Le gardien de nos frères

LE GARDIEN DE NOS FRÈRES

Ariane Bois

Entre 1939 et 1967, de Paris à Toulouse et de New-York à Tel-Aviv, l'extraordinaire destin de deux êtres fracassés par la guerre. Rien ne prédestinait Simon et Léna à se rencontrer. Lui appartient à la bourgeoisie juive parisienne, patriote, laïque et assimilée ; il a été maquisard et blessé au combat. Elle est issue d'un milieu de petits commerçants polonais et a réussi à survivre au Ghetto de Varsovie. En 1945, la guerre leur a tout pris. Chacun de leur côté, ils vont accepter une mission très particulière : rechercher des enfants juifs cachés par leurs parents dans des familles, des orphelinats ou des couvents, quand il s'avère que ceux-ci ne rentreront pas des camps. Simon parce que son petit frère Elie a disparu dans des conditions mystérieuses ; Léna car elle espère ainsi redonner du sens à sa vie. Et cela va les entraîner bien au-delà de ce qu'ils auraient pu imaginer. C'est l'histoire de deux jeunes révoltés qui, dans une France exsangue, vont se reconstruire grâce à la force de l'amour. Editeur : Charleston

Année d'édition : 2018
Nombre de pages : 365
Prix : 8,50 €
« Le deuil n'est ni une épreuve ni un concours. On n'en sort pas premier, juste infirme à vie. »L'avis de Maeva : 16/20Alors que la guerre a emporté les êtres les plus cher au coeur de Simon, il décide d'aider a retrouver les enfants juifs cachés dans les campagnes françaises pendant la seconde guerre mondiale. Par la même occasion, il espère retrouver son frère Elie. C'est ainsi qu'il va rencontrer Léna. Ensemble, ils vont pouvoir apprivoiser leur démons. Simon et Léna sont deux personnages attachants, qui doivent affronter leur démons chaque jour et chaque nuit. Ils sont meurtri pour la vie, devront vivre avec ces douloureux souvenirs. C'est ce qu'ils ont vécu qui vont leur donner cette envie de retrouver les enfants et ainsi reconstituer des familles éloignés plusieurs années. J'aime beaucoup lire des romans sur la seconde guerre mondiale, et celui-là ne déroge pas à la règle. D'autant plus qu'Ariane Bois a un fait un très bon travail de recherche et de reconstitution des événements de l'époque. Grâce à elle, j'ai découvert ce réseau de recherche des enfants juifs après la guerre. On découvre alors que certains enfants juifs ont été recueilli par des catholiques et ont été converti. Et ces parents adoptifs ne veulent pas toujours rendre les enfants. J'ai apprécié cette lecture, bien que j'ai trouvé l'histoire longue à démarrer. La première centaine de pages est consacré à Simon et des allers-retours sont fait entre 39 et 45 sans réelles transitions. Il faut réussir à bien rentrer dans l'histoire dès les premières pages ce qui n'a pas été mon cas. Cependant, dès que Léna est entrée en scène, le récit m'a de plus en plus captivé. J'ai bien aimé suivre les recherches menées par Léna et Simon pour retrouver les enfants. Un roman bouleversant et très instructifs.