Pour résumer:
Paris, 2050. Depuis les purges qui ont suivi le changement de régime, les tensions sont loin d’être apaisées. Une organisation clandestine semble préparer une action spectaculaire. Reclus dans son minuscule appartement, Kader vit seul. Il ne parle à personne. Une injection de « Sérum », un produit psychoactif, l’empêche de mentir. Qu’il le veuille ou non, il ne peut dire que la vérité. Rien que la vérité. Toute la vérité. Cette malédiction fait de sa vie un enfer.
Ce que j’en pense:
Kader est enfermé et sous haute surveillance. Il subit régulièrement une injection de Sérum qui l’oblige à dire la vérité et permet ainsi de contrôler ses faits et gestes. Obligé de se tenir à l’écart de la société, ce roman graphique nous raconte le moment où sa vie va basculer.
Le scénario de cette BD est d’une incroyable précision. Construit comme un roman d’anticipation, il nous longe dans un futur proche effrayant où le contrôle des esprits semble une priorité. À un rythme haletant, les événements s’enchaînent et sans nous en rendre compte, nous voilà embarqué dans une histoire hors norme. L’ensemble est bien construit et la tension grandit au fur et à mesure de la lecture. La fin est surprenante, je ne m’y attendais vraiment pas.
Le personnage principal est Kader. Enfermé et connaissant un véritable mal être, le personnage ne met pas vraiment à l’aise. Tout est raconté de son point de vue et comme il vit un grand moment de confusion, cela contribue à créer du mystère autour de tous les événements qui se succèdent.
Autant le scénario a su me séduire de suite, autant je suis beaucoup moins conquise par l’esprit esthétique de ce roman graphique. Les traits sont durs et épais conférant une atmosphère lourde. Les couleurs sont très tranchées et manquent de nuance. Je n’ai donc pas vraiment accroché à l’esprit graphique de l’ensemble.
Bref:
Un scénario qui a su me séduire mais une esthétique qui ne m’a pas conquise.
Si je devais le noter:
Un petit aperçu: