Top 5 : Les trésors cachés de … la littérature jeunesse


- Top 5 : Les trésors cachés de … la littérature jeunesse -
C’est le retour des tops ! Et cela grâce à Mange-Nuages qui a mis en place un petit challenge/jeu que je vous invite à retrouver sur Livraddict ! Un thème par semaine, rien de plus simple, d’autant plus que j’ai décidé de faire ceci sous forme de mini-article pour ne pas me surcharger … C’est l’heure de répondre au thème de la semaine que voici :
Les trésors cachés de … la littérature jeunesse
Cette semaine, présentez-nous cinq pépites qui appartiennent à votre genre préféré : on parle donc ici de ces livres qui mériteraient d'être plus connus, qui ont échoué à obtenir la place au soleil qu'ils méritent pourtant !
Et voici donc mon petit top 5 :
Sans un cri de Siobhan DowdUn roman coup de poing, un récit qui vous prend aux tripes, qui vous accroche dès la première phrase pour ne vous lâcher qu’à la dernière, une histoire qui vous bouleverse et qui vous fait relativiser. Je ne comprends pas pourquoi cet ouvrage est si peu connu, ni pourquoi il semble si peu aimé par son lectorat : il a à mes yeux toutes les qualités que l’on peut demander à un livre.
Des personnages uniques, intéressants, attachants, à la personnalité riche et complexe. Une thématique puissante, rarement abordée en littérature jeunesse, et de plus particulièrement bien exploitée. Une histoire d’un réalisme rare, qui mêle enquête policière et récit initiatique, qui s’inscrit dans un cadre historique singulier et qui captive le lecteur du début à la fin. Une plume fantastique et poétique qui fait vivre le récit et vibrer le cœur du lecteur.
C’est donc un livre que je conseille très volontiers … mais avec précaution. C’est un ouvrage dur et éprouvant qui devrait être réservé aux grands adolescents, pas avant quinze ans je pense : l’ayant moi-même découvert bien plus jeune, j’ai eu du mal à m’en remettre la première fois … et n’avait de plus pas saisi tous les enjeux de l’intrigue. Une lecture très intéressante mais impitoyable.
See you in the cosmos de Jack ChengJ’ai eu un véritable coup de cœur pour ce petit roman si tendre, si émouvant, si saisissant, si drôle, si captivant, si amusant, si lumineux, si passionnant, qui aborde des sujets difficiles (l’absence d’un parent et le mythe qui se construit autour de lui, mythe qui peut s’effondrer à tout instant et révéler une vérité bien plus sombre, par exemple) sans jamais tomber dans le pathétique ou le déprimant, bien au contraire.
C’est un roman qui invite à se laisser porter par la vie sans jamais laisser le découragement nous gagner, sans jamais laisser les pensées négatives empoissonner notre rapport à la vie, qui invite à ne jamais baisser les bras, à croire en ses projets, à se battre pour réaliser ses rêves et atteindre ses objectifs quels que soient les obstacles qui se dressent sur notre chemin.
C’est enfin un roman qui invite à retrouver l’enfant qui se cache en nous, cet enfant intérieur qui peut nous aider à lâcher prise pour mieux s’envoler, cet enfant intérieur qui, parfois, est bien plus sage et perspicace que l’adulte que nous sommes devenus … Véritable ode au bonheur, ce livre est une véritable bouffée d’air frais, qui nous montre que, même si la vie n’est pas toujours rose, il ne tient qu’à nous de ne pas la laisser devenir noire …
Alabama Moon de Watt KeyLa quatrième de couverture promet « un texte fort et poétique sur l’apprentissage de la vie en société », et je pense effectivement que ces quelques mots résument bien la teneur de ce roman, qui aborde un thème trop peu souvent évoqué dans les récits destinés à la jeunesse : le refus de se conformer à des normes édictées par d’autres, le refus de se laisser enfermer dans un moule qui nous étouffe à petit feu.
C’est une histoire terriblement riche, profonde et émouvante que nous offre l’auteur, une belle histoire d’Aventure et d’Amitié qui fera battre le cœur de tous les jeunes lecteurs et lectrices : Moon a beau être différent des autres enfants, il leur est très proche par sa candeur, son regard innocent et égaré, avec ses doutes et ses incompréhensions, ses espoirs et ses déceptions. Je me souviens m’être si rapidement identifiée à lui !
Alabama Moon est un roman jeunesse qui mérite vraiment d’être plus connu. Pas moralisateur pour deux sous, ce livre se contente de nous livrer le point de vue d’un petit garçon qui doit faire face à cette société si hostile à la différence. Il n’y a pas beaucoup de livres comme celui-ci, car il ne tombe ni dans les clichés ni dans l’idéalisation, et parce qu’il est vraiment accessible aux jeunes lecteurs.
Des poissons dans la tête/Le pitre de la classe de Louis SacharJe les regroupe car ils constituent finalement les deux faces d’une même pièce, même s’il est parfaitement possible de les lire de façon indépendante. Avec beaucoup de douceur et d’humour, l’auteur nous raconte des histoires qui mettent du baume du cœur, des histoires qui redonnent le sourire même quand tout nous semble si sombre, des histoires qui redonnent de l’espoir et ravivent nos rêveries.
Des poissons dans la tête, c’est l’incroyable histoire d’une petite fille qui n’a sa place nulle part : trop éveillée et intelligente pour s’accomplir avec les enfants de son âge, elle est trop rêveuse et sensible pour être intégrée avec des plus âgés. C’est surtout une magnifique histoire d’amitié et de famille, une vraie pépite que j’ai relu des dizaines et des dizaines de fois depuis mon plus jeune âge, avec toujours la même joie.
Le pitre de la classe, c’est l’histoire d’un petit garçon blagueur et insouciant qui apprend à grandir. C’est une histoire qui évoque sans détour la cruauté des cours de récréation, mais aussi et surtout la force de la persévérance et de l’espérance. C’est une histoire drôle et émouvante, qui donne envie d’aller décrocher les étoiles pour les transformer en éclats de rire à distribuer au monde. Deux livres à lire et faire lire absolument !
Tous les romans de Antje Babendererde La culture amérindienne m’a toujours passionnée, et ce depuis que je suis toute petite, sans que je ne sache vraiment ce qui a fait grandir en moi cet intérêt dévorant pour ce peuple fier mais discret, qui tache de préserver son mode de vie sans se replier totalement sur lui-même. C’est donc tout naturellement que je me suis tournée vers les romans d’Antje Babendererde, qui a fait de ce peuple son thème de prédilection.
J’ai ainsi relu une bonne vingtaine de fois Lune indienne, Talitha running horses et Le chant des orques ... et j’attends avec impatience la traduction de ses autres romans : en plus de nous apporter un témoignage troublant de réalisme sur les croyances, les coutumes et les épreuves qui jalonnent la vie des Lakotas, ses romans nous offrent également de très belles leçons d’humanité.
Avec finesse, justesse et délicatesse, elle aborde avec beaucoup de finesse des thèmes aussi variés que le racisme, le dépaysement, les préjugés, la jalousie, le respect, la tolérance, le pardon, l’acceptation de la différence, l’adolescence et ses désillusions, mais aussi l’importance du dialogue dans une famille, la responsabilité, l’espoir et l’amitié. Elle nous offre des histoires profondes et intenses qui méritent d’être plus connues !