A tire d’elle • Pascal Ruter

A tire d’elle • Pascal Ruter

A tire d’elle • Pascal Ruter

Je n’ai malheureusement pas accroché au livre mais si vous aimez le milieu musical et la vie des adolescents dans les années 70, cela pourrait bien vous intéresser. Merci en tout cas aux éditions Actes Sud Junior pour cette découverte !

╰☆ Résumé ☆╮

Septembre 1973. Solweig fait sa rentrée en seconde. La vie reprend son cours, même si cette année s’annonce différente des précédentes : son petit ami Valentin n’est pas dans son lycée mais apprenti mécanicien, ses parents ont divorcé, et sa meilleure amie Julie est obsédée par le sexe. Solweig, elle, ne se sent pas encore prête. Entre les répétitions du groupe de rock de Valentin, les boums, les visites chez un discret professeur d’histoire, une virée en Angleterre, Solweig s’éveille avec lucidité aux réalités du monde et cherche sa voie. Chronique touchante d’une époque – celle des vinyles, des VHS et des cabines téléphoniques – mais l’adolescence est éternelle…

✿ Mon avis ✿

Généralement les romans Actes Sud Junior me mettent dans un certain état émotionnel de part leur thème difficile ou leur manière d’aborder la vie des protagonistes.

Cette fois, c’est plutôt de l’ennui que j’ai ressenti. Et une rage pour l’auteur qui apparemment ne pouvait s’empêcher de mentionner une certaine chanson que l’héroïne aime écouter en boucle toute les cinq pages. J’aurais pu jouer au bingo à chaque fois que le titre était cité et gagner au moins 3 fois alors que le livre ne fait que 200 pages, c’est pour vous dire. Alors oui, l’ambiance est celle du rock & roll des années 70. L’un des personnages est dans un groupe et tente de percer (ou du moins de s’amuser) avec ses potes. Mais ce n’est pas une raison pour faire un matraquage et me donner envie de souffler à chaque fois que je voyais ces quelques mots en italique étalé sur la page.

Quant au reste de l’histoire, j’ai eu l’impression qu’on touchait à beaucoup de choses mais qu’on n’allait nul part. L’héroïne qui est aussi narratrice débute son année en tant que sainte-nitouche qui n’a jamais eu de rapports sexuels alors que toutes ses copines de 17 ans bien (semble-t-il). Surtout sa meilleure amie Julie qui couche avec tout le monde. Solweig de son prénom est toute gênée quand on parle de sexe pourtant en quelques mois, elle change pas mal puisqu’elle couche tous les jours avec son petit ami Valentin. Mis à part cela, on ne sait pas grand chose de leur relation. Lui fait de la musique, elle, aime coucher avec lui. Elle nous parle aussi beaucoup de ses parents, séparés, qui ne vivent pas super heureux. Et puis il y a ce professeur qu’elle fréquente plus ou moins en dehors de l’école mais sans que cette histoire aille quelque part et sans qu’il ne se passe vraiment quelque chose.

Bref, on dirait un journal d’adolescente pas vraiment abouti, qui nous parle de plusieurs choses sans vraiment aller en profondeur dans un topic en particulier. Les choses de la vie en 1973 où fumer, boire et coucher par ci par là à 17 ans semble normal. Le milieu musical est assez présent avec cette chanson qui ne cesse de revenir et le groupe de musique de Valentin.

Mais en somme, cette histoire n’a pas réussi à me transporter ni à me faire apprécier les personnages. La fin est simple. Basique. Et un peu bizarre. Mais soit.

Une parenthèse pas si intéressante que ça, sauf si vous avez 15-17 ans et que vous voulez un peu rêver via la vie d’une adolescente qui tente de se libérer et de vivre sa vie comme elle l’entend, le tout dans un décor des années 70. Un petit flop pour moi cette fois. Dommage!

CHRONIQUE #569 – Mai 2020 

  • Titre: A tire d’elle
  • Auteur : Pascal Ruter
    Editeur : Actes Sud Junior
    Parution : 2020
    Nombre de pages : 210 pages
    Genre : Jeunesse