Pour résumer:
Joachim vit paisiblement à l’écart du monde avec ses parents. Mais un soir, ne parvenant pas à trouver le sommeil, ils remarquent des ombres qui semblent les attendre sur la colline en face… Ces dernières apparaissent sous la forme de trois cavaliers et s’évanouissent dès que l’on s’en approche. Ces « choses » sont là pour Joachim. Son père aura-t-il raison de se battre contre l’inéluctable ?
Ce que j’en pense:
Découvrir un nouveau roman graphique de Cyril Pedrosa, c’est un peu comme découvrir une nouvelle merveille. Cet opus ne fait pas exception à la règle.
Trois Ombres raconte l’histoire de Joachim qui vit tranquillement avec ses parents. Mais un jour, trois ombres apparaissent, trois ombres qui sont là pour l’amener. Son père refuse l’évidence est prend la décision de fuir. Avec ce scénario, Cyril Pedrosa aborde un sujet douloureux, la mort d’un enfant. En effet, comment accepter l’inacceptable? Face à cette situation l’auteur met en avant deux réactions: celle de la mère qui accepte la situation et est prête à laisser partir son enfant et celle du père qui veut lutter contre vent et marée. Le scénario nous narre la fuite du père avec son fils, cette fuite en avant qui vise à éviter l’inéluctable. Tout au long de leur périple, les liens qui existent entre le père et le fils se renforcent et très vite, on comprend pourquoi le père refuse la situation. Mais, quel est le prix à payer pour cette fuite? Très vite, le père se perd, se consume, comprenant peu à peu qu’il ne pourra pas indéfiniment lutter.
Cyril Pedrosa a décidément le truc pour aller puiser au plus profond de l’âme humaine et la mettre en scène. Il traite ici d’un sujet sensible et nous livre un récit au rythme haletant. Sans s’en rendre compte, on arrive aux dernières pages qui nous laissent tremblant d’émotion. Les personnages de ce roman graphique sont très attachants.
Quant à l’esthétique de Pedrosa, elle est ici différente de celle que je lui connaissais. Ici les traits sont toujours fins et on reconnaît la patte de l’illustrateur mais l’ensemble est en noir et blanc. Moi qui adore la façon dont Cyril Pedrosa joue avec les couleurs, j’ai d’abord été un peu déçue mais très vite, je me suis laissée séduire.
Bref:
Un coup de cœur.
Si je devais le noter:
Un petit aperçu:
Cette semaine chez