X-Men #5

Depuis que Jonathan Hickman écrit la série, X-Men est une succession d'histoires auto-contenue dans lesquelles le scénariste apporte de nouveaux éléments à la nouvelle diégèse des mutants et des mutantes de Marvel Comics. Ce cinquième numéro ne déroge pas à la règle même s'il fait référence au premier mais ce n'est pas forcément ce que nous retiendrons le plus.

Autant dire que si vous êtes allergiques aux travaux de Hickman en indépendant, vous allez détester ce numéro qui peut paraître d'une froideur chirurgicale. Pourtant, la première page et ma dernière page - qui se répondent - apportent un côté humain à l'intrigue.

Dans les faits, nous retrouvons Serafina, l'étrange "Child of the Vault", que Cyclops et compagnie ont libéré de la base d'opérations d'Orchis dans le premier numéro de la série. Depuis, les X-Men l'ont suivi jusqu'en Équateur où elle s'est réfugiée dans le Vault. Afin d'essayer de la déloger, Cyclops monte une équipe de toutes pièces qui, avec les pouvoirs combinés de chaque membre, devrait pouvoir s'en sortir.

Hickman nous présente alors les Children of the Vault mais, surtout leur environnement qui a ses propres règles temporelles. Nous avons le droit alors à des pleines pages avec quasiment pas de décor et des textes informatiques quelque peu énigmatique. Il est certain que ces enfants sont en train de préparer quelque chose qui viendra à menacer l'équilibre de Krakoa dans quelques épisodes - je pense même qu'il s'agira de la menace du X-Event prévu en fin d'année.

Ce qui étonne est surtout le traitement, cette manière qu'a Hickman de mettre en avant la petite équipe d'intervention pour en faire ce qu'il en fait. En même temps, cette histoire n'est certainement qu'un début. En tout cas, cela ferait sens. Dans l'état il est en tout cas compliqué même de prétendre où l'histoire nous conduit.

R.B. Silva revient sur les X-Men après Powers of X. Bien qu'il retrouve Hickman, son style semble avoir changé. À vrai dire, tout cela ressemble à un épisode qui aurait dû être dessiné par Leinil Francis Yu avec ses nombreuses cases dépourvues de décor et la manière que le récit de fige par moments. Autant, on sent le dessinateur à l'aise sur les scènes d'action - et on en prend alors plein les mirettes - autant sur celle plus "hickmanienne", il semble vouloir s'adapter. Cela reste néanmoins un très joli travail.

X-Men #5