La Ville brûle – 2018 – 104 pages
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La voix qui s’élève de ce journal intime est celle de Josépha Bellini, une adolescente pas comme les autres. Nous sommes en 2038 et Josépha possède une intelligence hors du commun et est atteinte d’une maladie rare, l’hypertrichose, autrement appelée le syndrome du loup-garou. Comme Anne Franck, elle tutoie son journal intime, qui devient un ami imaginaire, son confident de papier.
La société dans laquelle l’adolescente vit a vu la montée au pouvoir d’un parti fasciste, le PUP – Parti Unique du Progrès – qui a fermé les frontières du pays et menace de regrouper dans des camps d’internement tous les handicapés, les différents et marginaux.
Toujours élue élève la plus méritante du collège, Josépha se trouve, du jour au lendemain, dénigrés par les professeurs et les élèves fomentent un coup monté pour la faire renvoyer. La jeune fille se retrouve enfermée chez elle, avec une mère débordante de mépris et de haine. Quelques temps plus tard, la fille chien est envoyée dans un de ces fameux centres où sont atterrissent tous les adolescents qui ne rentrent pas dans la norme physique et psychique.
Josépha porte un regard acéré et sans pitié sur elle-même. Journal d’une fille chien est un roman qui m’a glacé le sang, figée sur place ; une dystopie intelligente qui s’inspire de faits réels empruntés à la période nazie que j’ai lu d’une traite, scotchée par la voix de Josépha.