Les Huit Planètes, tome 1 : Thanir, le berceau de la nature

Les Huit Planètes, tome 1 : Thanir, le berceau de la nature
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Les Huit Planètes, tome 1 : Thanir, le berceau de la natureTitre : Les Huit Planètes, tome 1 : Thanir, le berceau de la nature
     Auteur : Jérôme Herrscher
     Sorti le 5 février 2019
     Lu en mars
     9 Éditions
     Genre : fantasy
► 4eme de couverture :
Et si l'esprit de tout être lui permettait de voyager au-delà du temps et de l'espace.Un groupe de terriens découvre grâce à la méditation un univers différent de celui connu des hommes, entre batailles, dragons, romances et courage, suivez le guide Chaytan et la pure Azuria vers une redécouverte de la naissance des mondes, imagination ou réalité ? Qui sait ce qui vous attendra sur Thanir la planète berceau de Gaïa, la mère nature universelle. (Babelio)Je remercie Jérôme Herrscher pour sa confiance ainsi que 9 Éditions pour l’envoi des versions numériques.
Les Huit Planètes, tome 1 : Thanir, le berceau de la nature

À l’aube du premier jour.

« Bon… Bonjour noble dragon… (soupir de soulagement)
- Bonjour jeune voyageur. Tu as l’air épuisé, comme revenant d’un éreintant périple. 
- Vous ne pensez pas si bien dire ! Je viens tout juste d’achever une quête, plutôt difficile et semée d’embûches, je peine à trouver les mots pour vous en parler.
- Nous avons l’éternité devant nous, ne te presses point afin de me conter ton récit. Je suis tout ouïe. À en juger par ton état, je vais te laisser quelques jours pour te reposer. Laisse la douceur et le réconfort du sommeil panser tes plaies. »

Au matin du septième jour.


« Mes salutations noble dragon, je suis enfin remis sur pied !
- En voilà une bonne nouvelle mon ami. J’espère que la convalescence ne fut pas trop longue.
- Du tout ! J’en ai profité pour réfléchir à la meilleure manière de vous conter mon expédition. Je pense que je tiens quelque chose.
- Exprime-toi donc, je t’écoute avec le plus grand intérêt. »
Le jeune voyageur prit alors la parole, fier d’énoncer les exploits dont il fut à l’origine, ragaillardi par son prompt rétablissement. 
« Dans les méandres de ma PAL, sous les montagnes de bouquins poussiéreux entassés les uns sur les autres, dans les tréfonds numériques de ma liseuse, j’ai trouvé ma quête. Elle m’a happé, semblable à une caresse avant de m’emporter dans ses flots tumultueux. Elle s’intitule Les Huit Planètes, il s’agit du premier tome de la trilogie de Gaïa et m’a été remise par Jérôme Herrscher.
- Quelles sont donc les épreuves que tu as traversé avec cet ouvrage ?

Les Huit Planètes, tome 1 : Thanir, le berceau de la nature

Gwendolyn Berndt-Kuchel, Soaring Dragon.


