Gallimard – février 2019 – 176 pages
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Du jour au lendemain, Étienne quitte Mathilde, la laissant au bord du désespoir. Ils devaient se marier ; ils s’en étaient fait la promesse en Croatie l’été dernier. La jeune femme n’a qu’une envie, se jeter par la fenêtre. Pour ne pas le faire, elle descend au bar s’enivrer. Le lendemain, sa routine implacable de professeur reprend ses droits ; elle décide qu’elle ne dira rien.
« On aurait dit la version verbale d’un meurtre. »
Si elle n’en parle pas, ça n’existe pas. Elle se terre chez elle, s’affame et puis sa sœur Agathe, inquiète, frappe à sa porte. Elle lui propose de l’accueillir chez elle, où elle vit avec son mari et son bébé. Bien vite, une curieuse tension s’installe entre les deux sœurs. Face à cette famille qui lui apparaît parfaite et idéale, Mathilde se laisse à peu dévorer par la folie, la jalousie, la paranoïa. Jusqu’au point de chute, inévitable.
Une lecture fluide – on retrouve l’écriture parfois malicieuse de Foenkinos, avec ses notes de bas de page – dont les premières phrases ne m’emballent pas ; je les trouve creuses, banales, sans saveur ; la douleur de Mathilde ne m’atteint pas le moins du monde. Et puis, lorsque la deuxième partie s’ouvre, la tension grimpe d’un coup ; les courts chapitres se succèdent et ce thriller psychologique plutôt efficace se déguste rapidement. Deux sœurs se lit sans déplaisir mais sera vite oubliée.
Lecture Commune avec Petit Pingouin Vert
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