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► Titre : Les Vents de l'Existence Auteure : Wendy Baqué Sorti le 14 octobre 2019 Lu en janvier Auto-édition Genre : drame | romance
► 4eme de couverture :
Proche de la trentaine, Joanne, sociologue émérite, est de ces personnes dont on pourrait dire qu'elles ont réussi leur vie. Et pourtant... Tout s'écroule pour la jeune femme le jour où elle apprend brutalement le suicide de Lucas, son parrain.
En héritage, il lui laisse l'Ultimo Respiro, la maison qu'il avait achetée et rénovée afin de finir ses jours à la Turballe, en Loire Atlantique. Elle y retourne alors, d'abord pour des raisons administratives, puis se questionne sur les circonstances du décès de son parrain.
Ses vieux démons refont surface, l'interrogeant tant sur la mort que sur la vie, et mettent à mal le sens que l'endeuillée avait attribué à son existence. Elle fait la connaissance de Damien Lasareigne qui, avec ses idées artistiques et révoltées, lui fera voir la vie sous d'autres facettes. Ces événements de vie la forceront à affronter ses peurs, ses proches et à faire valoir qui elle est réellement.
Alors qu'autour d'elle, tout est question de mort et de finitude, pour elle, tout commence.
"Les Vents de l'Existence" est un roman contemporain à dimension sociologique abordant des thèmes d'actualité comme la fin de vie, l'avortement et l'acceptation de soi sous l'angle de la fiction romancée. Publiée sur Wattpad, l'oeuvre a recueilli des milliers de vues et gagné de nombreux prix à des concours amateurs.
Je remercie Wendy Baqué pour ce très beau partenariat et toutes les réflexions que cela a réveillé en moi.
« L’affaire Vincent Humbert ?- Non. - L’affaire Vincent Lambert ?- Hmmm, ils s’appellent tous les deux Vincent ?- Bien tenté mais non… David Goodall ?- Non, vraiment, je ne vois pas.- Bon, je vais te le dire, le point commun entre ces trois personnes n’est autre que la mort. Oui, la mort. Et plus particulièrement l’euthanasie, ou le suicide assisté, peu importe le nom que tu lui donnes, l’idée reste la même. - Eh beh, on ne peut pas dire que ce soit très joyeux tout ça… Sympa l’ambiance! Tu ne voudrais pas parler d’autre chose ?- Justement non! Il faut arrêter de considérer ces thèmes comme tabou, il faut en parler, partager les expériences, multiplier les discussions… C’est d’ailleurs ce dont il est question dans le livre de Wendy Baqué, Les Vents de …- De l’Existence… Oui, un titre très poétique je te l’accorde. Lyrique et surtout, porteur d’espoir. Tu dis qu’il parle de la mort, de l’euthanasie… Je te laisse m’en dire plus alors, tu sembles si passionnée! »
Source : Diab Wapi
Joanne… La douce et fragile Joanne. Cette femme aussi frêle qu’elle a le teint pâle, aussi têtue qu’imprévisible. Elle donne l’impression de vivre dans un monde qui ne semble pas la comprendre, dans une bulle protectrice qui lui épargne la douleur d’une vie sans passion, dans un vase sur le point de déborder. Enseignante chercheuse en sociologie, elle mène une existence banale, sans artifices et sans folie. Les jours se succèdent, se ressemblent, constituent une routine infernale qui enraye totalement le moindre rêve ou désir. S’en satisfait-elle ? C’est ce que l’on pourrait penser, c’est sans doute ce qu’elle pense, trop habituée à faire le dos rond, à se courber jusqu’à toucher le sol. À la suite d’un coup de fil dévastateur, toutes ses certitudes vont voler en éclats, et peut-être avec elles, les vôtres se trouveront bouleversées.
« C’est cette fameuse Joanne qui va nous faire réfléchir sur la vie ? Sur la mort ? Sur l’euthanasie ?- Oui, c’est elle, mais pas seulement. Un personnage n’est rien sans un contexte, sans un décor, sans d’autres personnages, sans une consistance particulière… »
Joanne incarne la figure féminine du récit, une personnalité forte et tourmentée qui se bat, non seulement contre elle-même mais aussi contre de très nombreuses idées reçues. Le décès, dans des conditions particulières, d’une personne très chère à son coeur va profondément meurtrir la jeune femme, chamboulant totalement son existence. Elle perd pied dans un océan de non-sens, sidérée par certaines réactions, attristée par d’autres. Son monde s’écroule sans qu’elle puisse faire quoi que ce soit. Elle assiste, impuissante, à un schéma qu’elle ne connaît que trop bien. C’est dans cette infinie tourmente qu’une rencontre vient éclairer un ciel jusqu’alors beaucoup trop sombre. Cette lumière porte le nom de Damien, un acteur connu pour ses rôles dans des films sentimentaux, il interprète généralement le garçon trop gentil et naïf que l’on jette sans accorder un regard… Leur rencontre a lieu à La Turballe, en Loire-Atlantique, Joanne s’y recueille là où Damien s’essaie au rôle de réalisateur. Une page qui se tourne d’un côté, une qui s’ouvre de l’autre.
