Titre : The Winemaker's WifeAutrice : Kristin Harmel Editions Gallery Books432 pagesParution : 17 mars 2020
The author of the engrossing international bestseller The Room on Rue Amélie returns with a moving story set amid the champagne vineyards of northern France during the darkest days of World War II, perfect for fans of Kristin Hannah’s The Nightingale.
Champagne, 1940: Inès has just married Michel, the owner of storied champagne house Maison Chauveau, when the Germans invade. As the danger mounts, Michel turns his back on his marriage to begin hiding munitions for the Résistance. Inès fears they’ll be exposed, but for Céline, half-Jewish wife of Chauveau’s chef de cave, the risk is even greater—rumors abound of Jews being shipped east to an unspeakable fate.
When Céline recklessly follows her heart in one desperate bid for happiness, and Inès makes a dangerous mistake with a Nazi collaborator, they risk the lives of those they love—and the champagne house that ties them together.
New York, 2019: Liv Kent has just lost everything when her eccentric French grandmother shows up unannounced, insisting on a trip to France. But the older woman has an ulterior motive—and a tragic, decades-old story to share. When past and present finally collide, Liv finds herself on a road to salvation that leads right to the caves of the Maison Chauveau.
J'ai repéré ce livre lors de mes recherches de livres sur la seconde guerre mondiale et je n'ai pas résisté bien longtemps. Sitôt après vous avoir publié mon article Commémoration, j'ai commandé celui-ci. C'est une nouvelle lecture commune avec ma chère Marion et c'est un coup de coeur total ! Lorsque vous ouvrirez The Winemaker's Wife, il est fort probable que vous ne voudrez plus le lâcher. Kristin Harmel alterne les points de vue de Liv en 2019 et d'Inès Chaveau et Céline Laurent pendant la guerre. Trois femmes fortes, trois histoires touchantes.
J'avais adoré L'heure Indigo de la même autrice qui alternait déjà entre ces deux époques et elle fait cela à merveille. On sent bien que Kristin Harmel est passionnée par cette période et son sujet est maîtrisé.
Nous rencontrons donc Inès Chaveau, jeune femme un peu insipide très centrée sur elle-même , tout du moins au début du récit. La France est en guerre, sous occupation allemande et elle ne fait que se demander si sa coiffure va bien et pourquoi son mari la néglige. Dès le début, elle est d'une jalousie maladie envers Céline Laurent, la femme de l'employé de Michel Chaveau.
Les deux couples vivent sur la même exploitation, les Chaveaux dans la maison principale et les Laurent dans une petite maison à côté.
Théo Laurent est assez fade et pas très très utile dans le roman, à part pour l'exploitation des vignes. Son personnage m'a laissée indifférente et au pire m'a énervée dans son égoïsme et sa naïveté. Céline Laurent, dès le début, tourne beaucoup autour de Michel. Cette intrigue se trouvera être très importante dans le roman, notamment avec Inès et sa jalousie. Michel est très protecteur envers Céline qui a peur car elle est juive. Et Inès ne le supporte pas.
Edith, l'amie d'Inès, et son mari tiennent un restaurant qui servira de repères aux allemands. LE couple, sur leurs airs de collaborateurs affichés sont en fait des résistants qui profitent de leur commerce pour glaner les informations qu'ils peuvent lorsque les allemands ont un coup de trop dans le nez.
J'ai beaucoup aimé l'alternance des points de vue, entre 1940 et 2019. Liv, petite fille de grand-mère Edith vit un divorce un peu compliqué et inattendu. Son ex mari est un imbécile qui lui a dicté toute sa vie et maintenant la voilà divorcée, sans enfant et sans emploi. Un après-midi, sa grand-mère sonne à la porte. La voilà fraichement débarquée de Paris. Elle vient chercher Liv et la ramène à Paris avant de l'amener en Champagne.
Ce livre est un coup de coeur a bien des égards. Mais déjà, étant une grande passionnée de la seconde guerre mondiale, je ne pouvais qu'aimer l'univers. Je n'avais jamais lu de livre qui se passe en Champagne et j'ai beaucoup aimé le côté viticole de l’œuvre. On en apprend davantage sur les récoltes et la fabrication du champagne qui est quand même l'une des choses pour lesquelles la France est reconnue dans le monde.
Ce livre m'a totalement retournée. La scène avec Céline et l'officier allemand dans les caves m'a donnée mal au ventre. J'ai eu envie de vomir. L'humain est tellement répugnant. J'ai aimé l'intervention salvatrice d'Inès qui met sa rancœur de côté.
Et ce pillage des allemands comme si le monde leur appartenait. A chaque fois, cela m'énerve... Ces descentes qu'ils faisaient pour récupérer de la nourriture, du champagne ! Ça me met hors de moi.
