Editions J’ai Lu
Collection Nouveaux Millénaires
380 pages
Paru en 2019
Quatrième de couv’ :
Nigeria, 2066. La ville de Rosewater a poussé comme un champignon autour d un biodôme extraterrestre mystérieusement apparu quelques années plus tôt et qui, depuis, suscite de nombreuses interrogations parmi la communauté internationale. Les habitants de Rosewater, eux, se fichent bien du comment et du pourquoi, tant que le dôme continue de dispenser ses guérisons miraculeuses lors de son ouverture annuelle. Karoo vit dans cette cour des miracles. Officiellement, il travaille comme agent de répression de la cyberfraude, mais il est aussi un membre du S45, une officine d État chargée de missions plus ou moins discrètes qui l a recruté en raison de ses pouvoirs psychiques, sans doute acquis au contact du dôme. Mais aujourd hui, ses talents font de lui une cible…
Mon avis :
En pleine poursuite de ma découverte des écrits de Tade Thompson, je viens de refermer un récit d’extraterrestres peu commun :
- L’intrigue :
Nous sommes en 2066, à Rosewater au Nigéria. Cette ville à 11 ans et s’est fondée autour d’un biodôme qui a attiré une population en quête de miracles. Kaaro a été installé par le S45, un service du gouvernement, pour surveiller ce qu’il se passe dans le biodôme et surtout pour trouver la fameuse dissidente appelée la Fille-bicyclette. Qui est-elle ? Qui est à l’intérieur du dôme envers qui soupire Kaaro et surtout, qu’est-ce qui tue les réceptifs les uns après les autres ?
Le récit va s’alterner entre passé, présent et des missions précises nommées Interludes qui vont nous donner toutes les clés au fur et à mesure du monde dans lequel Kaaro évolue.
- Le monde :
La première surprise de ce monde futuriste, l’Amérique s’est retirée du monde et a laissé la Chine et la Russie se disputer la place de Première Puissance Mondiale mais c’est plus une mise en contexte et cette information n’est pas primordiale au déroulé de l’histoire.
Une forme extraterrestre existe sous forme de masse organique qui s’est écrasée à plusieurs endroits du monde, une est restée en vie et s’est installée au Nigéria. Sa présence relâche des spores dans l’air et ces micro-organismes infestent les humains au point de donner un don aux plus sensibles, les Réceptifs, qui peuvent comprendre les pensées des gens, intercepter les pensées et se promener dans cet entre-deux appelé la Xénosphère.
Le nom de Rosewater est un petit private joke des habitants. La réalité c’est que les réfugiés qui s’entassaient tout autour du biodôme extraterrestre ont fini par créer des problèmes d’hygiène et d’infrastructures, l’odeur des déjections et des cadavres en décomposition était insoutenable et c’est la base du petit nom de ce lieu, Eau de rose, ça fait rêver hein ? ^^
Le biodôme de Rosewater a attiré autant de monde et continue d’en voir affluer régulièrement car une fois par an il se passe un phénomène d’ouverture qui libère des spores qui guérissent/réparent les gens sans distinction ni logique physiologique, c’est de cette façon que si certaines personnes repartent comme neuves de la cérémonie, d’autres se trouvent mutilées atrocement et les morts sont ranimés, l’armée fait le ménage et tue tous les zombies lors des jours qui suivent l’Ouverture mais ce sont surtout des coquilles vides assez peu méchantes.
- Un antihéros comme héros :
Notre héros s’appelle Kaaro, enfin c’est un gros lâche et il le dit lui même, s’il y a un problème merci de le laisser partir et de le régler vous-même avec vos gros flingues. Adolescent c’était un voleur, disons que son don de réceptif lui permettait de faire main basse sur les objets de valeur et cette soif de l’argent facile va lui faire voler sa propre mère qui le prend la main dans le sac et le jette dehors en ameutant les voisins. Kaaro a failli se faire lyncher par la foule. Son don de réceptif est très puissant et ceux qui s’intéressent à lui ont dû lui mettre quelques coups de pieds aux fesses pour l’obliger à se développer, le minimum vital pour vivoter tranquille suffisait au gamin. Le S45 est un service spécial du gouvernement qui lui a mis le grappin dessus et l’a installé en mission à Rosewater, en parallèle il travaille pour une banque en contrecarrant les attaques des pirates télépathes via la xénosphère.
En bref, je ne suis pas férue d’extraterrestre, même Mars Attack me fait flipper plus que rire (bon ok un peu quand même ^^) mais l’approche microbiologique est intéressante et bien traitée au point que j’ai bien tout suivi et tout compris ^^ J’enchaîne bien évidemment avec le T2.
D’autres avis chez : Sometimes, Sophie, Yogo, Gromovar, Blackwolf, Lorhkan.
Bonne lecture !