Four dead queens

Four dead queens

Keralie, la plus habile voleuse des quatre royaumes, vole un jour ce qu’elle n’aurait jamais dû voler. En touchant l’objet dérobé, elle voit ce qu’elle n’aurait pas dû voir : les quatre reines de Quadara ont été assassinées. Mais la jeune fille compte bien tirer profit des informations qu’elle possède en les échangeant contre une récompense au Palais…
À condition d’y parvenir. De tromper Varin, le ténébreux (et séduisant) jeune Éonien auquel appartient l’objet volé. De semer Mackiel, le malfrat qui lui a tout appris avant de se retourner contre elle. Et surtout, d’arrêter le meurtrier.
Une course contre la mort commence pour Keralie.

⋅ Sortie le 3 juin 2020
⋅ Fantasy

4/5

Quand on me dit que je ne vais jamais deviner la fin d’un livre, tu te doutes que ça réveille mon envie terrible d’avoir raison et donc de trouver par tous les moyens ladite fin… Quand j’ai reçu Four dead queens, j’ai couru le lire pour cette raison. Est-ce que j’ai deviné une partie de la fin (mais pas tout) ? Oui. Est-ce que ce livre reste une bonne lecture ? Clairement, oui.

Dirige d’une main sûre, avec un coeur sûr.

Il faut avouer que pour un premier roman qui est en plus un tome unique de fantasy, Scholte s’en sort très bien et nous propulse dans un univers bien pensé et carrément intéressant. A travers quatre reines et quatre royaumes, on découvre l’univers de notre protagoniste Keralie et les particularités de chaque lieu qu’elle traverse. J’ai adoré qu’on ne s’enferme pas totalement dans le genre de la fantasy, avec notamment la création d’un royaume très avancé en terme de technologie, mais ce qui est surtout bien fait c’est que chaque élément apporte sa pierre à l’édifice complexe qu’est cet univers. L’autrice décrit assez les différentes parties de son monde pour qu’on en comprenne les rouages principaux et c’est largement suffisant ici pour comprendre les enjeux soulevés par l’intrigue… mais voilà quoi, j’en veux plus moi. BEAUCOUP PLUS. Genre une trilogie complète.
L’intrigue quant à elle ne s’arrête pas une minute et on est plongés dans l’action dès les premières pages : de mauvaise situation à situation encore pire, Keralie nous en fait voir de toutes les couleurs et je ne sais pas où elle a trouvé le temps de reprendre son souffle dans cette intrigue au rythme endiablé. Beaucoup de révélations, pas mal de violence, des éléments parfois tirés par les cheveux mais toujours surprenants parcourent l’histoire et la rende addictive et entraînante, pour mon plus grand plaisir. L’alternance des chapitres sur chaque reine m’a énormément plu ici (je déteste ça en général mais là MIAM) : ils permettent de s’attacher à ces personnages si discrets et secrets, et ces chapitres étaient probablement mes favoris. Un vrai plaisir à lire entre la dynamique des personnages présentés et l’intrigue qui se noue lentement mais sûrement autour d’elles.

Ce qui m’a surtout impressionnée, c’est le développement réaliste des personnages. Keralie est une protagoniste parfois difficile à saisir : elle oscille entre le bien et le mal et a des tendances un peu antihéros mais j’ai fini par accrocher avec elle pour ne plus la lâcher. Elle manque vraiment de maturité et de discernement au début du livre mais finit par arranger ses quelques défauts par la suite pour devenir un personnage tout simplement réussi. Son évolution a du sens, elle grandit au fur et à mesure des choses qu’elle apprend et vit, et je l’ai trouvée vraiment très crédible dans son rôle. Mon souci, et ça devient récurrent… c’était la romance entre les personnages. Elle ne se construit pas vraiment et donne l’impression d’arriver comme un cheveu sur la soupe : à mes yeux il n’y a pas d’alchimie entre les personnages concernés et surtout les descriptions de certaines scènes frisent le ridicule (j’ai dû me retenir de rire parfois). Heureusement que la romance reste assez légère par rapport au reste, ce qui la rend sans aucun doute supportable.

Bref, une lecture que je te conseille sans hésitation ! Par contre, merci de me dire si tu as vu venir la fin, si tu le lis. Merci. Bisous.

Merci à Casterman pour l’envoi !