Résumé : « Tandis que le rire du Fléau de Feen se perdait dans la tourmente, le Liokûmkän fendait les flots, propulsé par toutes ses rames, ses voiles gonflées à craquer. Guidé par l’homme de bossoir et la vigie, le capitaine était concentré sur la navigation, cherchant son chemin parmi les hauts-fonds, hurlant des ordres auxquels l’équipage répondait avec une incroyable discipline. »
Afin de libérer les terres du Levant, la Conjuration de Tanglemhor doit traverser les mers et rejoindre les terres glacées d'Australie. Avec toutes les forces de l'Empire à ses trousses, le périple ne sera pas de tout repos...
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Azaël, nom d'un petit bonhomme en mousse.
Merci pour ta confiance.
Quand j'ai reçu la proposition d'Azaël Jhelil, via simplement.pro, d'abord, j'ai été surprise, ensuite, j'ai sauté en l'air, puis j'ai accepté. Et j'ai écrit sur mon suivi de lecture, page 83, message #829, je cite : "437 pages orgasmiques m'attendent !". Me suis-je trompé ? Oui. Je plaisante (tu peux respirer Azaël). Cette lecture a été un véritable coup de foudre.
Par les couilles de Laloc - pour reprendre l'expression d'un pirate bien aimé de ma petite personne - cette aventure est une véritable folie furieuse. Et je m'excuse, je retire ce que j'ai pu écrire au sein de la chronique du premier volume. Je ne suis pas sidérée par l'absence de réaction des maisons d'éditions à l'existence de ces Chroniques : j'en suis complètement ulcérée. Et mon ulcère est sur le point de péter à cause de Mharnör !
Un vrai fou furieux, ce personnage, à l'image de cette histoire ; mais on s'en doutait déjà un (petit) peu à la lecture du tome 1. N'empêche qu'ici, on est servi en quantité question folie ! Et histoire d'enfoncer le clou, Azaël nous le rend même attachant, ce bougre balafré ! Infernal. Autant que ce rythme et ce volume entièrement dédié à la traversée de notre fine équipe, à bord du Liokûmkän.
Chacun fait ce qu'il veut. Je ne me mêle pas de faire le bonheur des autres. Soit ils ont la disposition d'esprit pour être heureux de vivre comme des moutons et ils n'ont pas besoin de moi, soit ils ne l'ont pas et je n'ai pas de temps et d'énergie à perdre à les sortir de la fange dans laquelle ils se complaisent.Comment vous dire qu'un voyage à bord du Liokûmkän, c'est d'ordinaire pas de tout repos, mais alors avec un semi-lacertys et son armée de démons aux fesses : ça n'a absolument rien d'une croisière de plaisance ! Sauf pour Mharnör. Alors, prêt.e pour un huis-clos marin ?
Car il est bien question ici d'un huis-clos, qui va nous permettre de faire plus ample connaissance avec chacun de nos conjurés. J'avoue avoir été complètement transportée, le spectre d'un dénommé Benvenuto au-dessus de la tête (coucou J.P Jaworski !). Et si j'avais déjà souligné par le passé la plume merveilleuse de notre cher auteur, aujourd'hui, je réitère mais avec plus de force encore : il s'en dégage un réel caractère, et une finesse... On se laisse volontiers emporter par son courant, on s'y jette, ou plutôt : on s'y glisse comme on se glisse entre les pages de cette odyssée.
On se laisse emporter par les histoires de chacun de nos "héros", et on sera surpris, attristé, profondément touché, au fil des flots, au fil des confessions, des souffrances,... Au fil du présent, on fait défiler le passé et on essaye de tisser celui du futur en luttant contre ce semi-lacertys et son Oeuf maudit... Qui ne va certainement pas se laisser écailler le séant sans rien dire.
Je craignais d'être à la longue ennuyée par le fait que tout se passe à bord d'un navire : que nenni. J'ai même eu le droit à ma petite dose de dragons ! On a pas le temps de s'ennuyer. Et que dire de ces petites excursions du côté de Krul, notre pas gentil préféré ? On le découvre, lui aussi, et personnellement, pas seulement par le biais d'un serviteur ou que sais-je, non non. Nous faisons face à Krul. Nous l'entendons, nous le suivons (on a même le droit à une petite visite guidée VIP des salles de tortures), nous l'écoutons, nous le sentons... Et ça sent la mort à plein pif.
J'ai adoré ce tome 2. J'ai adoré le développement des personnages ainsi que de leur quête, j'adore cette richesse, cette imagination débordante ayant formé tant de territoires, de peuples, et d'espèces différentes. Mais ce que j'adore par-dessus tout... C'est cette force qui ne faiblit pas, jamais, au fil des chapitres et des volumes. Cette force qui pulse du récit entre chaque page et qui nous pousse à poursuivre cette aventure vaille que vaille, coûte que coûte. Une énergie absolument débordante qui me propulse tout droit dans le tome 3.
Parce que sérieusement, clotûrer le tome de cette façon, c'est juste pas possible. C'est encore pire qu'avec le précédent ! L'attente, toujours l'attente : je vais virer dingue. Le Fléau de Feenement.Pro " la légende raconte qu'un soir d'avril, un auteur l'a rendu dingue... "
(Et je n'oublie pas de m'incliner face à cette annexe absolument fabuleuse, ça, c'est vraiment la grande classe internationale. Même si j'ai pas trop aimé sur le moment. Parce que je pensais qu'il me restait plus de 10% de pages encore à lire d'histoire. Alors que non. Je tiens à dire que j'ai dû essuyer une petite larmichette intérieure à cette vision. Voilà.)
Tumultueux, tortueux... Les Chroniques des secondes heures de Tanglemhor sont votre pire cauchemar, et vous ne voudrez pas en sortir.