J'ai aimé l'alternance entre les deux périodes. Le fait que la quête de Liv nous éclaire sur ce qu'il se passe en tant de guerre m'a beaucoup séduite mais j'y reviendrai plus tard.
J'ai également été totalement bluffée par certaines des révélations qui arrivent vers la fin du livre. J'en avais vu venir une mais le reste... Je suis sous le choc du talent qu'à Kristin Harmel a nous embrouiller, sincèrement.
Comme d'habitude lorsque c'est une lecture commune avec Marion, nous nous sommes posées des questions. Les trois premières sont celles qu'elle m'a posée, les trois dernières celles que je lui ai posée. J'ai décidé de répondre aux siennes et aux miennes afin de compléter au mieux cette chronique ! Cette partie peut contenir des spoilers.
🍇 Qu'as-tu pensé de Michel ?Alors, certaines choses m'ont plu, d'autres moins. Le fait qu'il entre en résistance m'a beaucoup plu. Comme il le dit, si personne ne se bat, les choses ne changeront jamais. Je pense, ou du moins j'aimerais croire, que si j'avais vécu à cette époque, je serais entrée en résistance. Donc je comprends totalement son point de vue. J'ai beaucoup moins aimé sa relation avec sa femme Inès. Même si je pense que tomber amoureux de quelqu'un d'autre au cours de sa vie maritale est humain. Mais dans ce cas-là, il faut faire ça bien, et pas être immoral. 🍇 Inès est-elle pardonnable pour ce qu'elle a fait ? A-t-elle réussi à se racheter par la suite ? Alors, selon moi, elle est coupable sans être coupable. Déjà, j'avoue qu'entamer une relation avec un collabo haut placé était vraiment pas malin. Cependant, au début, elle ne savait pas qu'Antoine était impliqué là dedans et une fois qu'elle s'est rendue compte, elle était un peu prise au piège. Je pense que quitter un homme dangereux n'est jamais évident, il y a cette peur des représailles probablement. Plutôt que de le quitter et de risquer son courroux, je pense que je me serais rendue détestable pour qu'il me quitte sans vouloir anéantir ma vie. Cependant, cela a eu de graves conséquences, son mari est mort. Céline a été déportée. La vie de toutes les personnes vivant sur le domaine a été chamboulée. Mais ce n'est pas elle qui l'a tué, ni elle qui l'a faite déporter. Cet Antoine, immonde goujat, s'est servi de la vulnérabilité d'Inès pour servir le Reich. C'est répugnant. Quant au fait de se racheter, je sais pas si une bonne action en annule une mauvaise dans la vie. Je ne pense pas que cela marche comme ça. Elle a été courageuse et exemplaire pour le restant de sa vie. Et je pense que cela l'a fait murir en tout cas.
🍇 Les points de vue de Liv sont-ils vraiment indispensables à l'intrigue ?C'est ce dont je parlais un peu plus haut. Selon moi, les points de vue de Liv donnent un éclaircissement à l'histoire. Je pense qu'on comprend mieux que si c'était 100% en temps de guerre. Elle apporte de la fraîcheur et c'est un vecteur de découverte. On découvre les faits en même temps qu'elle. Je trouve que c'est une très bonne chose.
🍇 Qu’as-tu ressenti avec le fait qu’Inès passe du temps avec un collaborateur ? Donc cette question a été plus ou moins traitée plus haute. J'ai déjà écrit qu'elle ne savait pas qu'Antoine était un collaborateur. Mais vraiment, ça m'a énervée. Ce personnage me dégoûte au plus haut point et me fait froid dans le dos. J'avais clairement envie de secouer Inès et de lui dire de courir loin, de se reprendre. Je la voyais foncer vers la catastrophe... 🍇 As-tu vu venir le twist à propos de grand-mère Edith ? Pas vraiment, je sentais qu'il y avait quelque chose mais je ne l'ai pas venu venir de suite. Ce que j'ai vu venir c'est celle sur Céline. 🍇Que penses-tu de l’entrée en résistance de Michel, sachant que cela mettait les autres de la Maison Chaveau en danger ? Cela rejoint la question de Marion. Je trouve ça courageux et mettre et mettre les autres en danger fait partie de l'équation. Il faut se mettre en danger pou sauver sa peau et défendre ses opinions et sa liberté.
Je vous laisse la chronique de Marion ici en vous conseillant d'aller y jeter un oeil car elle est très bien écrite.
