Nana est le tome 9 des Rougon Macard la célèbre saga d’Emile Zola, et mon préféré.
Auteurs : Emile Zola
Editions : Le livre de poche
Date de publication : 1880 et 1995 pour mon édition
âge : 18 +
Prix : 4 € 20
ISBN-13 : 978-2253003656
Nana : Résumé éditeur :
Zola brûlait d’écrire Nana. “Je crois que ce sera bien raide. Je veux tout dire, et il y a des choses bien grosses. Vous serez content de la façon paternelle et bourgeoise dont je vais peindre les bonnes “filles de joie”. En fait de joie, l’actrice, Nana, dévore les hommes, croque les héritages et plonge les familles dans le désespoir. Belle et prodigue, elle mène une danse diabolique dans le Paris du Second Empire, le Paris des lettres, de la finance et du plaisir. En se détruisant elle-même, elle donne le coup de grâce à une société condamnée, détestée par Zola. Neuvième volume de la série des Rougon-Macquart, Nana est le plus enivrant d’érotisme et de passion déchaînée.
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Nana : Mon avis
Lorsque j’ai vu passer cette lecture commune sur le forum de Livreaddict, je n’ai pas pu résister. Bien sûr, j’avais déjà lu plusieurs fois ce titre. Mais il reste l’un de mes préférés de la saga des Rougon-Macquart, il s’agit du neuvième tome. Mais rassures toi, tu peux très bien le lire indépendamment.
Un mot sur la couverture
De toutes les couvertures illustrant cette œuvre de Zola, c’est celle que je préfère. Car elle me fait penser à Véronique Genest lorsqu’elle a interprété Nana. C’est d’ailleurs grâce à cette série que j’ai découvert ce livre pour la première fois, et que je l’ai lu lorsque j’étais ado.
À cette époque, je ne savais pas qu’il faisait partie d’une saga, et que Nana en était le neuvième tome. Depuis, j’ai rattrapé mon retard et lu l’intégralité des Rougon- Macquart.
(je n’ai malheureusement pas retrouvé sur Google image la position exacte de Véronique Genest dans le rôle de Nana illustrée par la couverture du livre de poche.)
L’histoire
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Avant de te parler de Nana adulte, j’aimerais te parler d’Anna Coupeau, le vrai nom de Nana. Je te l’ai dit, tu n’as pas besoin de lire les 8 autres tomes avant, mais au cours de ta lecture, il sera fait brièvement de temps en temps allusion à la jeunesse de Nana. Qui sait, ça te donnera peut-être envie de lire l’œuvre de Zola dans son intégralité. (soit au total 20 romans).
Anna Coupeau dite Nana est la fille de Gervaise Macquart (l’Assomoir) C’est la petite dernière, d’une fratrie de 4 enfants. Les demi-frères de Nana sont Claude que tu rencontreras en lisant “L’œuvre”, c’est l’aîné, ensuite vient Jacques lui, tu le découvriras en lisant “La bête humaine”, et enfin Etienne qui lui apparaît dans un autre de mes tomes préférés (Germinal).
On ne peut pas dire que Gervaise ai réussit l’éducation de ses enfants. Trop occupée sans doute à sa propre déchéance. Je ne veux pas te spoiler en te disant ce que son devenu ses demi-frères, mais je ne pense pas que tu sois surpris(e) si je te dis que l’espiègle petite Anna Copeau dite Nana n’est ni plus ni moins ce qu’on appelait dans le temps une fille de petite vertu ou encore fille de joie. Une pute quoi. Car, fille de joie, je ne suis pas certaine que ce soit vraiment bien trouvé, certes, d’une certaine façon Nana apporte aux hommes de la joie, mais cette dernière est éphémère, et s’ensuit alors, un véritable gâchis, qui en acculera plus d’un. Nana s’apparente plus à une drogue et aura les mêmes effets sur les hommes.
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Anna Copeau rêvait de gloire et de faste. Pour arriver à ses fins, elle a joué comme à chaque fois de ses charmes. (comme tu le découvriras très rapidement, Nana a déjà un enfant lorsque le livre commence, on le voit très peu, mais il a une grande importance, dans l’avenir de Nana.)
Nana croquera les hommes, les envoûtera, les conduira invariablement à leur perte au gré de ses caprices de gamine gâtée, de femme enfant.
Elle-même n’est encore qu’une enfant lorsqu’elle joue pour la première fois la blonde vénus devant le tout Paris. Puisqu’elle n’a que 15 ans.
Un frisson remua la salle. Nana était nue. Elle était nue avec une tranquille audace, certaine de la toute-puissance de sa chair.
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Cette pièce, disons le tout de go, aurait été un véritable fiasco si la fameuse Vénus n’avait pas été dénudée, car Nana chante comme une casserole et joue la comédie comme une savate. Tu pourras le découvrir dans ces extraits.
Le style de Zola est ingénieux, on oublie vite le jeune âge de son héroïne.
Que tu ais lu les autres tomes ou non, tu finiras par penser que Nana est une jeune femme avoisinant les 25 – 30 ans.
D’ailleurs, j’ai beau avoir déjà lu le roman Nana plus d’une fois, j’en oublie systématiquement que cette dernière n’a que 15 ans au début du roman.
Hormis au tout début du livre, où l’auteur fait brièvement mention de son âge, par la suite Zola fera tout pour que nous l’oublions.
