Je ne suis pas une habituée des bandes-dessinées, je laisse les experts pour cela. Mais j'ai quand même eu des coups de cœur pour certains auteurs que j'aime suivre. Christophe Chabouté en fait partie et visiblement, il n'est pas décidé à laisser sa place !
F Fables amères - de tout petits riens - raconte les maladresses du quotidien, les petites mesquineries du destin, la faiblesse, l'absurdité, l'ironie et la futilité humaines, les idéaux politiques et les lois implacables.
Chez Chabouté, il y a une humanité profonde, instituée, émouvante. Chabouté parle peu mais ses mots, ses images, ses histoires sont d'une efficacité folle d'une grande subtilité : il appuie là où cela fait mal ; il ne rate jamais son propos, jamais son discours, jamais une chute ; il arrive à m'émouvoir à chaque scène, il me bouscule.
Dans Fables amères, on aura le cœur serré en découvrant les rêves de réussite d'une petite fille, on sourira devant une correspondance électronique platonique suivie d'une descente générationnelle.
L'exil, le racisme ordinaire et l'ostracisme sont prégnants, les rêves et les désillusions aussi.
Il n'y a pas de chroniques faibles dans Fables amères, mais certaines décisives marquent la lecture de façon durable, donnent le frisson, font réfléchir.
Au cours de cette lecture, j'ai eu une pensée émue à cet adage maternel : "Il n'y a pas de sous-métiers, ma fille, tous méritent le respect.", que je transmets à mon tour à mes filles (merci, ma petite Maman, d'avoir tant insisté). Chabouté narre des anecdotes qui le démentent/le contredisent et c'est foncièrement cinglant, parce que ces chroniques disent l'irrespect et le manque de considération de son prochain, parce qu'elles conduisent à la violence sociale et sociétale.
Fables amères : un recueil qui inscrit son auteur comme expert nouvelliste de la bande dessinée, un condensé de nos vies, tout en finesse, où l'économie des mots et des images rend le discours d'autant plus fort. Saisissant et impérial. No comment.
Éditions Vents d'Ouest.
Avis : Géronimo, Noukette, À propos des livres,
F Fables amères - de tout petits riens - raconte les maladresses du quotidien, les petites mesquineries du destin, la faiblesse, l'absurdité, l'ironie et la futilité humaines, les idéaux politiques et les lois implacables.
Chez Chabouté, il y a une humanité profonde, instituée, émouvante. Chabouté parle peu mais ses mots, ses images, ses histoires sont d'une efficacité folle d'une grande subtilité : il appuie là où cela fait mal ; il ne rate jamais son propos, jamais son discours, jamais une chute ; il arrive à m'émouvoir à chaque scène, il me bouscule.
Dans Fables amères, on aura le cœur serré en découvrant les rêves de réussite d'une petite fille, on sourira devant une correspondance électronique platonique suivie d'une descente générationnelle.
L'exil, le racisme ordinaire et l'ostracisme sont prégnants, les rêves et les désillusions aussi.
Il n'y a pas de chroniques faibles dans Fables amères, mais certaines décisives marquent la lecture de façon durable, donnent le frisson, font réfléchir.
Au cours de cette lecture, j'ai eu une pensée émue à cet adage maternel : "Il n'y a pas de sous-métiers, ma fille, tous méritent le respect.", que je transmets à mon tour à mes filles (merci, ma petite Maman, d'avoir tant insisté). Chabouté narre des anecdotes qui le démentent/le contredisent et c'est foncièrement cinglant, parce que ces chroniques disent l'irrespect et le manque de considération de son prochain, parce qu'elles conduisent à la violence sociale et sociétale.
Fables amères : un recueil qui inscrit son auteur comme expert nouvelliste de la bande dessinée, un condensé de nos vies, tout en finesse, où l'économie des mots et des images rend le discours d'autant plus fort. Saisissant et impérial. No comment.
Éditions Vents d'Ouest.
Avis : Géronimo, Noukette, À propos des livres,