Il devait être roi, il est devenu esclave.
Damen est un héros pour son peuple et le légitime héritier du trône d'Akielos. Mais lorsque son demi-frère s empare du pouvoir, Damen est capturé, dépouillé de son identité et offert comme esclave au prince d'un royaume ennemi.
Beau, manipulateur et létal, son nouveau maître, le prince Laurent, incarne ce qui se fait de pire à la cour de Vere. Mais dans la toile mortelle de la politique Vérétienne, les apparences sont trompeuses, et lorsque Damen se retrouve pris dans un jeu de pouvoir pour le trône, il doit s'allier à Laurent afin de survivre et sauver son royaume. Sans jamais oublier une règle vitale : cacher sa véritable identité à tout prix. Car l'homme dont il a besoin est celui qui a le plus de raisons de le haïr...
J'avais lu cette trilogie il y a fort longtemps et je n'en avais qu'un lointain souvenir pas vraiment positif mais pas vraiment négatif non plus. Récemment, cette trilogie a un peu refait parler d'elle et a été conseillée pas mal de fois. J'ai donc eu envie de relire ce premier tome mais cette fois-ci en français. Je l'avais en anglais la première fois et je commence à me demander si je n'avais pas les yeux en face des trous. Bref, ma chronique ou plutôt mes doléances en quelques points.
La romance ( ??) : La première chose qui me saute aux yeux c'est que les 3 tomes de cette trilogie sont classées en romance. Sauf que... il n'y a aucune romance dans ce premier tome ! Pas de bisous, de flirt, rien du tout qui pourrait imaginer un début de romance. Et s'imaginer qu'une relation maître-esclave devienne une romance... Berk. J'ai déjà du mal avec les dark romance et le délire-fantasme esclave-maître alors là... Damen est violenté par Laurent, il se fait fouetter presque à mort ! Et ça, ça va devenir une ROMANCE ??
L'esclavage : C'est THE point principal de tout l'univers. Le monde de Laurent et de Damen intègre les esclaves dans leur société. Mais les esclaves qui sont le plus décrits ici, ce sont les " mignons " (" Pets " en anglais). Le rôle de ces " pets " ? Donner du plaisir à leur maître, être leur jouet sexuel en gros. Ce qui mène au point suivant.
Le viol : Ils sont hyper présents dans cet univers et en partie à cause des esclaves mentionnés dans le point d'avant. Le viol est ancré dans la culture, à tel point que ça devient un divertissement (oui, vous avez bien lu). Ces viols sont justifiés : avoir un enfant hors mariage est sacrilège donc les hommes violent les hommes-esclaves. Je suis surtout marquée par le chapitre 6 où les descriptions de viols s'enchaînent. C'est PIRE qu'une Dark Romance. Damen est lui-même victime de viol ! Et c'est à cause de Laurent (Super le syndrome de Stockholm que Damen va nous faire). Passé le chapitre 6, il n'y a plus des allusions mais ce n'était pas NECESSAIRE !
La pédophilie : Largement lié au point suivant. L'autrice n'arrête pas de souligner la jeunesse d'un personnage (Nicaise) tout en le comparant à une putain. C'est MALAISANT, il a 13 ANS ! Et ce personnage est l'esclave de l'oncle de Laurent, un vieux dégoûtant qui trouve que 13 ans c'est trop vieux.
Enfin, j'ai lu que certaines lectrices pensaient que Laurent est asexuel. Or, Laurent a surtout été victime de viol dans sa jeunesse de la part de son oncle (Et on le devine dans ce tome 1). Donc oui, ça n'a pas l'air de lui plaire plus que ça les relations sexuelles ET POUR CAUSE ! Notez que les asexuels en ont marre de se faire décrire comme frigide, froid etc comme Laurent est décrit. Donc pour moi et pour d'autres, Laurent n'est PAS asexuel.
Bref, ces points ensemble ? Ça donne un bouquin bien MALAISANT. On m'a fait remarquer que ça " s'améliorait " dans les tomes suivants mais finir ce premier tome était déjà une épreuve suffisamment difficile pour devoir me replonger dans cet univers pour le tome 2.
Maintenant une question me turlupine. Si c'était des femmes qui se faisaient violer à tout bout de champ, ce bouquin aurait-il rencontré un franc succès ?
Et sinon, ce serait possible d'avoir des MM sans un délire d'esclave-maître, de dominant-dominé, de l'un est petit/fragile et l'autre est grand/fort ?