X-Men #6

Jonathan Hickman continue d'enchaîner des épisodes "stand-alone" afin de nous montrer différentes facettes de l'organisation de Krakoa et les nouvelles menaces que la Nation mutante va devoir affronter. Dans ce sixième numéro de X-Men dessiné par Matteo Buffagni, l'auteur s'intéresse à Mystique qui a une raison bien particulière de rester sur l'île.

Je me rappelle encore lire Special Strange 73 que j'avais pris pour la superbe couverte signée Marc Silvestri. À l'époque, j'étais encore réticent à lire des séries X-Men parce que mes premières expériences avec la série écrite par Chris Claremont n'avaient pas été complètement concluantes notamment parce que je trouve les personnages sombres et peu conviviaux. Je préférais alors le côté plus "lumineuse" comme X-Factor et New Mutants de Louise Simonson et comme Excalibur. Bon, il y a tout de même des choses qui me plaisaient comme le look de Rogue, les griffes de Wolverine ou le pouvoir de Colossus. Mais, malgré mon envie d'aimer j'arrivais pas à pleinement rentrer dans ces histoires. Si cela donne l'impression que je diverge, en vrai, il y a une très bonne raison à cette parenthèse puisque ce numéro de Special Strange contenait Uncanny X-Men #255 dans lequel Destiny vient à mourir dans les bras de Mystique et j'ai trouvé ce moment super beau, au point que j'ai toujours souhaité revoir les deux femmes ensemble. Ce moment reste l'un des moments qui m'ont le plus marqué dans mon histoire de lecteur de comics. Et c'est la raison pour laquelle j'adore ce sixième épisode de X-Men par Jonathan Hickman.

Vous l'aurez compris, cet épisode s'intéresse à Mystique revenant également sur sa relation avec Destiny - actant également ce que de nombreux fans attendaient depuis longtemps. En terme de construction de son run, c'est très pertinent vu l'apparition remarquée de la mutante au pouvoir de divination dans l'excellent House of X #2, il était certain qu'elle allait jouer un rôle important de manière directe ou indirecte. La fin de l'épisode nous le confirme d'une bien belle manière.

Au-delà de la révélation finale - sur laquelle je ne m'étendrais pas pour ne pas gâcher la surprise au lectorat de V.F., Hickman montre ici son sens du rythme faisant défiler les cases de manière très cinématographique - bien évidemment le magnifique travail de Matteo Buffagni rende cela possible - créant un véritable moment marquant. Il fallait que cela le soit parce que le scénariste vient de placer une véritable bombe à retardement au sein de Krakoa et, grâce à House of X et Powers of X, nous en connaissons l'ampleur. Maintenant, la seule question qu'on se pose est : quand est-ce qu'elle explose ? Étrangement, j'ai vraiment hâte que cela arrive.

X-Men #6