- Oh, elles sont nombreuses. Je vais tâcher de les évoquer avec le plus de précisions possible, fouillant dans les tiroirs de ma mémoire déclinante. L’ordre de mission était clair et concis, je devais lire ce livre afin de vous restituer mon ressenti à la fin de la lecture. J’ai donc débuté la lecture avec enthousiasme, curieux de fouler de nouvelles terres, d’élargir mon horizon livresque. J’ai vite rencontré un premier souci : la mise en page. Je pensais qu’il s’agissait d’un problème venant de ma liseuse (qui commence à avoir de l’âge dira-t-on), mais il semblerait que je n’ai pas reçu le bon fichier, ce qui a légèrement compliqué les choses. Pour vous donner un ordre d’idées, une ligne correspondait à trois mots, et ce tout au long de l’histoire. Je ne pouvais réduire les énormes marges sur le côté. De même, en observant les parchemins de quelques confrères, je me suis aperçu que leur version disposait d’une présentation des personnages ainsi que d’un glossaire, ce dont mon exemplaire était dépourvu. C’est cette mésaventure qui m’incita à prendre contact avec la maison d’édition, qui m’a de suite envoyé le bon fichier. Toutefois, ma lecture déjà achevée, je n’ai guère relu l’ouvrage, m’intéressant uniquement au glossaire afin de remettre de l’ordre dans mes idées.
- En effet jeune barde, je n’ose imaginer l’inconfort pour lire.
- Oui, malheureusement… Bien que je ne puisse en tenir rigueur à personne, vous exposer les conditions de lecture m’apparaissait important, afin de bien comprendre tout le contexte. Je vais poursuivre mon exposé en entrant cette fois-ci dans le vif du sujet. Ce livre est le premier tome d’une trilogie intitulée Les huit planètes. Il tend à nous familiariser avec les piliers du monde qu’il décrit ainsi qu’avec ses personnages, comme la plupart des premiers opus. La Terre, perçue comme une planète corrompue, semble être le berceau du diable et de toutes les tentations, sans doute la pire des planètes….Amer constat pour les pauvres terriens que nous sommes, vous en conviendrez. Un groupe de voyageurs, issu de cette terre de corruption, va se retrouver propulsé sur Thanir, aussi appelé le berceau de la nature. Une quête les attend, aussi devront-ils s’armer de courage et de passion pour la mener à bien, révélant par la même occasion le vrai visage de certains membres…
- Une bien belle promesse que cette histoire on dirait. J’aime quand cela touche aux voyages ainsi qu’à la découverte de nouveaux endroits, jusqu’alors insoupçonnés.
- En effet grand maître dragon, vous avez l’esprit rêveur et une imagination fertile, sans nul doute comme l’auteur du livre. Tout au long de mon périple, des personnages sont venus à moi, tantôt amicaux, tantôt hostiles. Ils ont défilé en une file ininterrompue, uniquement perturbée par les combats faisant rage en toile de fond, et encore. Je ne saurais les lister ni les dénombrer, il y en avait beaucoup, beaucoup, beaucoup.... sans doute beaucoup trop vu l’épaisseur du livre. Plus d’une cinquantaine de nom est citée (le glossaire déborde), dans un livre de moins de 150 pages, ce que je trouve presque inconcevable. Comment retenir tout cela ? Comment se familiariser avec chacun d’eux ? Comment comprendre le rôle de telle ou telle personne ? Je me suis perdue dans les noms et les origines, dans les missions et les quêtes personnelles. Certains noms sont empruntés à d’autres univers, parmi lesquels j’ai cru reconnaître World of Warcraft et Skyrim. On sent une très forte inspiration geek, ce qui n’est normalement pas pour me déplaire mais ici… Je n’ai pas saisi le sens de ce mélange de cultures, de ce croisement entre jeux vidéo, films et Grèce antique. Une fois le choc du nombre passé, un autre choc survient, sans doute tout aussi violent. Toutes les femmes sont belles, charismatiques et bien en formes, tous les hommes sont musclés et courageux… Oui, vous me voyez venir. Hormis Chaytan (dont le nom me fait lever les yeux au ciel), tous les personnages sont caricaturaux. Les mêmes adjectifs sont utilisés pour les décrire, sans cesse. J’ai eu énormément de mal avec cet aspect du livre, incapable de m’attacher aux voyageurs ou à leurs hôtes, le barrière du cliché m’empêchant d’aller plus loin.
- Quelle verve mon ami ! Tu as lâché tout cela d’une traite, n’est-ce donc pas un peu exagéré ?
- Peut-être avez-vous raison, voix de la sagesse. Sans doute me suis-je égaré en chemin, frustré par le format du texte que je juge trop court et inadapté, non seulement au fond mais aussi à la forme. En parlant ainsi, j’ai reproduit, de manière hyperbolique, les multiples et parfois interminables répliques des personnages. Les protagonistes font la narration… à la place du narrateur. Je m’interrogeais parfois quant à l’identité de l’interlocuteur tant je ne parvenais pas à distinguer sa façon de parler, tant cela me semblait appartenir au récit pur et non pas aux dialogues. M’est avis qu’il faudrait réduire la taille et/ou le nombre de réplique afin de permettre à la narration de s’exprimer librement. Il ne faut pas que le lecteur perde de vue qui parle ni ce qu’il souhaite exprimer, c’est un autre point que je vais aborder sans plus tarder.

