Né sous une bonne étoile – Aurélie Valognes

Né sous une bonne étoile – Aurélie Valognes

Titre : Né sous une bonne étoile

Auteur : Aurélie Valognes

Edition :  Mazarine

Genre : Contemporain 

Pages : 355 pages

Parution :  4 Mars 2020 

Sans titre 1

résumé

A l’école, il y a les bons élèves … et il y a Gustave. Depuis son radiateur au fond de la salle, cet éternel rêveur scrute les oiseaux dans la cour ou les aiguilles de la pendule qui prennent un malin plaisir à ralentir. Il aimerait rapporter des bonnes notes à sa mère, mais ce sont surtout les convocations du directeur qu’il collectionne. Pourtant, Gustave est travailleur. II passe plus de temps sur ses devoirs que la plupart de ses camarades, mais contrairement à Joséphine, sa grande-sœur pimbêche et première de classe, cela ne rentre pas.

Pire, certains professeurs commencent à le prendre en grippe et à le croire fainéant. Parfois, il suffit d’un rien pour qu’une vie bascule du bon côté… Un roman universel, vibrant d’humour et d’émotion.

monavis

Aurélie Valognes fait partit de ces auteurs que j’aime beaucoup et dont je suis l’activité pour être sure ne pas louper la sortie du dernier livre.
Encore une fois, je ne suis pas déçue.

Quel que soit votre rêve visez plus haut!

Nous suivons Gustave (ou Gus Gus, oui oui comme la souris de Cendrillon), qui fait sa rentrée en cp. Sa grande sœur Joséphine est déjà passée par là, mais elle, l’école, c’est son truc, toujours à travailler et toujours la première de sa classe. Pour Gustave, la situation n’est pas tout à fait la même. Il serait plutôt le genre d’élève à être au fond de la classe près du radiateur perdu dans ses pensées ou à regarder les oiseaux dans l’arbre d’en face. C’est bien ça qui va poser problème, dès le CP, il tombe sur un professeur pas très gentil qui le prend en grippe… En plus d’avoir du mal à suivre et faire ses devoirs, Gustave est né du mauvais côté du périph, là ou règne les tours et les jeunes qui ont arrêté l’école et squat sur les bancs au milieu des cités…

Ok, je comprends bien, mais tu n’utilises que le verbe avoir. Dans la vie, le plus important, ce n’est pas de posséder, mais d’être.

Je dois vous avouer, mon cœur à complètement fondu pour ce petit Gustave. Petit garçon hypersensible (déjà, là mon cœur à cédé), il aime surtout faire plaisir à sa maman, la voir sourire. Mais c’est compliqué, alors que les convocations à l’école tombent les unes après les autres. Ces rendez-vous avec un prof pas très correct qui lui répète en boucle que son petit garçon est un bon à rien. J’ai trouvé ça tellement injuste, alors que Gustave essaie vraiment de faire ses devoirs, d’écouter et de comprendre ce qui se dit en cours. Les professeurs du primaire se sont fait une idée claire de lui et il ne cherche même pas à le comprendre encore moins à l’aider.
Arrivée au collège, c’est toujours la même histoire, des professeurs qui ne cherchent pas plus loin, il n’a pas les bases pour certains. Heureusement, Gustave est passionné d’histoire et sa prof d’histoire va vite le remarquer. Cette fameuse prof, bonne copine de Mlle Bergamote, prof de Français, mais surtout référente du décrochage scolaire, va faire des pieds et des mains pour prendre Gustave sous son aile, elle croit en lui.
Clairement, il en faudrait beaucoup de Mlle Bergamote dans les écoles pour aider le plus possible de jeunes en difficulté, des prof passionnée par leurs élèves qui n’ont qu’une ambition les voir réussir.

Il commençait à en avoir assez des étiquettes qui grattent, des gommettes qui collent et des cases trop étroites dans lesquelles les adultes s’obstinaient à l’enfermer.

Je crois bien que cette histoire m’a touché personnellement, sans être en décrochage scolaire, j’étais pas non plus dans les meilleurs de la classe, souvent perdue dans mes pensées, un peu dans mon monde. Je n’ai malheureusement jamais croisé de Mlle Bergamote, contrairement à Gustave qui a repris pied grâce à elle. Elle a fait bien plus que lui donné envie de s’accrocher en cours, elle à réussi à lui redonner confiance en lui.
J’ai aussi beaucoup aimé Joséphine, elle sait pertinemment ce qu’elle veux ou ne veux pas dans sa vie. Issue de classe ouvrière, elle veut tous faire pour quitter ce monde qu’elle déteste. Elle est déterminé quitte à écraser les autres, elle veut vraiment passer de l’autre côté du périph, elle n’en peux plus de cette vie, et en tient sa mère pour responsable. On peut la détester, son égoïsme et son autorité peuvent être détestable. Mais je l’ai beaucoup aimé, son côté féministe si jeune, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds.

Ça fait prétentieux de vouloir partir d’ici, de rêver à mieux, de vouloir s’échapper. Du coup, ça dérange qu’on réussisse.

Je pourrais vous en parler encore longtemps, tellement j’ai apprécié ce livre qui aborde beaucoup de thème : l’échec scolaire bien sure, mais aussi les divorces, la différence de culture, le manque de confiance en soi, même l’endométriose…
Je valide encore une fois ce livre, d’une auteure que j’apprécie beaucoup. Malgré les sujets plutôt dure abordé, c’est aussi beaucoup d’espoir que nous apporte ce livre. Une très belle histoire d’espoir, tout en douceur et avec de l’humour.

Alors, ne laissez jamais personne vous dire que c’est impossible, qu’il ne faut pas rêver, ni espérer, ni viser trop haut, que vous ne valez rien, ou que ce n’est pas pour vous.