De la même autrice, j'ai lu:🍇 L'heure Indigo 🍇
Voilà, j'espère vraiment vous avoir envie de lire ce livre car il vaut le détour. A très vite 🍇
Résumé :
The author of the engrossing international bestseller The Room on Rue Amélie returns with a moving story set amid the champagne vineyards of northern France during the darkest days of World War II, perfect for fans of Kristin Hannah’s The Nightingale.
Champagne, 1940: Inès has just married Michel, the owner of storied champagne house Maison Chauveau, when the Germans invade. As the danger mounts, Michel turns his back on his marriage to begin hiding munitions for the Résistance. Inès fears they’ll be exposed, but for Céline, half-Jewish wife of Chauveau’s chef de cave, the risk is even greater—rumors abound of Jews being shipped east to an unspeakable fate.
When Céline recklessly follows her heart in one desperate bid for happiness, and Inès makes a dangerous mistake with a Nazi collaborator, they risk the lives of those they love—and the champagne house that ties them together.
New York, 2019: Liv Kent has just lost everything when her eccentric French grandmother shows up unannounced, insisting on a trip to France. But the older woman has an ulterior motive—and a tragic, decades-old story to share. When past and present finally collide, Liv finds herself on a road to salvation that leads right to the caves of the Maison Chauveau.
Mon avis :
J'ai repéré ce livre lors de mes recherches de livres sur la seconde guerre mondiale et je n'ai pas résisté bien longtemps. Sitôt après vous avoir publié mon article Commémoration, j'ai commandé celui-ci. C'est une nouvelle lecture commune avec ma chère Marion et c'est un coup de coeur total ! Lorsque vous ouvrirez The Winemaker's Wife, il est fort probable que vous ne voudrez plus le lâcher. Kristin Harmel alterne les points de vue de Liv en 2019 et d'Inès Chaveau et Céline Laurent pendant la guerre. Trois femmes fortes, trois histoires touchantes.
J'avais adoré L'heure Indigo de la même autrice qui alternait déjà entre ces deux époques et elle fait cela à merveille. On sent bien que Kristin Harmel est passionnée par cette période et son sujet est maîtrisé.
Nous rencontrons donc Inès Chaveau, jeune femme un peu insipide très centrée sur elle-même , tout du moins au début du récit. La France est en guerre, sous occupation allemande et elle ne fait que se demander si sa coiffure va bien et pourquoi son mari la néglige. Dès le début, elle est d'une jalousie maladie envers Céline Laurent, la femme de l'employé de Michel Chaveau.
Les deux couples vivent sur la même exploitation, les Chaveaux dans la maison principale et les Laurent dans une petite maison à côté.
Théo Laurent est assez fade et pas très très utile dans le roman, à part pour l'exploitation des vignes. Son personnage m'a laissée indifférente et au pire m'a énervée dans son égoïsme et sa naïveté. Céline Laurent, dès le début, tourne beaucoup autour de Michel. Cette intrigue se trouvera être très importante dans le roman, notamment avec Inès et sa jalousie. Michel est très protecteur envers Céline qui a peur car elle est juive. Et Inès ne le supporte pas.
Edith, l'amie d'Inès, et son mari tiennent un restaurant qui servira de repères aux allemands. LE couple, sur leurs airs de collaborateurs affichés sont en fait des résistants qui profitent de leur commerce pour glaner les informations qu'ils peuvent lorsque les allemands ont un coup de trop dans le nez.
J'ai beaucoup aimé l'alternance des points de vue, entre 1940 et 2019. Liv, petite fille de grand-mère Edith vit un divorce un peu compliqué et inattendu. Son ex mari est un imbécile qui lui a dicté toute sa vie et maintenant la voilà divorcée, sans enfant et sans emploi. Un après-midi, sa grand-mère sonne à la porte. La voilà fraichement débarquée de Paris. Elle vient chercher Liv et la ramène à Paris avant de l'amener en Champagne.
Ce livre est un coup de coeur a bien des égards. Mais déjà, étant une grande passionnée de la seconde guerre mondiale, je ne pouvais qu'aimer l'univers. Je n'avais jamais lu de livre qui se passe en Champagne et j'ai beaucoup aimé le côté viticole de l’œuvre. On en apprend davantage sur les récoltes et la fabrication du champagne qui est quand même l'une des choses pour lesquelles la France est reconnue dans le monde.
Ce livre m'a totalement retournée. La scène avec Céline et l'officier allemand dans les caves m'a donnée mal au ventre. J'ai eu envie de vomir. L'humain est tellement répugnant. J'ai aimé l'intervention salvatrice d'Inès qui met sa rancœur de côté.
Et ce pillage des allemands comme si le monde leur appartenait. A chaque fois, cela m'énerve... Ces descentes qu'ils faisaient pour récupérer de la nourriture, du champagne ! Ça me met hors de moi.
