
Ça augurait plutôt bien. Mais bonyenne, j’ai-tu l’air de croire au père Noël?Né d’un père inconnu et d’une mère soi-disant partie vivre dans un ashram de Calcutta, Monsieur-Junior Paul (M.-J.) grandit dans le quartier ouvrier du Vieux-Faubourg, aux côtés de Célia Jones, sa tante femme de ménage et astrologue. À l’adolescence, M.-J. est de plus en plus préoccupé par le chaos du monde. Ça lui fait broyer du noir. L’été de ses seize ans, il tombe amoureux fou de l’énigmatique Isa, qui veut partir vivre au Bhoutan. Il se découvre une passion pour l’art mural. À la demande des voisins, il peint des trompe-l’oeil sur les devantures des édifices du quartier. Mais ce ne sera pas au goût de tout le monde.Oui, ça augurait plutôt bien. Je tournais les pages, à la fois intriguée et amusée. Une lecture douillette, un brin ouatée. Jusqu’à ce que j’arrive à la page 121. Une phrase et c’en était fait. Je me suis dit: «Ben voyons donc. Qu’est-ce qu’il fait là, lui? C’est ben trop facile. Ça ne tient pas debout.» C’était tellement cousu de fil blanc que j’aurai pu me confectionner une robe longue. J’ai failli lâcher l’affaire. Mais non, finalement. Ça ne s’est pas vraiment amélioré. La fin m’a au moins agréablement étonnée.
Un beau désastre, Christine Eddie, Alto, 192 pages, 2020.
★★★★★