Après une pause d'un mois, Jonathan Hickman et Rod Reis reprennent les rennes de la série New Mutants afin de terminer le voyage dans l'espace entrepris par Sunspot et les autres afin de convaincre Cannonball de venir habiter à Krakoa. Un voyage qui n'a pas été de tout repos...
La critique du site Bleeding Cool de cet épisode s'intitulait "un Barney Stinson afro-latino dans l'espace", ce qui résume très bien cet épisode d'une série quelque peu hors-norme. Bien que je pense qu'elle aurait gagné à être une mini-série complète uniquement écrite par Hickman et dessinée par Reis, ce qui aurait pu donner naissance à la digne héritière de Nextwave de Warren Ellis et Stuart Immonen. En même temps, s'il n'y avait pas eu l'alternance entre cette histoire et celle de Ed Brisson, nous n'aurions pas eu le droit à cette blague ultime qui débute l'épisode avec Sunspot pensant faire un récap' du précédent numéro alors qu'en fait il spoile ce qui aurait dû se passer dans celui-ci.
Vous l'aurez compris, Sunspot perce constamment le quatrième mur et Hickman ne manque pas d'humour avec des blagues parfois très méta. Mais, si la série est avant tout comique - avec un brin d'aventures tout de même, il semblerait qu'elle permette également à l'auteur d'installer de nouvelles choses dans l'univers qu'il dessine petit à petit pour les mutants et les mutantes de Marvel. Difficile de savoir de quoi il s'agit exactement, mais ce qui ressemble de plus en plus à de la colonisation mutante va certainement jouer un rôle important dans les mois (années ?) qui suivent.
J'étais très content en apprenant que Hickman reprenait New Mutants notamment pour y voir figurer mon X-Man favori, Sunspot, ainsi qu'une équipe plutôt bien choisie. J'avoue, je ne m'attendais pas à lire une série plutôt comique et je n'aurais pas craché sur un titre plus dramatique comme le scénariste sait si bien les écrire... N'empêche que la direction prise est surprenante avec ce ton si particulier qui m'a rendu accroc. En plus, pour ne pas gâcher notre plaisir, Rod Reis montre tout son talent de comique en jouant la subtilité plutôt que la surenchère. Les deux auteurs semblent s'être bien trouvés surtout lorsqu'il s'agit de mettre en scène des scènes cheloue comme la passion de Wolfsbane de lécher les orbes qu'elle croise.