Jean-Pierre Gibrat
Futuropolis
Série dont 5 tomes sont parus
entre 2008 et 2019
Comme je fais souvent les choses à l’envers, surtout en cette période troublée, j’ai commencé par lire le dernier tome paru (le cinquième donc), une semaine avant le confinement, il tendait ses petites pages vers moi, là, sur sa table de bibliothèque et j’ai tout de suite été séduite. J’ai alors demandé les autres tomes et j’ai eu les trois premiers, le quatrième n’étant pas disponible. Et flûte ! Parce que je dois attendre la réouverture de la bibliothèque pour le lire et que je devrais aussi reprendre le dernier parce que je l’ai oublié, et que je dois faire les liens qui me manquaient.
Matteo est jeune, il est beau et amoureux de Juliette. Ah ça oui, il est beau ! Le dessin est remarquable, et met en valeur les traits de ce personnage principal. J’en suis folle ! Si je devais chipoter un peu, je dirais qu’il a la chance de ne pas vieillir au fil des ans…
Chaque tome correspond à une période de sa vie, bien ancrée dans l’Histoire.
Premier tome : La première guerre mondiale. Matteo aurait pu y échapper, il est fils d’un anarchiste espagnol, réfugié en Catalogne française, mais il va s’engager pour des raisons que je ne dévoilerai pas.
Second tome : La Russie. La révolution de 1 917. Il est là pour immortaliser la révolution bolchévique avec l’appareil photo offert par la section anarchiste espagnole.
Troisième tome : Août 1 936. Le front populaire en France. L’action se situe à Collioure, lieu où les différents personnages se retrouvent puisque c’est leur lieu de résidence.
C’est une série éminemment romanesque, les amours s’entremêlent : celui pour une femme bien sûr, et celui pour la liberté, pour le combat anarchique. Les albums nous font voyager à travers les conflits européens du vingtième siècle avec aisance et intelligence. Chaque case est un régal, les dessins sont très réalistes et en même temps très beaux. Les personnages sont expressifs. Les dialogues claquent, mêlant humour, cynisme, et réalisme. J’ai beaucoup aimé le ton. Du trait de crayon ou du texte, je ne sais ce qui me séduit le plus…
C’est une série que je possèderais volontiers.
Cette chronique a été écrite il y a environ 2 semaines… depuis je n’arrive plus à lire, encore moins à écrire, je passe mon temps devant l’ordinateur pour essayer de (mal) faire l’école à la maison. Je suis une maîtresse en détresse. Alors, je culpabilise, je peste, je m’énerve, j’essaie bien de varier les supports, les activités, j’essaie de les rendre les plus ludiques possible, mais je ne suis jamais satisfaite. Je me suis même enregistrée en train de lire Le Petit Prince parce que j’avais commencé à leur offrir cette lecture avant. C’est amusant, il suffit de dire avant pour que l’on comprenne immédiatement avant quoi… Alors, quand je prends un livre, j’en lis trois phrases, et pffff… mon esprit s’envole pour aller se percher aux fenêtres d’une classe tellement virtuelle que je ne m’y retrouve pas.
Je ne sais pas quand je publierai un autre billet… après…