Que les ombres passent aux aveux – Cédric Lalaury
Un livre est une malle qui parfois recèle de sombres trésors, au coeur desquels il est délectable de se plonger. C’est le cas pour ce roman, dont le titre en lui-même »Que les ombres passent aux aveux« , si prometteur, m’a littéralement happée (la transition vers Né d’aucune femme de Franck Bouysse, se fera bien entendu…) et la couverture arborant un manoir abandonné s’imposait comme le fruit de la tentation. Je me suis donc avidement emparée de ce livre et n’en suis pas déçu. Un nouvel auteur, quoi de plus intriguant surtout promu par un concours d’écriture Kobo/Fnac…
Le style simple et agréable, agrémenté de temps à autre d’un vocabulaire recherché, sert une intrigue étoffée qui plonge ses racines dans un passé vieux de trente ans. L’atmosphère mystérieuse qui caractérise ce roman naît d’un suspense distillé progressivement par le poids des secrets, passés et présents, d’une multitude de personnages bien campés, qui ont tous semble-t-il quelque chose à dissimuler. C’est dans une ambiance délétère que va donc se dérouler la quête de Jessie, une femme meurtrie, revenue sur les traces de sa famille après la découverte d’une étrange missive envoyée à son défunt grand-père. Le manoir d’Eden Woods et tout ce qui s’y rapporte (tragédie, fantôme et sorcellerie…) lui ouvre ses portes, pour le meilleur et pour le pire. Et j’ai donc suivi Jessie avec plaisir au sein de ce voyage originel et original car bien que le sujet soit vu et revu, voici la preuve qu’une bonne histoire de tragédie familiale sur fond de rumeurs effrayantes reste très efficace, et peut-être est-ce aujourd’hui l’originalité face des thrillers plus lourdement calibrés ?