Batman : Des ombres dans la nuit, de Jeph Loeb (scénario), Tim Sale (dessin), Gregory Wright et Dave Steward (couleur), traduit de l’anglais (États-Unis) par Alex Nikolavitch et Nicole Duclos, Urban Comics, 2014 (VO : 1993-2007), 236 pages.
L’histoire
Depuis qu’il est devenu le vigilant de Gotham City, le jeune Bruce Wayne a eu l’occasion de croiser de nombreux adversaires, mais depuis quelque temps, les mafieux ont cédé la place à un nouveau genre de criminel. À la suite de la Chauve-souris, ce sont des Épouvantails, Pingouins, Chapeliers déments, Chattes et sinistres Clowns qui, chaque nuit, prennent d’assaut la cité de Gotham. Autant de raisons qui obligeront un Chevalier Noir encore en formation à se forger un code d’honneur sans failles.
Note : 3/5
Mon humble avis
Batman : Des ombres dans la nuit commence avec le récit « Nuits d’Halloween » qui nous présentent un Batman en tout début d’activité, on y retrouve donc Jeph Loeb et Tim Sale aux manettes pour une ambiance similaire à Un long Halloween, où c’est la fonction de détective de Batman qui est explorée. Bon, pas tout à fait la même ambiance pour être honnête ; on retrouve bien le concept d’un Batman qui doit se confronter à ses plus grands ennemis tels que l’épouvantail, le Penguin ou le Chapelier Fou (okay, pas que des « grands ») mais à travers lesquels il doit bien sûr combattre ses propres démons et ses propres angoisses, qui viennent toutes de son fameux trauma. Mais l’intrigue est assez peu trépidante, avec un personnage de femme introduit qui a peu d’intérêt et dont on comprend la fonction et les intentions dès les premières cases. Le tout suivi d’une sorte de réécriture d’Un chant de Noël de Dickens où trois ennemis du chevalier noir viennent lui parler tour à tour de son passé, son présent et son futur.
J’ai globalement trouvé que c’était une lecture qui faisait passer le temps mais je n’étais pas particulièrement accrochée à l’histoire et je n’en garderai probablement aucun souvenir d’ici quelques semaines. À la limite, « Nuits d’Halloween » m’a donné envie de relire Un long Halloween.
Dans la deuxième partie du livre on trouve un récit centré sur Catwoman : « À Rome… », qui chronologiquement se passe en même temps que Amère Victoire. Je l’ai trouvé plus intéressant, déjà parce qu’il ne se déroule pas à Gotham mais aussi parce qu’on trouve une Selina Kyle qui part sur les traces mystérieuses de son passé, à la recherche de réponses. On peut déplorer l’omniprésence de Batman dans ses rêves, mais finalement l’explication donnée et le raisonnement qui s’en suit se tient. Elle reste tout de fois toujours entourée d’hommes, soit qui l’attirent (Batman) soit qui sont attirés par elle (Edward Nigma) ou les deux (Blondies), donc on la retrouve bien ici comme le personnage très sexualisé qu’elle est de façon un peu caricaturale. Ça reste une histoire sympathique où elle finit par avoir les réponses qu’elle voulait, avec un petit bonus convoité qu’elle a réussi à obtenir, en voleuse experte qu’elle est.