La vérité a été dévoilée, Superman a mis ses lunettes en public révélant sa double identité à la Terre entière. Brian Michael Bendis et Ivan Reis nous racontent les conséquences.
Il y a un peu de Action Comics dans ce numéro de Superman, dans le sens où sa première moitié se concentre sur l'humain plutôt que l'extraordinaire, que Bendis nous montre sous un prisme humain comment la révélation a changé le quotidien de Metropolis.
Ce que rend le récit plus Superman que Action Comics c'est que le Metropolis montré s'intéresse au sort de Clark Kent, peut-il encore existé ? Doit-il encore existé ? Si d'un point de vue personnel, je pense que la réponse apportée par Bendis touche un peu en touche, c'est à dire qu'il semble dire que la révélation ne doit rien changer, l'argumentation est plutôt intéressante et bien foutue.
Le scénariste crée aussi un moment assez émouvant qui définit assez bien la place de Clark Kent dans la société : il n'existe pas. En tout cas, il n'existe plus. Et je trouve que le parti pris de Bendis fonctionne encore plus à ce moment : si Superman veut continuer à avoir une vie humaine, comment faire lorsque tout le monde verra en lui l'Homme d'Acier ? Tout ce qu'il a pu faire en tant qu'humain semble disparaître derrière la notoriété de Superman.
En tout cas, cette première partie est intéressante, plus que la révélation en elle-même et plus que la dernière partie qui ressemble à un (bon) prétexte pour mettre en avant tout le talent de narrateur visuel de Ivan Reis.