Aujourd'hui on s'attaque à nos chroniques du #PLIB2020 et on vous parle des Brumes de Cendrelune de Georgia Caldera. Un premier tome qui ne nous aura pas convaincu de découvrir la suite de la saga!
/!\ Avant le récap des sélectionnés du PLIB2020, petit disclaimer : cet article résulte de notre expérience de lectrices et est donc personnel. Nous ne critiquons en rien les personnes ayant apprécié l'ouvrage et avons un grand respect pour absolument tou.te.s les auteur.ices. Si vous l'avez apprécié nous en sommes ravies. Merci de respecter également notre point de vue en restant poli dans les commentaires (on préfère prévenir pour éviter des dérapages à la 9 princes d'ambre si vous voyez c'que j'veux dire! aha)
Parmi les cinq grands sélectionnés du #PLIB2020, on retrouve :
- Les Brumes de Cendrelune de Georgia Caldera
- La cité des chimères de Vania Prates
- Félines de Stéphane Servant
- Mers Mortes d'Aurélie Wellenstein
- Je suis fille de rage de Jean-Laurent Del Socorro
Et aujourd'hui on te parles donc du livre de Georgia Caldera :
Avant de vous expliquer un peu le déroulé de notre lecture, on vous offre un résumé Livraddict du livre ainsi qu'une photo de sa couverture, afin d'éviter de vous spoiler et aussi pour vous mettre dans le même état d'esprit que nous, avant qu'on l'ouvre :
Et pour être très sincères, en voyant la couverture du livre et le résumé, on était comme ça :
Et comme vous l'aurez déjà compris normalement, n ous n'avons effectivement pas vraiment apprécié cette lecture et on vous explique pourquoi, de suite.
Un univers sympathique mais...
Dans la première partie de son roman, Georgia Caldera nous fait découvrir un univers sympathique et sommes toute assez développé. La mise en place de l'histoire nous a cependant paru un peu courte et tout dans cet ouvrage nous est un peu précipité. Les rues de la Cité d'Acier nous ont paru bien vides. Le tout manque de descriptions qui nous permettraient de vraiment nous immerger toutes entières dans l'univers qui nous est proposé, de lui donner vie tout simplement. Mais soit, nous poursuivons notre lecture. Et ici, nous en arrivons au plus gros problème de l'ouvrage à nos yeux : l'histoire qui nous est contée n'est pas des plus originale...
C'est d'ailleurs ce qui nous avait refroidi dès le synopsis dont les différents éléments nous ont rappelés des lectures passées. Si vous connaissez un peu la Tata Alberte de service, vous savez que cette dernière rencontre désormais quelques difficultés quand il s'agit de lire du young adult ou du steampunk.
On va pas vous la refaire en entier mais pour résumé, ce sont deux genres qui s'essoufflent très rapidement et dans lesquels les auteurs et autrices semblent avoir du mal à se renouveler. On se retrouve ainsi avec ENORMEMENT de livres avec des thématiques récurrentes. Ici, rien qu'avec le résumé on peut déjà relever :
- Un royaume contrôlé par des dieux tyranniques et " tout-puissants "
- Une ambiance sombre et dystopique (qui est sympathique, certes, mais vue vue et revue)
- Une héroïne pas comme les autres qui a soif de vengeance et pourrait renverser le système
Tout ça pour dire que, le problème majeur que l'on a trouvé à cet ouvrage c'est qu'il nous racontait une histoire bien trop entendue et que, par conséquent on voyait tout venir à des kilomètres. Par exemple si vous avez déjà lu du young adult, vous savez probablement que PEU IMPORTE ce qu'on va vous raconter, il va y avoir une romance qui va venir se glisser en douce. Ça a pas manqué et la romance prend ici une place importante... Et nous, les romances on en a jusque-là (on montre notre glotte actuellement) donc FORCEMENT on a eu beaucoup de mal à avancer dans ce livre.
Loin de nous l'idée de pourrir absolument ce bouquin qui est plutôt bien écrit et qui baigne dans une ambiance sombre sympathique, mais le style de l'autrice n'est pas parvenu à nous sortir de l'ennui. C'est un problème plus général que nous aimerions souligner, Les Brumes de Cendrelune a tous les symptômes du young adult trop facile et pour cette fois-ci, ce n'est pas passé. Si ce livre avait été dans les premiers livres de young adult que nous découvrions, peut-être que nous l'aurions plus apprécié, mais pour cette fois-ci, ça ne l'a pas fait.