Huile sur panneau de bois, Paysage à La Turballe de Georges Darel
« Attends deux minutes, tu parles d’une rencontre mais je suppose qu’il y a plus que cela…- Oui, en effet, on pourrait même parler de romance.- Quoi ? Toi. Lire. De. La. Romance.- Tu me connais bien! Quand je vois “romance”, j’attrape facilement de l’urticaire et j’ai des sueurs froides. En général je lève les yeux au ciel jusqu’à voir les étoiles et je respire un très grand coup. Je n’aime pas les romances plan-plan, celles trop fleur bleue ou encore les fuis-moi je te suis. J’apprécie certaines romances, le genre avec des personnages torturés qui se construisent une relation sur des bases solides, qui échangent et vont au bout de leurs idées, j’aime les histoires d’amour qui apportent de la légèreté dans un contexte souvent sombre. C’est totalement le cas ici. »
Pas besoin de vous le répéter une énième fois, l’heure est aussi grave que les sujets abordés, les thématiques du livre sont plus que jamais d’actualité. Damien, le réalisateur en herbe, souhaite montrer la mort à l’écran, en parler, rendre hommage, il voudrait tant que la mort ne soit plus aussi taboue… À travers son parcours, les questions qu’il se pose et les réponses (ou non) qu’il obtient, un schéma se dessine, des lignes se tracent. Le respect est au coeur des préoccupations, le respect de l’être humain, le respect de ses choix quant à sa mort. Tout individu devrait pouvoir décider librement de sa vie mais surtout, de sa mort. Certains pays autorisent le suicide assisté, c’est notamment le cas de la Suisse, là où la France semble à la traîne. Ce livre nous invite à réfléchir, à voir la fin de vie autrement, d’une manière sans doute moins égoïste pour la personne qui souhaite quitter notre monde. D’autres pensées viennent alimenter le fil de la réflexion. Comment s’affirmer et être soi dans un monde qui voudrait toujours que nous soyons quelqu’un d’autre ? Comment trouver notre place dans cette foule grouillante ? Les Vents de l’Existence, en plus de proposer de sublimes messages et une très belle romance, m’est apparu comme un cri de détresse, un cri du cœur.
« Bon d’accord, mais si tu parlais un peu du style ? Je pense que nous avons tous bien compris que l’histoire est loin d’être rose mais je voudrais quand même que tu abordes la plume de l’auteure!
- Tout de suite chef ! »
La plume de Wendy Baqué est au service de l’histoire, elle propose un récit dans un style simple, sans être banal pour autant. La plume et belle, agréable et nous invite à découvrir les superbes paysages de La Turballe mais aussi à plonger au coeur de l’âme humaine et de ce qui la préoccupe. La tonalité, bienveillante, amène en douceur les réflexions sur des sujets lourds, sans rien négliger de la gravité des thèmes. J’ai toutefois tiqué à plusieurs reprises, notamment sur quelques répétitions de mots et/ou d’expressions qui cassaient parfois le rythme. J’ai également ressenti quelques longueurs, comme l’impression de tourner en rond et de patauger, et ce vers le milieu du roman, une fois que Joanne et Damien se sont rencontrés. Rien de bien méchant mais une baisse d’intensité en somme. À l’image de la romance, la plume de l’auteure sert à alléger l’histoire sans l’atténuer, à proposer des réflexions pertinentes et souvent profondes sans tomber dans la surenchère ou le récit indigeste. On devine les nombreuses recherches, effectuées en amont, qui viennent appuyer, éclaircir, préciser certains arguments avancés, d’un côté pour les défenseurs de l’euthanasie, de l’autre pour celles et ceux qui n’y sont pas favorables.
Les Vents de l’Existence questionne donc, à travers le parcours de deux âmes en détresse, la place de l’individu dans nos sociétés, l’importance que nous accordons à notre corps ainsi qu’à nos désirs en tenant compte d’une notion fondamentale, celle du respect. Que l’on parle d’avortement ou d’euthanasie, la mort est au cœur des préoccupations, une mort dont on a souvent du mal à parler, entre vivants. Les pressions sociales et les jugements des individus les uns envers les autres nous contraignent parfois à nous replier sur nous-mêmes, à montrer aux yeux du monde une version de nous-même qui n’est pas authentique, loin de là. Damien, en sa qualité de réalisateur en herbe, considère le cinéma davantage comme un médium que comme un simple divertissement. Doit-on ou non montrer la mort au cinéma ? Certaines choses doivent-elles rester dans la sphère du privé, des tabous ? Le cinéma, au même titre que la littérature, ou d’autres arts, permet de faire passer des messages, de véhiculer des idées, de lutter contre les préjugés… Wendy Baqué a eu la même démarche, écrire un livre qui parle de la mort mais aussi de l’amour et donc par extension, de la vie.
► 3 raisons de lire Les Vents de l'Existence :
- Des sujets forts et exploités en profondeur
- Des questions de société, sur la place du corps, de l'individu
- Une belle et douce romance qui apporte une touche de tendresse