Auteur : Rory Power
Editeur : Robert Laffont
Genre : Young adult, post-apo
Parution : 2020
Pages : 443
Une île sauvage, trois amies inséparables, une descente aux enfers.
Voilà bientôt dix-huit mois qu’un mal inconnu, la Tox, a frappé l’île Raxter. Dix-huit mois que le pensionnat pour jeunes filles qui en occupe la pointe a été mis sous quarantaine.
D’abord, la Tox a tué les enseignantes, une à une, puis elle a infecté les élèves, dont les survivantes portent désormais ses monstrueux stigmates dans leur chair.
Coupées du reste du monde, cernées par les bêtes mutantes qui rôdent dans les bois alentour et livrées à elles-mêmes, celles qui restent n’osent plus sortir de l’enceinte de l’école. Jour après jour, elles attendent le vaccin que le gouvernement leur a promis.
Hetty et ses deux meilleures amies, Byatt et Reese, se serrent les coudes malgré les privations, bien déterminées à lutter ensemble jusqu’au bout…
Plus glaçant encore que Sa Majesté des mouches, un huis clos féminin et féministe qui a fait frissonner l’Amérique de plaisir !
J’ai été très clairement attirée par la couverture, je ne vais pas vous le cacher. Mais il se trouve aussi que c’est un roman post-apo et que j’adore ce genre donc parfait !
Ici l’île Raxter a été contaminée par le virus de la Tox. Sur cette île, un pensionnat de jeunes filles est mis en quarantaine. Les habitants contaminés par la Tox voient leur corps subir d’importantes mutations. Déformations physiques et maladies de peaux sont accompagnées par des douleurs physiques insoutenables. Des militaires apportent de temps en temps quelques rations, mais trop peu pour que les résidents soient nourris à leur faim. Des créatures rodent autours du pensionnat ce qui rend les sorties impossibles. C’est dans ce cadre que nous suivons la jeune Hetty dont l’œil droit à complètement disparu suite à une mutation.
Ce roman est extrêmement glauque. L’atmosphère est très pesante et à aucun moment on ne se sent en sécurité. C’est un roman assez dérangeant par cette histoire de déformation physique dû à la Tox. Les corps sont transformés, souffrent et il n’existe aucun remède. C’est un roman avec assez peu d’espoir au final. Il n y a pas de solution au problème et on suit avec empathie le destin de ces jeunes filles contaminées.
J’ai apprécié ma lecture que j’ai lu très rapidement. J’ai aimé l’aspect morbide de ce roman très noir qui ne laisse vraiment pas de place à la lumière. On est sur cette île venteuse, froide et contaminée avec aucune issue de possible. Plus l’histoire avance, et plus l’espoir de voir les héroïnes s’en sortir s’amincit. C’est un roman qui je pense ne plaira pas à tout le monde à cause de ce côté lugubre et froid.
Il est aussi question d’amitiés et de relations homosexuelles même si l’histoire d’amour est au final très minime. L’autrice a préféré se centrer sur le virus et la survie que sur les histoires d’amour et ce ne fut pas pour me déplaire. Je pense que lorsqu’on vit une catastrophe de cette ampleur on a autre chose à penser que les histoires d’amour.
Néanmoins ce ne fut pas un coup de cœur car j’aurais aimé que l’autrice aille encore plus loin concernant l’histoire du virus. On en apprend assez peu dessus et je trouve ça dommage car il y avait matière a approfondir son histoire. D’où vient-il? Pourquoi il ne semble contaminer que des jeunes filles mineures? Pourquoi fait-il muter les corps? On a peu de réponse à la fin du roman et j’ai été assez frustrée à cause de ça.
J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman post -apo young adult à l’atmosphère pesante et sombre. C’est un roman qui se lit vite et qui est très prenant. Il ravira les fans de post-apo!
7,5/10
Fan art par Laya Rose Art éèé