Un livre pas exempt de défauts
Tata Alberte essaye ici de se brider et de ne pas être trop négative, vous le voyez bien. Mais au-delà de ce problème que nous avons qualifié de " générique ", nous avons trouvé bien d'autres petits défauts à cet ouvrage qui ont fait que lorsque nous ne lisions pas, eh bien ce livre ne nous manquait pas du tout. Chaque livre a son public et celui-ci n'était tout simplement pas fait pour nous mais afin de fournir une véritable chronique, complète voici les autres problèmes que nous avons pu rencontrer au cours de notre lecture :
1) Nous ne nous sommes pas attachées aux protagonistes de cette histoire. Ce qui évidemment, nous a fait encore plus décrocher.
2) Là c'est un peu dur à dire sans être blessantes (pleins d'autres gens ont aimé ce livre (il suffit de voir les commentaires du livre sur Livraddict pour voir l'enthousiasme qu'il a suscité) et je vous invite fortement à aller lire leurs chroniques afin de contre-balancer avec notre chronique très négative, of course) MAIS ...
nous nous sommes ennuyées. Une bonne partie du livre se passe dans un huis-clos qui nous a laissées pantoises (#team80yearsold) tant il ne s'y passait rien. Rien n'évoluait et si nous pensions que cet ouvrage allait nous divertir, eh bien ça n'a pas été le cas !
- Au-delà du manque de descriptions, il nous a semblé que le tout était trop artificiel, que trop de " gras " avait été enlevé à cette histoire. Chaque personnage évoqué semble être un pion sur l'échiquier de Georgia Caldera qui prépare la suite de son roman. Ainsi, on en ressort avec une impression que les quelques personnages qui nous sont présentés sont présents pour servir un but précis dans la suite de l'histoire et ils ne " prennent pas vie ". D'autres personnages moins " utilitaires " auraient permis de rendre le tout plus vivant et peut être plus intriguant? On sait pas, on est pas autrice, on vous parle juste de notre ressenti de lectrices là ! Illustrons notre propos, on comprendra peut-être mieux où on veut en venir. À la page 13 (M'voyez on vous spoil pas trop), Céphise nous dit :
" [...] j'avais fait vibrer avec un acharnement redoublé mon violon, m'évertuant à parfaire ma technique afin d'être un jour en mesure de satisfaire et honorer Orion et ses dix enfants : Eurydice, Héphaïstos et les autres, ces déités aux pouvoirs infinis qui demeuraient au sein de la Cathédrale d'Éternité."
Et maintenant avec cet exemple vous l'aurez peut-être compris, ce " et les autres " nous parait un peu simple, et, par ailleurs, nous ne rencontrerons que quatre des dix enfants d'Orion sur l'ensemble de l'ouvrage. Nous ne disons pas là que le livre aurait dû être surchargé de personnages et de noms " inutiles " mais que cela aurait moins donné l'impression que l'autrice n'y avait pas réfléchi. Notre hypothèse qui doit probablement être la bonne mais nous ne le saurons jamais, c'est que ces personnages seront probablement présents dans les tomes suivants... Mais rien n'empêchait d'au moins les nommer ! Bref, vous avez compris, tout est placé au bon endroit au bon moment, nous avons trop ressenti les artifices de la narration ce qui nous a beaucoup gênées.
Pour résumer, ce premier tome des Brumes de Cendrelune est un tome trop introductif. Si Georgia Caldera est dotée d'une plume agréable et a su créer un univers original, l'histoire qui nous est contée, elle, l'est moins. Malheureusement nous ne poursuivrons pas cette saga pour notre part.
Votre bonne vieille Tata espère sincèrement que cette chronique sera pas aussi laborieuse à lire qu'elle a été à chroniquer parce que, les gars, on a vécu l'enfer pour tourner nos idées. Les chroniques négatives c'est bien plus dur que les chroniques ultra-enthousiastes quand même, faut bien l'dire !
On se retrouve pour la suite des chroniques du PLIB d'ici quelques temps pour vous parler de ce gros bébé que nous venons tout juste de commencer :