Les Huit Planètes, tome 1 : Thanir, le berceau de la nature

Pierre Lacombe

- Tu as toute mon attention jeune et intrépide guide.
- Ce que je m’apprête à vous conter est en lien avec ce que j’ai pu dire précédemment. Je désire aborder le sujet qu’est la plume de l’auteur, et par conséquent la forme du récit. Je ne peux nier que l’auteur maîtrise la langue française et qu’il aime jouer avec elle, sans doute amoureux du détail et perfectionniste dans l’âme. Toutefois, je ne peux que reconnaître que cette plume, telle qu’elle, est beaucoup trop libre et volage. J’entends par là que l’auteur use, sans doute à outrance et peut-être sans s’en rendre compte, de l’hyperhypotaxe. Vous savez, ce dont Proust raffole, ces phrases à rallonge pleines de subordonnées qui donnent le tournis. Et bien c’est de cela dont je parlais quand j'exprimais mon incompréhension face aux discours de certains personnages. De plus, il arrivait que certaines phrases ne soient pas du tout ponctuées…. Je faisais le test de lire sans marquer la moindre ponctuation et j’en arrivais à ne plus avoir de souffle. Toujours concernant la plume, j’évoquais l’amour du détail de Jérôme Herrscher, qui se révèle être une arme à double tranchant. D’un côté, les précisions permettent de se représenter les décors et des éléments parfois superflus, d’un autre côté, cela encombre des phrases déjà très longues et denses. Des éléments superficiels sont décrits, là où j’aurais aimé que certains points soient davantage approfondis. Bien que le vocabulaire soit, dans l’ensemble, plutôt riche, j’ai trouvé qu’il y avait encore énormément de répétition et que les mêmes occurrences revenaient toujours dans les descriptions, de personnages comme de lieux, à savoir jeune, belle, bleu et pin. Il y avait des pins partout, sans que je sache expliquer pourquoi. »
Un ange passa.

« Souhaite-tu un moment avant de poursuivre le récit de tes aventures ?
- Si vous le permettez, j’aimerais me retirer quelques heures. »
Quelques heures plus tard.
« Te voilà enfin revenu ! J’ose espérer que ton petit somme t’a porté conseil.
- Combien de temps ai-je dormi ?
- Peu importe la durée, l’essentiel est que cela fut réparateur.
- Ne vous en déplaise, j’accorde une grande importance aux repères spatiaux-temporels, dans les livres mais pas que ! J’ai mis à profit le temps que vous m’avez accordé pour développer un nouvel aspect de ma réflexion. Ce dernier concerne la temporalité. Loin d’être linéaire, le récit offrait de nombreux sauts dans le temps. Comme pour les détails, cette arme peut se retourner contre son détenteur. Le premier jour, le septième jour, le dixième et hop de retour au premier… Oui, un changement de personnage impliquait à retour à zéro dans le compte des jours, ce qui n’a rien d’évident. De même, le premier jour de quoi ? De la venue des voyageurs sur la planète ? Je n’arrivais plus à tenir le compte de quel jour pour qui ni de ce qui s’était passé ou non. Je ne me représentais pas non plus la planète ni son importance. Mentionner des légendes ainsi qu’un mythe créateur est une bonne chose pour poser les bases d’un univers, encore faut-il que le lecteur ne soit pas noyé sous les informations abondant en ce sens. J’entends par là qu’il n’y a nul besoin de s’attarder sur les descendants d’untel ou untel, ce sont des axes qui trouveraient davantage leur place plus tard, quand tout est posé et que le lecteur a eu le temps de tout assimiler. Encore une fois, le format ne joue pas en la faveur de l’histoire. 146 pages c’est trop court pour écrire une genèse et la développer, cela donne une sensation de survoler les choses alors qu’il y a matière à exploiter ces différents éléments.
- Tu sembles vraiment avoir des griefs contre le format du livre ! 

