Edition: Folio
Genre: Dystopie
Parution: 1949 (Première édition)
Pages: 391
Description: De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston… Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C’était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n’avaient pas d’importance. Seule comptait la Police de la Pensée.
Hello à tous !
Cela fait deux longues semaines que je n’ai pas publié et j’en suis navrée! Je ne vous ai pas oublié pour autant. Mais entre le fait que les cinémas sont fermés, que je n’ai pas terminé de nouvelles séries, testé de nouveaux jeux et que j’avais plusieurs lectures simultanées dont une que j’ai abandonné (j’ai nommé Arcadia de Fabrice Colin) je n’avais pas beaucoup de matière à vous proposer. Mais ça y est j’ai désormais terminé un livre et pas des moindres: 1984.
Je pense qu’il va s’agir de mon classique de l’année. N’était pas grande fan des classiques mais étant tout de même curieuse d’en découvrir certains, j’ai jeté mon dévolu sur cette dystopie. J’avoue que cette lecture s’est faite un peu en dent de scie. J’ai adoré certains passages comme le début qui nous permet de découvrir ce monde terrible à travers les yeux de Winston. Un monde totalitaire où la simple liberté de penser est interdite! Où l’Histoire est réécrite tous les jours pour le compte du gouvernement. J’ai également aimé la relance du milieu qui permet d’apporter un peu d’action. Cependant j’ai trouvé qu’il y avait pas mal de longueurs. Certaines explications sont très longues et, bien qu’intéressantes, assez lourdes à lire.
1984 est typiquement le genre de lecture que j’aurais aimé étudier pour l’approfondir. Bien entendu j’ai compris le message général que l’auteur veut faire passer. Cependant j’aurais aimé l’étudier plus en détail, faire des parallèles avec la Seconde Guerre Mondiale et le vécu de Georges Orwell. Pouvoir décortiquer tout ce qu’il nous raconte…
Ce que j’ai le plus apprécié dans cette histoire est son univers aussi effrayant que fascinant. Orwell a tant poussé le curseur qu’il est à se demander s’il pourrait vraiment exister un tel monde. Et j’espère bien que nous n’aurons jamais à découvrir la réponse à cette question. Car je dois bien avouer que certains passages m’ont vraiment révolter. Notamment au niveau du traitement de la littérature, du langage, de la pensée… Tout est si aberrant et pourtant personne (ou presque) n’ose se révolter. De plus, les personnages sont assez déstabilisants. On ne sait pas trop par quel bout les prendre, notamment le personnage féminin que je n’ai jamais vraiment réussi à cerner.
Etant donné que 1984 est un classique de science-fiction écrit il y a maintenant 70ans, je considère qu’on ne peut plus parler de spoil. Cependant si vous ne l’avez par encore lu et que vous ne voulez pas en savoir davantage sur la fin je vous conseille d’arrêter votre lecture ici.
Car je ne m’attendais pas à cette fin. 1984 est un récit très noir et très pessimiste. Les personnages ne meurent pas mais leur sort est sans doute pire que la mort. De la torture qui finit par leur retourner le cerveau et le gouvernement qui arrive finalement à les embrigader. Pas un seul germe d’espoir n’arrive à illuminer un peu cette fin que ce soit pour nos deux personnages ou pour le peuple d’Océania dans son ensemble. Nous restons sur une fin qui nous fait comprendre que jamais le pouvoir en place ne pourra être vaincu. C’est vraiment terrible et je me rends compte être trop habituée aux récits dystopiques young-adult où presque systématiquement un espoir, à défaut d’une solution véritable, transparaît dans les dernières pages afin d’envisager une amélioration. Ici, niet !
Bref, ça n’a pas forcément été une lecture facile mais je suis très contente d’avoir découvert ce monument de la science-fiction d’anticipation. Je pense qu’il est bon de le lire pour comprendre tout ce qui pourrait éventuellement arriver, dans une certaine mesure, si nous ne prenons pas garde.
Note: 7/10