Maison d'édition: JC lattes / le livre de poche
Genre: contemporain
Prix: 18€ / 7, 40 €
Pages: 270
Date d'édition: 2019
Résumé
Mon père c’est, d’une certaine manière, l’éternelle histoire du père et du fils et donc du bien et du mal. Souvenons-nous d’Abraham.
Je voulais depuis longtemps écrire le mal qu’on fait à un enfant, qui oblige le père à s’interroger sur sa propre éducation. Ainsi, lorsque Édouard découvre celui qui a violenté son fils et le retrouve, a-t-il le droit de franchir les frontières de cette justice qui fait peu de cas des enfants fracassés ? Et quand on sait que le violenteur est un prêtre et que nous sommes dans la tourmente de ces effroyables affaires, dans le silence coupable de l’Église, peut-on continuer de se taire ? Pardonner à un coupable peut-il réparer sa victime ?
Mon Père est un huis clos où s’affrontent un prêtre et un père. Le premier a violé le fils du second. Un face à face qui dure presque trois jours, pendant lesquels les mensonges, les lâchetés et la violence s’affrontent. Où l’on remonte le temps d’avant, le couple des parents qui se délite, le gamin écartelé dont la solitude en fait une proie parfaite pour ces ogres-là. Où l’on assiste à l’histoire millénaire des Fils sacrifiés, qui commence avec celui d’Abraham.
Mon Père est un roman de colère. Et donc d’amour.
15/20
Ce que j'en ai pensé :
Je dois bien avouer que ce roman m’a procuré un étrange sentiment. Je ne saurais pas vous dire si j’ai réellement apprécié ce roman. D’un côté, l’histoire est percutante et touchante, mais j’ai été dérangée par les passages religieux, de plus il m’a manqué quelque chose, je ne sais pas vraiment quoi. Par contre, la fin m’a particulièrement déçue.Qui sont les personnages .
Je me suis particulièrement attachée au personnage de Édouard. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour lui et son fils Benjamin. En revanche, j’ai trouvé que les personnages manquaient de profondeur. J’ai réellement détesté le prêtre.
Édouard est un père de famille meurtri et blessé. Un divorce déchirant, puis la découverte du viol de son fils. Il avance à travers la souffrance avec seulement une idée en tête : la vengeance. Le prêtre quant à lui essaie de justifier ses actes abominables. Le petit Benjamin a terriblement changé depuis son agression.
J'ai moins aimé tous les passages au passé qui racontent la vie de Édouard le père et son fils Benjamin avant la tragédie. J’ai surtout eu du mal avec tous les passages bibliques.
Le style d'écriture.La plume de Grégoire Delacourt est somptueuse. Pleine de poésie, de finesse, d’émotions et de justesse. Il a su trouver les mots parfaits pour faire ressentir de puissantes émotions à son lecteur.
Conclusion
Les + :
* J'ai apprécié l'histoire de ce roman. Le postulat de départ était super intéressant et original. Jusqu'où Édouard est-il prêt à aller pour découvrir la vérité sur le viol de son enfant et pour le venger.
* Un sujet intéressant d'actualité et bien traître. On parle ici d’une triste réalité, le viol d’enfants par un prêtre et les conséquences de cet acte sur toute la famille.
* Les personnages m’ont énormément touchée. J’ai ressenti de l’empathie pour Édouard et Benjamin et j’ai adoré détester le prêtre violeur.
* Grégoire Delacourt a une écriture très belle. C’est juste, beau et poétique. Il a su me captiver et me toucher.
Les -:
* J'ai eu énormément de mal avec tous les passages bibliques qui venaient alourdir inutilement le récit.
* Tout va beaucoup trop vite ! Du coup, pour moi c’était beaucoup trop court. J’aurais apprécié en avoir encore davantage et qu’on prenne plus notre temps.
Une Citation pour se faire une idée de la plume?
Car tout est là, dans cette escroquerie, dans cette mystification. Le pardon permet l'infamie. Le pardon autorise toutes les abominations. Il est la semence du mal. L'épine du monde !