Du mensonge, de Tommi Parrish, traduit de l’anglais (États-Unis) par Adel Tincelin, Cambourakis, 2018 (VO : 2018), 130 pages.
L’histoire
Du mensonge met en scène les retrouvailles de deux vieux amis de lycée, autrefois très proches, mais que la vie a séparés.
Le temps d’une nuit, Tim et Cleary vont évoquer leurs vies actuelles mais aussi le passé, leurs échecs sentimentaux, les questionnements sur leur sexualité.
Mon humble avis
Prêtée par une amie, Du mensonge est une bande dessinée toute particulière comme j’ai peu l’habitude d’en lire. Le style graphique est très original avec des corps aux têtes très petites, et des détails des personnages parfois changeants ou qui disparaissent. C’est d’ailleurs la seule chose qui m’a fait un peu tiquer, puisqu’il est parfois complexe de comprendre ce qu’on voit quand un même personnage n’a plus du tout la même coiffure ou tête d’une case à l’autre. Autrement j’ai trouvé ça plutôt intéressant de voir cette façon de représenter les corps, avec beaucoup de couleur aussi et de formes.
Dans cette bande dessinée, deux ami·es de lycée se retrouvent par pur hasard dans un supermarché, tandis que Tim fait ses courses et reconnaît la caissière – Cleary. L’occasion alors d’aller boire un verre et de discuter de l’époque où iels se connaissaient, et surtout des personnes de leur entourage d’alors et de leurs amours de l’époque. Au milieu de cette scène, Cleary trouve un livre qu’elle lit et qui nous plonge dans une autre histoire, celle d’une rencontre et d’un couple, en noir et blanc contrairement au reste du livre.
Du mensonge, c’est une histoire sur la nostalgie, les regrets un peu, l’amour et la sexualité, le fait de grandir et de changer (ou pas), mais surtout sur l’homophobie. Ordinaire et intégrée, sans aucun grand discours, l’autrice parvient à montrer le malaise, les problèmes que cela entraîne mais aussi un profond malêtre.