Tout est dit dans le titre. Ce thriller définit le meurtre comme un art. Le meurtrier est donc un artiste de toute beauté !
D'ailleurs, je ne sais pas si je dois le dire mais j'ai adoré ce tueur en série. C'est le gros point fort de ce roman. Il est génialement fou.
Le postulat de départ est assez classique. C'est à dire que le roman commence par un meurtre et l'enquête est dévolue a une policière qui deviendra le personnage central du livre. Audrey. Malgré le fait que ce soit une femme, son profil est celui de l'enquêteur blasé qui est tombé dans l'alcool et la drogue.
Autant vous dire que le roman ne brille pas par sa joie de vivre comme on pouvait s'en doutait. La noirceur est entretenue de tous les côtés. Les victimes, " le coupable " et même la police. Il y a une plongée dans les vices humains de façon très nette et très dérangeante. Le premier mort tout comme le deuxième sont les archétypes d'une bourgeoisie débauchée bourrée de déviances.
À l'heure où ce quartier bourgeois s'éveille, un appartement reste plongé dans le calme et la pénombre. Une bougie posée sur un guéridon off re de timides lueurs à l'obscurité. La cire fond et coule dans un bougeoir ébréché.
Le silence règne dans la salle à manger, interrompu chaque seconde par le tic-tac d'une horloge. Sur une grande table en chêne, sont disposés un vase - dans lequel fanent les roses d'un bouquet - et une corbeille - où pourrissent trois pommes et deux poires. Les fruits dégagent une odeur pestilentielle qui se mêle à des effluves de tabac.