Lors du Festival du Livre Romantique qui a eu lieu du 30 novembre au 1er décembre 2019 à Dunkerque, j’ai eu l’occasion d’assister à une conférence qui m’a particulièrement intéressée, et dont j’ai eu envie de vous en faire un retour.
Festival destiné à la littérature féminine, la conférence avait pour but de définir ce qu’est le roman féminin. Un sujet bien vaste, qui m’a tout de suite attiré. C’est vrai, comment vraiment définir ce genre…
Agnès Caubet du site « Les Romantiques », qui a fondé sur Paris il y a quelques années le Festival du Roman Féminin, nous en a dévoilé tous les secrets !
Quand on pense au roman féminin, la première chose qui vient en tête est que ce sont des romans écrits par des femmes. Mais les femmes écrivent des choses diverses et variées. Nous dirons donc plutôt que le roman féminin est un genre littéraire lu par des femmes, en majorité.
Alors, pourquoi parle-t-on de roman féminin et pas de roman masculin ?
En fait, il existe bien des romans masculins, soit lus en majorité par des hommes. Par exemple les SAS de Gérard de Villiers, le roman d’espionnage, le roman d’aventure…
Pourquoi les hommes ne lisent-ils pas la même chose que nous ?
On peut penser à la gestion des émotions. On ne réagit pas de la même manière. Les hommes ne sont pas à l’aise avec la description des émotions, et les écrits qui suscitent des émotions. Ils sont plus à l’aise avec l’idée de dénoncer, de voir la réalité de façon un peu crue, alors que les femmes vont plutôt chercher la détente et l’évasion dans leurs lectures. Bien sûr, il ne faut pas trop généraliser, la littérature féminine vient aussi remplir d’autres fonctions, comme la découverte d’autres lieux, d’autres cultures, d’autres époques, ou la réflexion sur des questions sociales…
La raison principale de cette différence est donc la fonction que chacun attribue à la lecture, ce qu’on y cherche, ce à quoi elles nous servent.
Le roman féminin est finalement très optimiste. Dans les intrigues, on nous montre comment les rapports hommes-femmes peuvent se passer. L’idée n’est pas d’être naïf, mais plutôt d’offrir de nouvelles perspectives et espérances.
Le roman féminin est aussi qualifié de populaire. Mais, qu’est ce qu’est la littérature populaire ? C’est un style qui est né au XIXème siècle à partir de l’alphabétisation de masse de la population. A l’époque, la lecture concernait l’élite, soit les intellectuels. Le lectorat populaire ne cherche pas la réflexion, mais plutôt l’évasion avec un happy end. On peut citer par exemple les romans policiers avec à la fin la justice qui triomphe, ou encore l’imaginaire avec la victoire contre le mal.
Alors, comment définir ce genre ?
Il peut être divisé en 4 sous-genre, et l’on parle finalement plus de littérature féminine.
• la romance avec l’histoire d’un couple et un happy end obligatoire
• la chick lit, le feel good et la comédie romantique avec un ton léger, même si des thèmes importants peuvent être abordés, mais de manière douce
• l’urban fantasy et la romance paranormale avec un focus sur l’héroïne pour le premier et souvent un triangle amoureux, et un couple avec happy end pour le deuxième
• le roman féminin avec une héroïne forte et son parcours (où il n’y a pas forcément un happy end), et avec un ton plus profond voir grave que le feel good
Voilà mon compte-rendu de cette conférence, qui j’espère vous aura plu. Vous pouvez aussi retrouver son intégralité sur le site « Les Romantiques ».