Mai 2020 : lectures et revue du web

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Randonnée au massif de l’Étoile, Des livres et les mots, CC BY-NC-ND 4.0

Bilan des lectures de mai

J’ai lu assez peu de livres finalement, mais beaucoup d’articles que j’avais mis de côté, et j’ai aussi découvert quelques webcomics dont je parlerai prochainement sur le blog. Comme toujours avec cette saga, un gros coup de cœur pour le cinquième tome de The Expanse : Les Jeux de Némésis de James S. A. Corey.

Florilège de chroniques lues

La chronique des Miscellanées d’Usva à propos du roman Rouge pute de Perrine Le Querrec m’a convaincu de l’ajouter illico presto à ma wishlist. Dans un autre genre, sa chronique de Carolina de Sirlene Barbosa et João Pinheiro était également très intéressante.

Sur Planète Diversité, c’est The House in the Cerulean Sea de T. J. Klune qui m’a donné très envie de découvrir cet univers.

Dans un style tout à fait différent, Maël Rannou, sur La Brèche, a fait un compte rendu du livre Cases-pixels : Une histoire de la BD numérique en France de Julien Baudry et c’était très intéressant.

Revue du web

Dans le monde de la véganie

Insolente Veggie nous offre toujours des planches impertinentes et justes, celle-ci ne déroge pas à la règle : « Les principes moraux des carnistes (et leurs conséquences) », qui montre en quoi les « arguments » des personnes qui mangent de la viande pour défendre leur « choix » sont creux et ne tiennent pas la route.

J’ai découvert cette très chouette bande dessinée : La guerre de fourmis de Franck Courchamp et Mathieu Ughetti, accessible gratuitement en ligne bien qu’une version papier existe également. C’est de la vulgarisation scientifique vraiment très bien faite sur les fourmis, avec beaucoup d’humour, des illustrations très bien faites et par ailleurs une composition numérique excellente.

Recettes

Au niveau sucré, j’ai trouvé la meilleure façon d’utiliser mon trop plein de levain : des crumpets, avec cette recette de Clotilde sur C&Z.

Autrement j’ai testé une nouvelle recette de La Petite Okara : les nouilles thaï à la cacahuète, un délice ! En dehors de ça j’ai eu globalement des envies de grosses salades composées que j’agrémentais notamment de pickles d’oignons rouges avec une recette de Rose Citron (si j’avais su que c’était si simple !!) et de tartines de cream cheese végane, une recette de Geek Balsamique.

Côté genre et féminisme

Quelques portraits de femmes inspirantes et importantes pour commencer, avec Marie Marvingt et sa vie extraordinaire que j’ai découverte grâce à sa page Wikipédia – c’est un ami qui m’avait conseillé de m’intéresser à sa vie et je l’en remercie ! Ensuite Caroline Dejoie a fait un billet sur Les Jaseuses à propos de « Rebecca Horn : égérie (féministe) de mon confinement », je ne connaissais pas du tout cette artiste !

Pour rester sur la question du confinement et plus globalement de la crise sanitaire, sur Mondes Sociaux Marlène Coulomb-Gully fait le point sur le traitement des femmes dans les médias : « Médias : en période de crise, les femmes à la trappe ».

À propos du travail du sexe, j’ai découvert le Putain de podcast qui laisse la parole à des personnes qui le vivent ou qui l’ont vécu avec des témoignages très divers d’une personne à l’autre.

J’ai (enfin) vu le documentaire d’Ovidie, Tu enfanteras dans la douleur et c’était effectivement glaçant. Je m’intéressais déjà à ces sujets d’un point de vue féministe (n’ayant pour ma part aucun désir de faire ou d’avoir des enfants), mais dernièrement j’ai eu une amie qui a eu un enfant et avec qui j’ai beaucoup échangé sur la grossesse, l’accouchement, etc. et c’était donc encore plus impactant pour moi. Il est disponible jusqu’au 14 juillet sur Arte, je conseille vivement de le regarder !

On reste sur une thématique similaire avec « Une histoire du vaginisme est-elle possible ? », un article de Pauline Mortas sur le carnet de recherche Sexcursus.

Enfin, à propos d’intersectionnalité, Irène Pereira fait le point sur la question sur le carnet de recherche Les Cahiers de Pédagogies radicales : « Intersectionnalité : Le féminisme au croisement des luttes ».

Convergence des luttes

À propos du monde de la recherche et de sa publication, l’article « “Publish or perish” & mandarinat » de Cécile Boulaire sur son carnet de recherche Album ‘50’ donne un très bon aperçu des biais que peuvent imposer les publications dans certaines revues prestigieuses, pourtant nécessaires à l’avancée de carrière d’un·e chercheur·euse, voire de son obtention de poste. D’ailleurs sur un sujet similaire, sur S.I. Lex, Calimaq démontre « Pourquoi diffuser des travaux de recherche sous licence “Pas de modification” n’est pas une bonne idée » avec la traduction d’un article de Brigitte Vézina.

Toujours sur S.I. Lex, j’ai trouvé l’article « Rapport Racine sur la création : pourquoi les bibliothèques devraient davantage s’y intéresser » très important et j’avoue que je ne m’étais pas trop intéressée à ce rapport alors qu’il soulève beaucoup d’éléments intéressants. Pour rester dans le monde de la création, avec l’édition ici, Delphine Nguyen a publié sur Monde du livre « Le manga et le numérique » qui présente un état des lieux de la situation en France.