J'ai aimé l'alternance entre les deux périodes. Le fait que la quête de Liv nous éclaire sur ce qu'il se passe en tant de guerre m'a beaucoup séduite mais j'y reviendrai plus tard.
J'ai également été totalement bluffée par certaines des révélations qui arrivent vers la fin du livre. J'en avais vu venir une mais le reste... Je suis sous le choc du talent qu'à Kristin Harmel a nous embrouiller, sincèrement.
Comme d'habitude lorsque c'est une lecture commune avec Marion, nous nous sommes posées des questions. Les trois premières sont celles qu'elle m'a posée, les trois dernières celles que je lui ai posée. J'ai décidé de répondre aux siennes et aux miennes afin de compléter au mieux cette chronique ! Cette partie peut contenir des spoilers.
🍇 Qu'as-tu pensé de Michel ?Alors, certaines choses m'ont plu, d'autres moins. Le fait qu'il entre en résistance m'a beaucoup plu. Comme il le dit, si personne ne se bat, les choses ne changeront jamais. Je pense, ou du moins j'aimerais croire, que si j'avais vécu à cette époque, je serais entrée en résistance. Donc je comprends totalement son point de vue. J'ai beaucoup moins aimé sa relation avec sa femme Inès. Même si je pense que tomber amoureux de quelqu'un d'autre au cours de sa vie maritale est humain. Mais dans ce cas-là, il faut faire ça bien, et pas être immoral. 🍇 Inès est-elle pardonnable pour ce qu'elle a fait ? A-t-elle réussi à se racheter par la suite ? Alors, selon moi, elle est coupable sans être coupable. Déjà, j'avoue qu'entamer une relation avec un collabo haut placé était vraiment pas malin. Cependant, au début, elle ne savait pas qu'Antoine était impliqué là dedans et une fois qu'elle s'est rendue compte, elle était un peu prise au piège. Je pense que quitter un homme dangereux n'est jamais évident, il y a cette peur des représailles probablement. Plutôt que de le quitter et de risquer son courroux, je pense que je me serais rendue détestable pour qu'il me quitte sans vouloir anéantir ma vie. Cependant, cela a eu de graves conséquences, son mari est mort. Céline a été déportée. La vie de toutes les personnes vivant sur le domaine a été chamboulée. Mais ce n'est pas elle qui l'a tué, ni elle qui l'a faite déporter. Cet Antoine, immonde goujat, s'est servi de la vulnérabilité d'Inès pour servir le Reich. C'est répugnant. Quant au fait de se racheter, je sais pas si une bonne action en annule une mauvaise dans la vie. Je ne pense pas que cela marche comme ça. Elle a été courageuse et exemplaire pour le restant de sa vie. Et je pense que cela l'a fait murir en tout cas.
🍇 Les points de vue de Liv sont-ils vraiment indispensables à l'intrigue ?C'est ce dont je parlais un peu plus haut. Selon moi, les points de vue de Liv donnent un éclaircissement à l'histoire. Je pense qu'on comprend mieux que si c'était 100% en temps de guerre. Elle apporte de la fraîcheur et c'est un vecteur de découverte. On découvre les faits en même temps qu'elle. Je trouve que c'est une très bonne chose.
🍇 Qu’as-tu ressenti avec le fait qu’Inès passe du temps avec un collaborateur ? Donc cette question a été plus ou moins traitée plus haute. J'ai déjà écrit qu'elle ne savait pas qu'Antoine était un collaborateur. Mais vraiment, ça m'a énervée. Ce personnage me dégoûte au plus haut point et me fait froid dans le dos. J'avais clairement envie de secouer Inès et de lui dire de courir loin, de se reprendre. Je la voyais foncer vers la catastrophe... 🍇 As-tu vu venir le twist à propos de grand-mère Edith ? Pas vraiment, je sentais qu'il y avait quelque chose mais je ne l'ai pas venu venir de suite. Ce que j'ai vu venir c'est celle sur Céline. 🍇Que penses-tu de l’entrée en résistance de Michel, sachant que cela mettait les autres de la Maison Chaveau en danger ? Cela rejoint la question de Marion. Je trouve ça courageux et mettre et mettre les autres en danger fait partie de l'équation. Il faut se mettre en danger pou sauver sa peau et défendre ses opinions et sa liberté.
Je vous laisse la chronique de Marion ici en vous conseillant d'aller y jeter un oeil car elle est très bien écrite.
De la même autrice, j'ai lu:🍇 L'heure Indigo 🍇
Voilà, j'espère vraiment vous avoir envie de lire ce livre car il vaut le détour. A très vite 🍇