Éditions Albin Michel, 2018 (304 pages)
Ma note : 14/20Quatrième de couverture ...
Larguée (une fois de plus) par James Lacey, délaissée par son voisin en qui elle mettait ses derniers espoirs, Agatha Raisin déclare la guerre aux hommes en faisant vœu de chasteté... Jusqu'à sa rencontre avec le tout nouveau et très sexy vicaire de Carsely, qui fait l'effet d'une bombe au village : les femmes se bousculent à l'église. Quant à notre Agatha, elle retrouve aussitôt la foi... Mais, damned !, voilà que le corps sans vie du vicaire est découvert dans le bureau de l'église. Qui a pu commettre ce geste sacrilège ? Le clergyman était-il trop beau pour être honnête ? C'est ce que découvrira peut-être Agatha qui, sans le savoir, vient d'ouvrir une véritable boîte de Pandore.La première phrase
" Agatha Raisin commençait à se dire que jamais plus rien ne l'intéresserait. "
Mon avis ...
Déjà le treizième tome de la série Agatha Raisin, et c'est toujours avec une réelle envie que je me plonge dans les enquêtes de notre détective so british. Lu l'été dernier, j'avais plutôt passé un bon moment en compagnie de Crime et déluge (le précédent opus). Cette fois-ci, point de Roy Silver, point de James Lacey, et point de sir Charles à l'horizon. Agatha peut cependant compter sur l'appui de son récent voisin, John Armitage, pour résoudre une nouvelle énigme. Et je suis ravie de découvrir que notre héroïne a repris du poil de la bête ! Je reste pour autant plus mesurée que d'habitude. Cette enquête souffre selon moi d'un certain manque de rythme, et je me lasse du schéma répétitif concernant la vie sentimentale de notre Mrs Raisin. J'attends donc de voir ce que nous propose M. C. Beaton par la suite.
Côté enquête policière, focus sur les Bloxby. Alors que le pasteur souhaite s'offrir un repos bien mérité, et qu'un vicaire vient prendre ses fonctions à Carsely, ce dernier fait rapidement battre le cœur de la gent féminine. Il faut dire qu'il est plutôt beau garçon (jeune, blond aux yeux bleus, charismatique) et que même Agatha tomberait presque dans ses filets. Problème : le corps du vicaire est rapidement retrouvé sans vie, au presbytère ! Les Bloxby sont alors soupçonnés, Alf en tête au plus grand désespoir de son épouse.
Si cette lecture fut à nouveau rafraîchissante à souhait, je me suis quelque peu ennuyée. Chantage au presbytère ne fait et ne fera donc pas partie de mes opus favoris. La magie a moins opéré, et ce même si plusieurs meurtres sont au programme (cet élément promettait un rythme soutenu), et même si Bill Wong se trouve une fiancée pas très commode (on a enfin l'impression d'avancer au niveau des personnages). Heureusement, Agatha Raisin reste fidèle à elle-même et l'on sourit en l'imaginant se fourrer dans des situations pas possibles. Le final semble apporter un vent de renouveau, en espérant que l'auteure nous propose de l'inédit et du positif pour son héroïne.
Extraits ...
" Quand je vous vois vous morfondre, je n'aime pas ça du tout, dit la femme du pasteur d'un ton soucieux. J'ai l'impression que, chaque fois que vous vous ennuyez, un meurtre se produit quelque part. "