Au sujet de l’anti-validisme, plusieurs ressources utiles : tout d’abord ce billet sur Les Cahiers de Pédagogies radicales : « Les dialogues de pédagogies radicales : L’importance de l’anti-validisme » écrit par Irène Pereira, qui fait le point sur la question. Si vous ne connaissez pas encore Data Gueule ou que leur dernière vidéo n’est pas arrivée jusqu’à vous, je l’ai trouvée très bien faite, elle montre bien la réalité terrifiante de notre société : « Handicap : le contrat social invalide ». Un peu plus technique, Julie Moynat sur Le lutin du web a publié un article complet à propos d’un travers de la (prétendue) accessibilité du web : « Les outils de surcouche d’accessibilité web : mensonges et boules de gomme ».

À propos du Covid19 et du confinement, j’ai promptement halluciné à la lecture de la tribune de Celia Maury concernant la différence de gestion de cette crise entre la France et l’Allemagne, le tout sur Slate : « Parcs bondés à Berlin contre rues désertes à Paris : qui a raison ? ». Sur le carnet de recherche Migrations et altérités, Élisabeth Cunin analyse la situation et la gestion de la crise faite au Costa Rica : « Le Costa Rica, bon élève de la pandémie ? », connaissant très peu ce pays j’ai beaucoup appris ! De nombreux articles sont sortis également à propos de StopCovid, je recommande seulement cet article très très court qui résumé très bien le problème : « Le traçage anonyme, dangereux oxymore. Analyse de risques à destination des non-spécialistes » sur Academia mais vous trouverez plus d’infos sur le site des auteur·rices : https://risques-tracage.fr/.

À propos de sexualités, j’ai découvert Sexy SouciS qui présente des sujets divers et variés de façon précise mais concise dans des vidéos très courtes, avec toujours un soucis (héhé) d’inclusivité et de non jugement ; voici une liste de toutes les vidéos.

Pop culture, tu l’aimes, tu l’analyses

Tout d’abord un très chouette entretient « À propos de la science-fiction japonaise – Entretien avec Tatsumi Takayuki et Kotani Mari mené par Denis Taillandier » dans la revue Res Futurae. Et pour rester dans la science-fiction, j’ai particulièrement apprécié cet épisode du podcast Vegan Vanguard : « Final Fantasy 7: Towards an Eco-Anarchist Future (w. Green, Ash, and Jacob) » qui fait le point sur la façon dont le jeu présente des thématiques écologistes et anarchistes, entre autres choses.

Au sujet des fandoms, qui m’ont personnellement apporté beaucoup et dans lesquels j’ai énormément grandi, des problèmes persistent malgré tout et cet article de Sean Z sur Geek Dad fait le point : « Toxic Fandom: When Criticism and Entitlement Go Too Far ».

Musique

J’ai craqué sur l’album I’ll Get By d’Avi Kaplan qui m’émeut beaucoup et que je trouve très beau ! Si vous ne connaissez pas, je vous recommande d’aller faire un tour sur sa chaîne YouTube.

Ce que j’ai fait en mai

Comme tout le monde, je suis restée confinée une bonne partie du mois, à faire du crochet, lire et regarder des séries en tous genres. J’ai globalement été plus angoissée par la perspective du déconfinement que celle du confinement ; l’idée d’affronter à nouveau des interactions sociales était particulièrement angoissante – ce qui ne m’empêchait pas d’avoir très envie de revoir mes ami·es et ma famille ! J’ai donc commencé à revoir des gen·te·s petit à petit, et surtout j’en ai profité pour aller faire une randonnée en pleine nature où les seuls bruits étaient les oiseaux et les insectes – un pur bonheur.

Je disais donc que j’avais regardé pas mal de choses, à commencer par la très chouette websérie These Thems disponible sur YouTube, avec des personnages non-binaires, queer et même une hétéro qui se découvre lesbienne. J’ai aussi vu ce superbe court-métrage d’animation, très poétique : Fox Fires de Keilidh Bradley, qui m’a fait verser quelques larmes.

Sinon j’ai regardé la troisième saison de Westworld pour laquelle je reste mitigée, particulièrement sur la fin mais pas que – je trouve que la série a raté une bien belle opportunité de parler de sororité plutôt que de tomber dans les mêmes travers sexistes de femmes fortes qui s’affrontent pour le plaisir de l’audience. La septième saison de Brooklyn Nine-Nine était merveilleuse et tout ce dont j’avais besoin pour me remonter le moral. Comme j’avais fini les tomes quatre et cinq de The Expanse, j’en ai profité pour regarder la quatrième saison et globalement j’ai beaucoup aimé – certains choix d’adaptation m’ont laissée perplexe et il me semble que c’est la première saison où je ne comprends pas ou ne vois pas l’intérêt de ces choix divergents – mais ça reste une très bonne saison à mon sens. Un épisode spécial « distanciation sociale » a été fait par l’équipe de Parks and Recreation et c’était très émouvant de retrouver les personnages.

Enfin, j’ai regardé le chapitre 3 de John Wick : Parabellum et… Je ne sais pas si c’est une question d’humeur particulière ou que sais-je mais là où j’avais été très (très) hypée par les deux premiers, celui-là m’a plus fait l’effet d’un « meh » alors que tout le monde autour de moi me disait que ce nouveau film montait d’un cran. Je ne sais pas trop, j’ai eu du mal à comprendre les objectifs du personnage et je m’attendais à ce que ce soit l’occasion de renverser l’ordre établi… à voir la suite !

Je vous souhaite un beau mois de juin, protégez-vous du soleil !