Il y a presque un an exactement, nous vous parlions d’Asservie, le tome deux de la saga Lune Pourpre, signée Laëtitia Danaë. Aujourd’hui on évoque avec vous le troisième et dernier tome qui vient clôturer une saga qui aura le mérite d’avoir durablement marqués nos esprits, le bien-nommé Embrasée.
Avant toute chose, nous aimerions remercier les éditions SNAG qui nous ont fait parvenir l’ultime tome de cette saga que l’on attendait avec grande impatiences pour ne rien vous cacher!
Merci d’avoir insisté et d’avoir combattus les démons de la Poste avec nous… (coucou postier, si tu passes par là tu apprendras que « l’inconnu à cet adresse » est réservé aux cas où LE NOM DE LA PERSONNE EST PAS INSCRITE SUR UNE DES BOITES AUX LETTRES DE L’IMMEUBLE!!)
Parenthèse fermée. Hmm hmm, reprenons !
Pour celles et ceux qui n’ont pas lus les premiers tomes de cette saga, on vous conseille d’aller plutôt lire notre chronique sur le tome 1 et pour ceux qui s’intéressent à notre chronique du tome 2, ça se passe ici. Pour ceux qui n’ont aucuns problèmes avec la présence potentielle de divulgachage comme dirait nos cousins québécois, vous pouvez poursuivre tranquillement votre lecture !
PLACE A LA CHRONIQUE !
Avec Embrasée, Laëtitia Danaë clôture une trilogie à laquelle, sans même nous en apercevoir, nous nous sommes beaucoup attachée. Lorsqu’on nous a proposé de recevoir le troisième et dernier tome on était hyper impatientes de retrouver cet univers si particulier, ces personnages et d’enfin connaître le fin mot de l’histoire.
Un tome plus adulte
Dans notre chronique sur le tome deux de la saga, nous avions souligné le tournant beaucoup plus adulte que prenait la trilogie. Une route vers la maturité que Laëtitia Danaë poursuit ici, nous offrant un tome beaucoup plus politiques et sanglant à notre goût. Quelque chose qui n’est pas pour nous déplaire, vous vous en doutez. Vous connaissez notre soif de sang les copaings.
Ce tome approfondi les connaissances que nous avons de l’univers créée par l’autrice, qui fait poursuivre leur quête aux héros auxquels nous nous étions bien attachés dans les tomes précédents. Nous n’avions pas trop apprécié la romance qui s’installait dans le tome deux et que l’on a trouvé beaucoup moins présente dans ce troisième ouvrage qui s’attaque plus aux fondements magiques de l’univers, introduit de nouveaux éléments sur la magie qui règne à Hibendrill et sur les Entités à l’origine de ce monde. Et ça, c’était vraiment chouette.
Une lenteur bienvenue
La plume très claire de Laëtitia Danaë nous a permis de vite nous retrouver dans cette histoire et elle nous rappelle habilement les points importants qui ont clôturé le tome précédent. La re-contextualisation est peut être un poil trop longue mais pour les passoires que nous sommes ce n’était pas de trop.
Après si vous êtes du genre à faire des fiches de vos tomes de fantasy ou à annoter/post-iter vos livres, vous trouverez probablement des redondances. Pour notre part, ça nous a bien aidé à nous remettre dans le bain, à remettre des visages sur des noms, toussa toussa. Ce troisième tome prend franchement son temps et là non plus, ce n’est pas pour nous déplaire. On aime se plonger à 200% dans les univers de fantasy, en peser tous les enjeux et en ressortir toutes chagrinées au bout d’un pavé qui, pour certains, semblerait interminable. Notre unique reproche paraîtra peut-être totalement incongru mais, c’était trop court. On s’explique. On a trouvé ça trop court parce que :
LA BATAILLE FINALE. QUI QUOI OÙ?
Cette bataille finale, on l’attend avec impatience tout le long du livre. L’autrice fait monter la pression et à l’approche de la bataille on avait qu’une hâte, de la voir arrivée, qu’elle soit épique, tout autant que ce suspens nous le laissait espérer. Malheureusement, la partie sur la bataille d’Asem-la-Belle nous a laissé un goût amer. Tout s’est trop vite déroulé, tout est trop vite réglé.
L’autrice fait cependant des choix audacieux dans ce tome et n’hésite pas à faire mourir de nombreux personnages (on en a décomptés 6 si on n’s’abuse !) et ça c’est vraiment génial (parce que les livres où aucun adjuvant ne meurt, c’est pas crédible), mais on aurait aimé que les combats prennent plus d’ampleur à l’échelle de l’ouvrage. Sur 600 pages, seulement une vingtaine/ trentaine (on a pas compté pour le coup) de pages sur LA bataille décisive qui va venir mettre fin à cette histoire épique, ça nous a laissées chafouines ! Mais bon, ne terminons pas sur cette note négative et soulignons le gros point fort de cet ouvrage :
Un entremêlement des récits
C’est vraiment le gros point fort de ce troisième tome qui gagne en profondeur en terme d’intrigues, de stratégies, de relations entre les peuples grâce à cet entremêlement des points de vus. On en profites d’ailleurs pour mettre en évidence le fait qu’on entrevoie bien plus de peuples dans ce tome, ce qui nous permet de mieux découvrir les habitants de Karkei Lamin, les nains, et de mieux comprendre qui sont les humains dans ce monde merveilleux. Mais revenons-en à nos moutons, nous parlions entremêlements ! Les récits alternants différents points de vus nous permettent de voyager à travers les esprits mais également d’explorer les diverses contrées de ce monde. Une carte, insérée au début de l’ouvrage, nous permet de mieux suivre les déplacements des personnages dont les divers groupes s’éclatent pour se reformer avant d’être séparés à nouveau, etc. Cette déambulation géographique accompagne la narration « éclaté » nous permettant de découvrir ces terres d’une grande variété… Et parfois d’arrêter le temps. Nous avons notamment adorée la partie se déroulant dans les Limbes qui, mise en parallèle avec l’action mouvementée se déroulant à Sanshee, permet à l’autrice d’accélérer son récit pour ensuite le freiner dans une bulle de sérénité où le temps n’a pas lieu d’être et où pourtant, nos héros sont dans une course contre la montre.
La saga se clôture d’une manière plus ou moins convenue. Nous devons avouer que nous ne nous attendions pas au chemin que prend la protagoniste. Nous n’avions pas pensé à une telle fin qui nous laisse imaginer que la quête intérieure de Lilith se poursuivra en dehors des pages de ce roman. A nous d’imaginer ce que nous voulons. Une fin assez ouverte que d’aucuns jugeront peut-être facile mais qui nous convient bien plus qu’une fin fermée, pour être tout à fait honnête ! Malgré les quelques défauts de la saga :
C’est avec tristesse que nous refermons ce dernier tome de Lune pourpre mais avec une envie renouveler de découvrir la bibliographie de Laëtitia Danaë et notamment la duologie Rozenn pour laquelle l’autrice est plus connue. Pour celles et ceux qui hésitaient encore à découvrir sa saga Lune Pourpre, on apperçu le tome 1 au format poche début janvier : une raison de plus pour tenter de découvrir la plume de Laëtitia Danaë sans trop se mouiller financièrement. Sincèrement, foncez, c’est une belle aventure qu’elle nous propose, et en trois tomes seulement, pour de la fantasy, c’est assez rare pour le noter !
Discutons dans les commentaires ! Tu as lue cette saga et souhaites en discuter, n’hésites pas! Et si tu as lu Rozenn, on est très preneuses d’avis au sujet de la duologie 🙂
éèé