne vais pas trop tourner autour du pot : je n'avais nullement l'intention de lire la série parce que je ne porte aucun intérêt à Suicide Squad. J'avoue que la série originale écrite par John Ostrander a beaucoup de qualités mais il n'y a aucun titre qui m'a emballé... Et ce n'était pas le cas de la précédente série écrite par Rob Williams qui était navrante - en tout cas le début puisque j'ai arrêté avec le numéro 2.

Bien que Tom Taylor, scénariste que j'aime beaucoup, et que les premiers visuels de Bruno Redondo m'inspiraient confiance, il a fallu que Toine Reynolds me vante les mérites du premier numéro pour que je me laisse tenter. Autant dire que j'ai bien fait parce que c'est excellent.

Il y a beaucoup de rebondissements dans ce premier numéro avec une gentille escroquerie mais qui permet à donner le ton : on va être surpris. Il faut dire que Taylor nous montre une équipe Task Force X qui endosse le rôle qui lui va bien, il ne s'agit pas d'une équipe de super-héros et super-héroïnes violents ou grognons - en fonction des versions - mais, bel et bien, une équipe qu'on appelle pour faire le sale boulot et qui n'a pas trop le choix. Ici, combattre une équipe de terroristes prêt·e·s à tout pour leur cause.

Il y a quelque chose de très StormWatch de Warren Ellis dans ce que fait Taylor avec une équipe ennemie bien mise en avant, des interventions sanglantes et, ce côté, salle boulot imposé par l'agence pour laquelle les personnages principaux travaillent. Taylor impose alors rapidement ce qui diffère des précédents titres créant une situation gênante ou tout semble être possible.

Le dessinateur, que je découvre sur ses pages, est sacrément talentueux. C'est d'autant plus remarquable que Taylor est exigeant avec lui en demandant de créer plein de nouveaux personnages et de gérer un casting très large et diversifié. C'est admirable jusqu'à la fin... Ca aurait été dommage de rater ça aussi.