Pour résumer:
Hugo Boris vient de passer sa ceinture noire de karaté lorsqu’il fait face à une altercation dans le RER. Sidéré, incapable d’intervenir, il se contente de tirer la sonnette d’alarme. L’épisode révèle une peur profonde, mélange d’impuissance et de timidité au quotidien. Trait de caractère personnel ou difficulté universelle à affronter l’autre en société ? Ce manque de courage l’obsède. Sa femme lui suggère de « se faire casser la gueule une bonne fois pour toutes » pour l’exorciser.
Mais Hugo Boris est écrivain, alors, pendant quinze ans, il consigne sur le vif ces situations d’effroi dans les transports en commun. Il peint aussi le ravissement d’une rencontre, l’humanité d’un dialogue, l’humour d’un échange imprévu. À travers ces miscellanées heureuses ou tragiques, il décrypte une mythologie contemporaine, celle du métro et du RER, et cherche à appréhender ses craintes, à la maîtriser par la distance, la littérature ou… la lecture de Dragon Magazine !
Il tente aussi de conjurer sa peur en guettant le courage des autres sous toutes ses formes, profondément admiratif de tous ceux qui parviennent à intervenir lorsqu’une situation les interpelle, les sollicite, exige une prise de parole, un geste. Il dessine un hommage à tous ceux qu’il a vu avoir, sous ses yeux, le cran qui lui manquait. Et se demande si le courage est contagieux.
Ce que j’en pense:
Avec ce document, Hugo Boris se fait spectateur de la vie du métro. Il observe les gens, leurs attitudes et leurs réactions. Au départ de cette observation, un événement de la vie de l’auteur. Alors qu’il vient de passer sa ceinture noire de karaté, il se retrouve impuissant face à une agression dans le métro. Il se questionne alors. Pourquoi n’est-il pas intervenu ? Il en a pourtant les capacités physiques ? C’est ce questionnement qui le poussera à observer les gens du métro et surtout les gens qui interviennent.
À travers plusieurs anecdotes, il explore le courage des autres. Le courage de cet homme qui déclare être homosexuel tout haut parce que un autre se fait agresser. Le courage de cette vieille dame qui montre son tatouage de déportée à une foule de gens en colère. Le courage de cette femme anonyme qui intervient pour protéger un homme qui se fait agresser verbalement et tant d’autres qui par leurs mots, leurs gestes prennent la défense des victimes.
Chaque chapitre nous raconte une histoire, nous narre un acte d’héroïsme du quotidien. Ces actes nous questionnent. Aurions-nous fait pareil ? Aurions-nous eu le courage ?
La plume d’Hugo Boris trace de multiples portraits aussi attachants les uns que les autres. Son écriture est très agréable. La simplicité des mots utilisés rend les actes de ces inconnus encore plus forts.
Ce document est une vraie leçon de vie à mettre entre toutes les mains.
Bref:
Une lecture qui fait réfléchir.
Si je devais le noter: