Parution : 06/2019
Résumé
Dans cette aventure inédite du Capitaine Albator, une équipe de scientifique a découvert un mausolée de Sylvidres et des informations où il est fait mention de manipulations génétiques et d’un pouvoir destructeur terrifiant. Pouvoir capable de rendre les Sylvidres immortelles ou au contraire de provoquer leur destruction. La vague de froid extraordinaire qui frappe la planète bleue pourrait bien être liée à l’une de ces Sylvidres mutantes.
Le Capitaine Albator et son équipage parviendront-ils à élucider ce mystère et sauver la Terre de ce nouveau péril ?!
Notre avis
Ce premier tome d’Albator, contrairement aux histoires de Matsumoto, se déroule principalement sur Terre et non dans l’espace. Autre différence, il est aussi davantage tourné vers l’action et laisse de côté la mélancolie propre aux histoires du maître japonais. Un petit clin d’œil en début d’album fait d’ailleurs « disparaître » un personnage qui ressemble plus qu’étrangement à Leiji Matsumoto, ce qui, semble t il, aurait beaucoup amusé le Japonais . Jérôme Alquié confie d’ailleurs : « Il m’a seulement demandé de laisser planer le doute sur sa mort – parce qu’il aime de moins en moins faire mourir ses personnages. Je l’ai rassuré et évidemment, au début du tome 2, son personnage n’est pas mort: il va être dégelé par la voyageuse du Galaxy Express 999. C’est l’auteur sauvé par sa création. Il en a été aussi touché. »Jérôme Alquié a découvert tardivement l’œuvre phare de Leiji Matsumoto. Trop jeune en 1980 lors de la première diffusion française d’Albator 78, il a plutôt été bercé par « Ulysse 31″ ou « Goldorak ». C’est en 1994, qu’il découvre dans l’émission « Télévisator 2″ de Cyril Drevet le film « Albator 84 : L’Atlantis de ma jeunesse », découpé alors en cinq parties. Le coup de foudre est immédiat : la narration, le dessin, l’ambiance et jusque la musique transportent le jeune homme de tout juste 19 ans. Des années de travail plus tard, passées à apprendre et à maîtriser le style épuré du Maître , à rassembler ce qui est épars, il réalise le rêve Ultime, se voir autorisé à utiliser Albator directement. Leiji Matsumoto, né Akira Matsumoto, est né le 25 janvier 1938. Il n’a que 15 ans lorsqu’il remporte un concours du magazine Manga Shônen avec son véritable premier manga, « Mitsubachi no Bôken, Les Aventures d’une Abeille », qui sera publié dès 1969. En 1957, il s’installe à Tokyo où il réalise de nombreux shojo manga, comme son épouse, Miyako Maki, qui elle aussi publie des shojo. En 1972, il remporte le Prix Kodansha, catégorie des mangas pour enfant, pour « Otoko oidon, Je suis un garçon », qui va littéralement lancer sa carrière dans le shonen. Le succès ne le quitte plus et il devient une icône vivante pour de nombreux Manga-ka comme pour ses fans à travers le monde. « D’Albator, Harlock », à sa participation au projet « Discovery » de Daft Punk, Matsumoto continue d’enrichir son univers et le nôtre … Jérôme Alquié s’est donc attaqué à un monstre sacré avec l’accord de l’illustre Maitre et la maison d’éditions Kana* a transformé son rêve en réalité. Le talent est au RDV comme nous pouvons le constater dans cet extrait de cette trilogie. Le dessin est riche et fidèle bien que modernisé, les planches sont superbes et le scénario prometteur. Si les deux premierrs volets sont déjà parus, le troisième arrive très vite … Alors pour patienter Les Editions Kana vous offrent des fonds d’écran Capitaine Albator en HD !
En deux mots
C’est le premier tome sur les trois qui composera la série, et qui vaut clairement le détour. Alors, êtes-vous prêt à embarquer sur l’Arcadia ?
Jean-Claude Attali
Lien vers la page des Éditions KANA de « Capitaine Albator, Mémoires de l’Arcadia T1
- *Kana est une société d`édition spécialisée dans le manga, créée en 1996 par le libraire bruxellois Yves Schlirf. Elle est devenue l`un des principaux éditeurs de manga sur le marché français et publie à la fois du shōnen manga, du shōjo manga ou encore du seinen.