Heartstopper, tome 1 : Deux garçons, une rencontre.
de Alice Oseman, traduit par Valérie Drouet.
Charlie et Nick fréquentent le même lycée mais pas les mêmes personnes et leur caractère diffère en tous points : l’un est un musicien solitaire, l’autre un joueur de rugby populaire. Pourtant, depuis leur rencontre, ils sont inséparables.
Cela fait longtemps qu’on croise cette série sur les réseaux sociaux. Il y a maintenant trois tomes, je crois et ses couleurs pastels, ses graphismes charmants et les commentaires dithyrambiques m’ont convaincue de l’acheter à la fin du confinement.
L’histoire d’une relation naissante bien écrite est toujours agréable à lire et, ici, on a plaisir à rencontrer ces deux garçons et à les voir se découvrir. Les pages exsudent leur timidité et leur envie de se rapprocher, c’est très bien réalisé par l’autrice : le découpage aéré des images, les petites phrases, certains détails créent une suspension, un espoir, une envie pas tout à fait explicite mais très présente. La forme de ce roman graphique sert son fond et traduit physiquement son message ce qui est toujours, pour moi, une grande qualité.
Cela étant dit, le scénario est basiquissime. Je dois avouer que j’ai été un peu déçue sur ce point. Avec l’engouement général qu’a provoqué ce livre, je me suis dit qu’il devait y avoir quelque chose en plus, quelque chose de nouveau ou de spécial ! Mais non. Cela n’empêche pas ce roman d’être bien fait et très adapté au public ciblé : grâce à lui, les jeunes ado auront une représentation supplémentaire d’une normalité encore trop marginalisée, ce qui est toujours une excellente chose, mais ça a manqué de saveur et de peps pour moi.
Le premier tome d’un roman graphique très mignon, agréable et vite lu que je recommande aux jeunes lecteurs et à tous ceux et toutes celles qui sont curieux de cette série !
Marion
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