EN PARTENARIAT avec les Editions Michel Lafon (❉)
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● Titre : Suprêmes
● Auteur : Arwen Elys Dayton
● Genres : Dystopie / Science-Fiction
● Nombre de pages : 381 pages
● Edition : Michel Lafon
● Prix broché : 16€95
● BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR, Arwen Elys Dayton
Arwen Elys Dayton est une auteure américaine qui s’est fait connaître avec sa trilogie des Clans Seekers. Passionnée et impliquée, elle passe des mois à se documenter et part aux quatre coins du monde pour faire des recherches avant de se lancer dans l’écriture d’un nouveau roman.
◆ MON AVIS ◆
Etant une immense fan des univers dystopiques où on nous dépeint une société idéale dans laquelle l’évolution atteint des sommets pour finalement s’effondrer en révélant des côtés sombres, j’ai tout de suite accroché au résumé de ce livre. Je remercie énormément les éditions Michel Lafon pour l’envoi du roman version ENC ! Je trouve la couverture vraiment belle, elle a ce quelque chose de spécial que j’apprécie de voir dans mes bibliothèques haha.
Dans ce roman, il n’y a pas UNE histoire mais SIX ! En effet, le livre s’attache avant tout à nous parler de six intrigues, six personnages à travers le temps qui font face au positif et au négatif des avancées technologiques de la médecine. Le monde n’a plus peur de la science et s’y donne volontiers afin de ne plus souffrir de maladies ou des dégâts causées par un accident. La quête de perfection est au coeur de ce roman et constitue à la fois la montée en puissance et le déclin des sociétés, et nos témoins ne sont autre que les personnages qui vont nous en parler.
Dans un premier temps, je tenais à partager mon ressenti en quelques mots : J’ai adoré sur le fond, mais ce qui m’a le plus attristée c’est le fait que le roman se sépare en six parties. Quand on accroche aux intrigues, c’est difficile de voir que ça se termine pour effectuer un saut dans le temps et l’espace l’instant d’après. C’est l’un des points négatifs que j’ai pu avoir durant ma lecture. D’autant plus que l’auteure écrit merveilleusement bien et que chaque histoire est très bien détaillée, au point que cela aurait pu constituer un roman à part entière. Il y a beaucoup de contenus dans chacune des histoires des personnages. Cette diversité est très agréable à la lecture, même si on reste sur notre faim la plupart du temps.
La plume de l’auteure est très belle, le vocabulaire est accessible et on a le droit à des descriptions et des dialogues corrects, compte tenu de la longueur de chaque partie. Mais au-delà des apparences, le livre parle avant tout d’un futur où la technologie dépasse peu à peu la condition humaine, et il y a une réelle discussion derrière les histoires. Mais j’ai trouvé que le côté intrigue prend beaucoup de place. Enfin, que je m’explique, je parle surtout du côté personnage. Les personnages sont tous très jeunes, entre 10 et 20 ans, et leur approche de cette société fictive reste très enfantine. Chaque partie est très courte et de ce fait, on n’a pas vraiment le temps d’entrer dans le vif du sujet autour de la science qui a évolué. Pourtant, c’est un plaisir de découvrir les protagonistes mais on en change vite donc c’est quand même légèrement dommage. Il y a tout de même un fil conducteur dont je reparlerai plus tard.
Si on met ceci de côté, la réflexion autour des sciences est très bien abordée. D’un côté, on a les bien-faits, comme par exemple de pouvoir soigner certains cancers ou encore de pouvoir recréer des membres qui n’existent plus. Mais de l’autre, on a l’abus de modifications corporelles superflues, telles que des yeux incroyablement améliorés. Le désir de dépasser les capacités humaines se détache dans ce roman, et cela signe le déclin de la société présentée par le livre. Mêlée à la vie quotidienne des protagonistes, on se rend vite compte que la science a peut-être un peu trop évoluée, et que la tendance des humains à s’auto-détruire se renforce ici.
Toutes ces réflexions sont subjectives à l’auteure mais je trouve qu’elle s’en est plutôt bien sortie, bien que pas développé en profondeur. Concernant ses personnages, laissez-moi vous en parler. On a beaucoup de jeunes gens comme je l’ai dit plus haut. Entre ceux qui ont subi des modifications mentales si je peux appeler cela ainsi, et ceux qui ont des modifications corporelles composées de métal ou de cellules animales, on découvre beaucoup d’utilisations d’une science qui a grandement évoluée, mais ça reste évidemment fictif. Les protagonistes sont très jeunes et ne connaissent pas forcément beaucoup de la société qui les entoure, un peu comme le lecteur. Et si c’est parfois ce qui a pu me gêner, cela reste quand même une approche assez originale du futur.
Mais cela reste un roman, et non pas une réflexion pure et dure, donc on a aussi un aperçu du quotidien des personnages, entre premiers baisers, premiers rendez-vous et quête d’identité. Par ailleurs, le temps s’écoule assez vite dans ce roman, mais il y a tout de même un personnage, un courant de pensées d’un personnage qui relie le tout, bien que cela se passe vraisemblablement dans des périodes différentes.
D’habitude, je vous parle de la fin d’un livre, mais là je vous parlerai plutôt brièvement de la fin de chaque histoire. En quelques mots, les fins nous laissent sur notre faim (excusez le jeu de mots) et sont très ouvertes à l’imagination. Cela reste quand même dommage que chaque histoire ne soit pas plus exploitée que cela, mais il s’agit du principe du livre et je respecte cela.
En bref, un roman qui regorge d’originalité et propose une réflexion autour de la quête de perfection humaine entourée par divers jeunes protagonistes confrontées à leur condition d’humain modifié, avec toutefois une exploitation bien faible des idées de l’auteure. Je vous recommande ce roman si vous êtes curieux, il est possible que ça passe ou que ça casse, mais dans tous les cas, cela permet de se poser des questions sur le futur de notre société à nous !
◆ Note : ★★★☆☆ ◆
● EXTRAIT
éèé« – Il est en train de se produire quelque chose de très moche en ce monde, a-t-il dit. Dieu nous a dotés d’intelligence. n’est-ce pas à nous d’en célébrer les fruits ? N’est-ce pas une vocation admirable de vouloir soigner les malades et les blessés ? »