All the Crooked Saints

All the Crooked Saints

de Maggie Stiefvater

1962. Bicho Raro, un lieu-dit perdu dans le désert du Colorado où les pèlerins désespérés  viennent à la rencontre de la famille Sorias en espérant obtenir un miracle.

Maggie Stiefvater est une de mes autrices préférée depuis que Blue et ses Raven Boys sont entrés dans ma vie. J’ai aussi adoré The Scorpio Races, j’ai donc ouvert All The Crooked Saints certaine d’y trouver mon bonheur.

Ce que j’aime dans l’écriture de Stiefvater, c’est la façon dont elle distille la magie dans le quotidien de ses personnages ; ces derniers sont d’ailleurs subtils, profonds, travaillés et généralement terriblement attachants au point qu’on a envie de les rencontrer pour de vrai ! Mais cette fois-ci l’enchantement n’a pas pris complètement.

Cela m’étonne de le dire mais l’histoire et la forme que prend la magie dans ces pages m’ont semblé tirées par les cheveux. Je n’ai pas vraiment cru à ces miracles, au passé de la famille Soria, à la gravité du tabou et au poids de leurs « Darkness » (sorte de malédiction qui va de paire avec les miracles).

J’ai aimé beaucoup de détails : la symbolique des chouettes, le langage secret que Beatriz et son père on inventé, le fait que cette dernière soit un être d’idées qui la font vivre plus haut que juste dans son corps (notion qui peut paraître étrange mais que les lecteurs y ayant déjà réfléchis seront heureux de retrouver ici). J’ai aimé certains concepts sociaux et philosophiques véhiculés dans ces pages. Mais j’ai aussi l’impression que ce roman est un exercice de style : beaucoup de métaphores, de comparaisons, de digressions, beaucoup de réflexions… Le texte est très, très travaillé et cela se ressent et je crois que c’est ce qui a fait que je n’ai pas trouvé cette lecture aussi agréable que ce à quoi je m’attendais.

C’est dommage mais ça ne m’empêchera pas de lire d’autres romans de Maggie Stiefvater.

J’ai lu ce livre en anglais et il n’y a pas d’édition française prévue à ma connaissance.

Marion

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