- la première visuelle : j'ai eu du mal à distinguer les personnages à part le capitaine et le plus âgé. Pourtant les dessins de Chabouté sont propres, dynamiques. Du coup, au milieu de l'intrigue, quand il y a la fameuse explication du pourquoi du comment et un certain retournement de situation, eh bien j'ai bien été embêtée pour repérer qui manquait et qui était qui.
- la seconde scénaristique : le fameux virement de situation et l'explication du pourquoi du comment tombent comme un cheveu sur la soupe. Ce n'est pas préparé, on a l'impression d'une histoire qui sort d'on ne sait où. Bref, Chabouté aurait pu inventer un autre argument que cela n'aurait rien changé (à part la dernière image).
Exceptées mes petites remarques précédentes désobligeantes (j'en ai bien conscience), le trait de crayon est toujours là, les visages et les corps sont super expressifs. Chabouté réussit à narrer le quotidien des pêcheurs, la difficulté de leur labeur à l'époque, leurs conditions de travail innommables (avec des phases de sommeil restreintes, les mains gercées par le froid de la mer, une nourriture identique et réduite, une insalubrité constante et une violence perfide entre marins, où le bizutage des petits jeunots peut entraîner leur mort). Le cadre (bateau, mer) est mouvant et impeccablement retransmis.
Éditions Vents d'Ouest
Emprunté à la bibliothèque
autres avis : Dominique, À propos des livres, Mango, Yv,
Du même auteur : Construire un feu (non chroniqué) Fables amères -de tout petits riens- Quelques jours d'été Tout seul Un peu de bois et d'acier
Le prochain post clôturera le (tri)cycle et concernera une Pleine Lune