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ZsoltKosa on DeviantArt

- Il y a de quoi je dirai ! Même pour un premier tome qui se veut servir de pilier, c’est trop peu et le récit est trop dense. Le dosage n’est pas bon à tel point que je ne comprenais plus rien. Je ne parviens pas à identifier les forces en présence ainsi que qui agissait pour le bien et qui pour le mal, bien que cela demeure malgré tout très manichéen. Les combats auraient pu être intéressants mais pas assez intenses et entrecoupés de dialogues qui cassaient le rythme. Au terme de la lecture, je ne sais toujours pas pourquoi la planète sur laquelle les neuf voyageurs ont atterri est aussi importante, ni en quoi constitue le rôle certains voyageurs. Honnêtement, je patauge, et ce n’est pas faute d’avoir relu de nombreux passages pour comprendre.
- C’est regrettable, le pitch avait l’air si bien… Je peux lire la tristesse dans tes yeux, sans doute n’aimes-tu pas te livrer à ce genre d’exercice. 
- Non, du tout. C’est tout ce que j’exècre. Parler d’une histoire en ayant l’impression d’en dire du mal alors que certains l’ont adoré, être hanté par la sensation d’être passée à côté du livre et devoir expliquer pourquoi, en toute honnêteté.
- Je crois qu’il est grand temps d’achever ton récit. As-tu un dernier point à soulever ?
- Il semblerait que oui, je me dois de vous parler d’une chose, une dernière, avant de conclure ce long exposé. J’ai pu observé, à la lumière de ce mélange, différentes inspirations et notamment une très forte influence des jeux vidéo. Peut-être est-ce erroné, peut-être pas, toujours est-il que je ressens le besoin de vous faire part de cela. Je pense notamment à Skyrim et World of Warcraft, comme évoqué précédemment, pour les noms mais aussi pour le style de jeu. J’ai eu l’impression d’être dans un MMORPG avec des PNJ (personnage non joueur) qui distribuent les quêtes et donnent des objets pour avancer. Chaytan, le héros de l’histoire, doit récolter des gemmes que les autres personnages lui fournissent afin de mener à bien sa mission et de terrasser son ennemi. La longueur des répliques me conforte dans cette idée ; certains individus n’apparaissaient qu’une fois, débitant une histoire sans doute apprise par cœur et finissaient par donner une mission à chaque autre personnage présent, de telle manière à distribuer les cartes et répartir les rôles, comme un meneur de jeu. Je me croyais vraiment dans un jeu vidéo, suivant les aventures d’un voyageur égaré, d’une âme en peine cherchant à accomplir sa destinée.
- Il me tarde d’écouter ta conclusion. Jeune guide, la parole est à toi, une fois de plus. 
- Vous l’aurez compris, cette lecture fut plutôt compliquée et trouver les mots justes n’a pas été une mince affaire. Le véritable souci de ce texte repose dans sa taille qui n’est pas adaptée pour permettre aux nombreuses et bonnes idées de l’auteur de prendre vie, de prendre corps et de ne faire qu’un avec le fond. Tous les points que j’ai soulevés sont perfectibles et en aucun cas définitifs. Pour avoir eu l’occasion d’échanger un peu avec le créateur de cet univers, Jérôme Herrscher, j’ai senti en lui un auteur impliqué et désireux de bien faire. Il m’a notamment envoyé une bande-annonce de son livre ainsi que la carte du monde dans lequel se déroule l’action. Preuve en est qu’il souhaite mettre en place une saga riche et complète. C’est donc avec regret que j’achève mon discours, le coeur gros de n’avoir su appréhender et apprécier cette oeuvre comme l’auteur aurait aimé que ce fut le cas.
- Je te remercie pour ce récit détaillé de tes aventures et te remets la gemme de la sincérité. Aussi douloureuse soit-elle a accepté.
3 raisons de lire Les Huit Planètes, tome 1 : Thanir, le berceau de la nature :
- Un groupe de personnages hétéroclites
- La genèse d'un monde
- Un récit dépaysant Les Huit Planètes, tome 1 : Thanir, le berceau de la nature