Le Fossoyeur d’Adam Sternbergh

Le-FossoyeurL’action du Fossoyeur d’Adam Sternbergh se déroule dans un New-York appocalyptique

Résumé Editeur

«Tous les cimetières sont pleins, depuis longtemps.» Il se fait appeler Spademan, le Fossoyeur, presque un nom de super-héros. Vous ne saurez jamais son vrai nom. Il a été éboueur. Un jour, il a trouvé un bébé dans un sac-poubelle. Quelques années plus tard, sa femme est morte dans la série d’attentats radioactifs qui a vidé New York de ses habitants. C’était il y a longtemps : une autre vie. Maintenant, Spademan est tueur à gages. Il est resté dans les ordures, mais son salaire a considérablement augmenté. Il n’est pas sexiste : homme, femme, il s’en fout. Vos raisons, il s’en fout. D’ailleurs, le fric aussi il s’en fout. Et quand on lui demande de tuer la fille du richissime prédicateur T K Harrow, une gamine qui vient tout juste d’avoir dix-huit ans, il n’y voit aucun problème. Mais dans la toile de Harrow, pour la première fois de sa sinistre carrière, Spademan n’est pas la plus grosse araignée. Mélange foudroyant de roman noir et de cyberpunk, au style sec comme du vieil os, Le Fossoyeur est un uppercut qui en dit long sur la tentation nihiliste. Dès parution, Hollywood en a acquis les droits d’adaptation cinématographique.

Mon avis

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Il y a des livres qui n’ont l’air de rien comme ça. Et qui pourtant vous réservent de bonnes surprises.

C’est le cas du fossoyeur d’Adam Sternbergh. Une dystopie sur fond de thriller. A l’humour noire et grinçant.

Le fossoyeur c’est une incroyable chasse à l’homme dans un New-York complétement ravagé, suite à un attentat terroriste. “des terroristes ont lâché des bombes de merdes et de radioactivité”

J’ai eu beaucoup de mal à lâcher le Fossoyeur car Adam Sternbergh nous offre un véritable roman haletant. Avec une écriture fluide, et aisé à lire. Sa plume est acerbe. J’ai adoré son humour noir, qu’il maîtrise à la perfection.

“D’abord, mon père. Il est mort d’une crise cardiaque, qu’il avait préparé toute sa vie. Il suivait un régime draconien : clopes, bacon et télé.”
”Leçon numéro un : n’achetez jamais de sacs-poubelles bons marchés. Ils finissent tous par se déchirer. S’ils ne se déchirent pas dans vos mains, ce sera dans les miennes. Les sacs-poubelles merdiques se font copieusement insulter tout au long du périple vers leur dernière demeure.”

Ce passage m’a traumatisé Smile Je ne regarde plus mes sacs poubelles de la même façon, et si je constate, qu’ils sont trop déchirable j’entend la voix du Faussoyeur, déclamer sa tirade. Comme certains récite des passages entier des pièces de Molière, ou la tirade du nez issue de Cirano de Bergerac. Moi le lundi et le jeudi, jour du ramassage, je récite le Fossoyeur d’Adam Sternbergh Open-mouthed smile 

De même vous ne regarderez plus vos proches avec la suite de cette tirade.

“Leçon numéro deux : même les choses et les personnes auxquelles, vous tenez le plus, vous vous en débarrasserez un jour. Ou alors ce seront elles qui se débarrasseront de vous.
Sauf si vous êtes mort avant.”

Le plus angoissant dans ce livre, c’est la crédibilité de son univers.

Après la lecture de ce livre, vous relativiserez, votre temps sur internet, la passion de votre ado pour son smartphone. Car l’auteur, nous présente une puissance encore plus grande. Une vie virtuelle tellement attractive que certains sont prêt à tout pour assouvir leur nouveau besoin, quitte à s’endetter.

Spademan a beau être désabusé par la vie, on s’attache autant à lui qu’à la jeune Perséphone, son nouveau contrat, à cause de qui, il se trouve dans une situation compromettante, soit il laisse tomber ses valeurs, soit il risque de se faire descendre par son commanditaire.

Il serait fau de croire que Perséphone est une pauvre demoiselle en détresse, suffit de la voir à l’œuvre avec un couteau, pour sans rendre compte. Pourtant on a envie de la protéger et de faire en sorte que le Fossoyeur lui sauve la vie.

Bref vous l’aurez compris.

Ce roman est une petite pépite. Passionnant du début à la fin. Une lecture qui m’a énormément marqué Je ne résiste pas à l’envie de laisser au fossoyeur le mot de la fin Winking smile

Quand je dis aux gens que je tue leurs semblables, ça leur retourne l’estomac.
Je peux comprendre.
Cela dit …
Et si je vous expliquais que je ne trucide que des serial killers ?
C’est faux, mais si je vous disais ça ?
Et si je vous expliquais que je ne descends que des pédophiles ? Ou des violeurs ? Des mecs qui le méritent vraiment ?
Vous défaillez toujours ?
OK, allons plus loin : mettons que je ne tue que les emmerdeurs qui parlent trop fort au cinéma, ou qui bloquent le passage dans les escalators, ou qui déboîtent sans prévenir en bagnole. Alors ?
Ne répondez pas réfléchissez.
Vous êtes encore scandalisés ?
Mais je plaisante, hein.
Les cinémas, ça n’existe plus
.”

Avez-vous déjà lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

Ma note :

notation 4 étoiles

A lire si vous aimez : L’humour noir, les styles particuliers, et les univers glauques.

Fuyez si :Si vous n’aimez pas les écritures  décousues. Les romans où les héros et les méchants ne sont pas toujours ceux qu’on pense. Et tout ce qui est dit au paragraphe précédent.

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