Pour cette suite, plus de Alex Ross et son style photo réaliste impressionnant, mais place à un dessinateur inattendu à de telles hauteurs, un certain Jay Anacleto. Et là, c'est un vrai festival. Anacleto produit des planches plus "organiques", moins iconiques mais d'une minutie et d'une attention aux fonds de cases stupéfiantes. Tout est crédible, des costumes au matériel, qui évoluent au fil des ans (les costumes civils, mais aussi héroïques, notamment après les premières Guerres Secrètes), en passant par les expressions des personnages qui se tournent vers le lecteur, et dont on perçoit aisément la peine, la douleur, l'espoir. La moindre scénette est traitée comme une splash page décisive, et rien ne tombe jamais dans la facilité. C'est tout simplement beau, et constitue l'écrin que méritait cette mini série, très adulte et intelligente dans son propos, qui est aussi, n'en doutez pas, une réflexion sur la place et le rôle que jouent ces comics fantastiques au sein de notre vie à tous, et la manière dont ils ont évolué, puisqu'étant avant tout les fruits d'une société toujours plus prompte au cynisme et au désenchantement. Les super slips à hauteurs d'hommes, simplement un vrai récit qui parle d'Humanité, veuillez m'excusez pour la majuscule.
Achetez L'Oeil de l'objectif chez Panini Comics
Suivez-nous chaque jour sur Facebook