Voilà, j'ai enfin eu le temps de lire ce dernier roman de celle que j'apprécie tant: Sandrine Destombes. Sandrine est rapidement devenue une grande dans le domaine du thriller et je n'en doutais pas, en commençant par l'autoédition puis chez France Loisirs, elle est à présent, et ce, avec deux livres sortis, dans la vitrine de chez Hugo Thriller. Il faut tout d'abord que je vous parle de tout ce qu'elle a écrit, tout ce qui fait que j'aime la suivre à chaque sortie, à chaque nouvelle idée d'écriture qui germe dans sa tête : La faiseuse d'anges L'arlequin Ainsi sera t-il Ils étaient cinq Les jumeaux de Piolenc Voilà, à présent vous n'avez plus d'excuses, vous savez qui elle est et je peux maintenant vous parler de Le prieuré de Crest, deuxième roman depuis que nous avons dit au revoir à Max, ce personnage qui a fait tant de fans, lisez mes chroniques vous comprendrez. Je dois commencer par être franche et vous dire que pour moi ce roman est sur 2 intensités différentes, ce qui m'a d'ailleurs effrayé, j'ai eu peur d'être déçue pour la première fois. En effet Le prieuré de Crest commence fort, l'auteur parvient en quelques pages à interpeller la lectrice que je suis, une intrigue que l'on sent différente et qui laisse présager du mystère, en mode torture de méninges ! En avançant dans ma lecture, mes craintes commencent à pointer le bout de leur nez, car l'un des points forts de Sandrine est l'intensité qu'elle donne à ses personnages et je dois constater qu'ici ils ont quelque peu été oublié. Aucune information personnelle sur les enquêteurs, notamment le sous-lieutenant Benoît. Ce manque en crée d'autres dans mon esprit et je décroche parfois et m'emmêle les pinceaux. Mais je suis tenace, je ne lâche rien, car le fond de cette histoire est tellement mystérieux, avec des ramifications qui parviennent à me faire tenir la barre, et j'ai raison, car Sandrine est parvenue à m'alpaguer de nouveau sur le dernier tiers de ce roman avec un final inattendu et des explications qui apaisent un peu les carences dont souffre une partie de ce roman. Il est donc évident, et vous l'aurez compris que ce roman de Sandrine n'est pas le meilleur à mon goût, mais il a le mérite de traiter d'un sujet original, de changer de la construction habituel des thrillers qui se forgent tous sur un même moule, un même schéma. Sandrine utilise une préoccupation actuelle et l'intègre très intelligemment dans une enquête policière dont l'aspect psychologique est parfait. Il manque cette empathie, cet attachement ou cette haine qu'elle sait d'habitude tellement nous faire ressentir pour ceux qu'elle crée, dommage. Résumé:
" Madame, je vais vous demander de sortir du véhicule, s'il vous plait. " Le sous-lieutenant Benoit se remémorera longtemps cette scène? Aurait-il agit différemment s'il avait su ce que déclencherait ce simple contrôle routier ?
Une enfant tourmentée.
Une conductrice dans le fossé.
Un cadavre aux yeux énucléés.
Telle une comptine macabre, son rapport sonne le glas des jours heureux pour Crest et la fin de la tranquillité pour les habitants du Prieuré, où l'inquiétante Joséphine règne sur ses protégées.
Et lorsque les " Experts " du pôle judiciaire débarquent dans la Drôme, Benoit comprend que la mort aussi s'est invitée à Crest, et qu'elle semble s'y plaire.