Peu à peu, Nana avait pris possession du public, et maintenant chaque homme la subissait. Le rut qui montait d’elle, ainsi que d’une bête en folie, s’était épandu toujours davantage, emplissant la salle. A cette heure, ses moindres mouvements soufflaient le désir, elle retournait la chair d’un geste de son petit doigt.
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La jeunesse de Nana est certes un atout, son impudeur, une arme, mais c’est surtout son besoin de vengeance qui alimentera sa force de caractère et son insouciance du, qu’en dira t’on.
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Nana
Lorsque je t’ai donné mon bref avis sur Instagram, j’avais comparé Nana à une étoile filante, plus précisément à ces étoiles qu’on appelle super Nova. Des étoiles qui brillent si fort qu’elles finissent par se détruire.
Nana, est impudente, frivole, égoïste et égocentrique. Et pourtant, les hommes tombent dans ses bras. Parfois même en toute conscience.
Elle peut de temps en temps agacer par ses réactions puériles. N’oublions pas qu’elle n’a même pas vingt ans.
En un mot, Nana est une femme enfant dans le sens littéral du mot.
J’aimerais ici te retranscrire le texte de Fauchery l’un des personnages secondaires, exerçant le métier de journaliste.
Pourquoi ? Parce qu’à travers, ses mots Zola a parfaitement décrit son héroïne.
La chronique de Fauchery, intitulée la Mouche d’Or, était l’histoire d’une fille, née de quatre ou cinq générations d’ivrognes, le sang gâté par une longue hérédité de misère et de boisson, qui se transformait chez elle en un détraquement nerveux de son sexe de femme. Elle avait poussé dans un faubourg, sur le pavé parisien ; et, grande, belle, de chair superbe ainsi qu’une plante de plein fumier, elle vengeait les gueux et les abandonnés dont elle était le produit. Avec elle, la pourriture qu’on laissait fermenter dans le peuple remontait et pourrissait l’aristocratie. Elle devenait une force de la nature, un ferment de destruction, sans le vouloir elle-même, corrompant et désorganisant Paris entre ses cuisses de neige, le faisant tourner comme des femmes, chaque mois, font tourner le lait. Et c’était à la fin de l’article que se trouvait la comparaison de la mouche, une mouche couleur de soleil, envolée de l’ordure, une mouche qui prenait la mort sur les charognes tolérées le long des chemins, et qui, bourdonnante, dansante, jetant un éclat de pierreries, empoisonnait les hommes rien qu’à se poser sur eux, dans les palais où elle entrait par les fenêtres.
Les autres personnages :
Ils sont tellement nombreux que je ne peux pas tous te les présenter dans cet article. Cependant, je ne peux faire l’impasse sur certains d’entre eux.
Georges :
Surnommé par la bourgeoisie et par Nana elle même “Zizi”. Il n’est encore qu’un gamin lorsqu’il rencontre Nana pour la première fois, et en tombe follement amoureux. Il est l’un des rare qu’elle aura réellement aimé. Seulement Zizi est étroitement surveillé par sa mère et n’a pas le sou. Nana avait même songé à un moment à s’assagir en restant auprès de Georges, malheureusement leur idylle fut aussi intense que brève, lorsque ce dernier se fit punir par sa mère ayant découvert leur relation.
Fontan :
Je dois t’avouer que si le personnage et la relation qui en a découlé son important, puisqu’ils servent de tremplin pour la suite. C’est la partie du roman que j’aime le moins. Au côté de Fontan, notre Nana est méconnaissable. Elle m’a parfois fait penser à sa mère Gervaise. Nana qui avait toujours été forte qui savait mener sa barque prend soudain plaisir à servir de poodching baule.
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Le comte Muffat
Dès l’instant où cet homme pieux est tombé dans les griffes de Nana, il l’a aimé d’un amour inconditionnel. Lui donnant tout. Supportant tout. Sa méchanceté, son égoïsme, ses adultères. Plus il lui cédait, plus elle le méprisait. Pour elle, il a perdu petit à petit tous ses principes afin de lui plaire. En remerciement, elle le piétinera encore et encore.
Ah ! çà, regarde-toi donc ! Est-ce que tu t’imagines que je t’aime pour tes formes ? Quand on a une gueule comme la tienne, on paie les femmes qui veulent bien vous tolérer…
Nana en bref
Zola voulait taper fort avec ce roman. Décrire cette société bourgeoise et hypocrite, limite imbécile qu’il détestait tant. Et il la fait. Son héroïne n’est même pas majeur (à l’époque, la majorité était fixée à 21 ans.) quand on l’expose nue devant le tout Paris afin d’interpréter un rôle où elle n’a aucun talent. Pas plus qu’elle le sera lorsqu’elle s’enverra en l’air avec tous ces bourgeois, qui dépense des fortunes pour mettre une jeune femme de moins de vingt ans dans leur lit.
Égocentrique, insupportable, parfois vulgaire, et pourtant terriblement attachante. Nana est comme j’aime la surnommer une super nova qui va briller de mille feux, embrasant le tout Paris avant de s’éteindre.
Je n’aime pas tous les tomes des Rougons-Macquart, mais Nana fait partie de mes préférés. Il est un peu longuet au début le temps de tout mettre en place. Mais il se passe tellement de choses par la suite que je ne me suis pas ennuyée. Parfois, j’ai ri, j’ai grincé des dents, j’ai eu envie d’engueuler Nana ou de pleurer.
Voici une petite infographie que tu peux épingler sur Pinterest.
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